Herman Hollerith — Wikipédia

Herman Hollerith
Portrait fait vers 1888 (à l’âge de 28 ans) à Washington.
Biographie
Naissance
Décès
(à 69 ans)
WashingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
City College of New York (jusqu'en )
Columbia School of Engineering and Applied Science (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Computing Tabulating Recording Company (en) (-)
United States Patent and Trademark Office (à partir de )
Massachusetts Institute of Technology (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
John Shaw Billings (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Herman Hollerith, né le à Buffalo et mort le à Washington[1], est un ingénieur américain inventeur de la mécanographie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît à Buffalo (États-Unis) de parents originaires du Palatinat rhénan en Allemagne qui se réfugient aux États-Unis à la suite de la révolution allemande de 1848.

Études[modifier | modifier le code]

En 1879, il décroche son diplôme d’ingénieur de l’École des mines à l’université Columbia. Un de ses professeurs le recrute comme statisticien au Bureau du recensement des États-Unis (U.S. Census) à Washington. Il travaille au dépouillement du recensement de 1880, représentant neuf ans de travaux pour obtenir les résultats, puis au Bureau américain des brevets. Après ses inventions, il est nommé docteur de l'université Columbia.

Vers la machine mécanographique[modifier | modifier le code]

Carte Hollerith.
Tabulatrice.

La fin du XIXe siècle connaît le passage « de la mécanique, trop lente et astreignante, à l'électromécanique »[2]. En réponse à un concours lancé par le Bureau américain du recensement, Hermann Hollerith construit une machine à statistiques à cartes perforées qui exploite des cartes (12×6 cm) regroupant les 210 cases nécessaires pour recevoir toutes les informations requises. Il dépose la demande de brevet correspondante le [3]. Le brevet est obtenu le 8 janvier 1889[4]. Grâce à cette machine, le recensement (auparavant manuel) de 1890 est traité en six ans « seulement ».

Par la suite, il s'inspire d'une idée de son collègue John Shaw Billings (en), directeur des statistiques de santé, qui lui suggère d'utiliser un métier à tisser Jacquard pour mécaniser la lecture des fiches de recensement et accélérer le traitement.

Hollerith quitte l'administration et fonde en 1896 la Tabulating Machine Co. qui a pour directeur en 1914 Thomas J. Watson et devient plus tard en 1924 l'International Business Machines Corporation plus connue sous le nom « IBM »[3].

Société Dehomag, prestataire de service des nazis[modifier | modifier le code]

La société allemande Dehomag (acronyme de « Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft »), alors qu'elle est filiale du groupe IBM, va, dès sa création en 1934, contribuer par la fourniture de ses machines à la gestion administrative du régime nazi et y contribuer, en améliorant la détention et la gestion des fichiers individuels, à faciliter la logistique de la « Solution finale »[5],[6],[7],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Herman Hollerith, sur le site history.mcs.
  2. Brève histoire de l'électronique, Henri Lilen, Vuibert, 2004.
  3. a et b L'invention de la mécanographie.
  4. (en-US) Census History, « January 2016 - History - U.S. Census Bureau », sur U.S. Census Bureau, janver 2016 (consulté le ).
  5. (en) « IBM and the holocaust », sur le site IBMandtheholocaust, consulté le .
  6. (fr) Edwin Black, IBM et l'holocauste, Robert Laffont, 2001.
  7. (en) Saul Friedlander, « Was IBM good for the Jews? », Los Angeles Times du dimanche, .
  8. « Watson, un criminel en col blanc », sur le site lexpress.fr du .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]