Hermann Hirschbach — Wikipédia

Hermann Hirschbach
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
Gohlis (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Henry LargoVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sport

Hermann Hirschbach (Berlin – Gohlis (aujourd'hui intégré à Leipzig), ) est un compositeur prussien, également joueur d'échecs et critique musical.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hermann Hirschbach s'oriente d'abord vers la médecine, puis se consacre exclusivement à la musique dès l'âge de vingt ans. Il étudie le violon et la composition[1], mais aussi la musicologie avec Heinrich Birnbach (1793–1879).

Le premier concert de ses œuvres est donné en 1839 avec une série de quatuors à cordes, puis la publication de son opus 1 : Lebensbilder in einem Cyclus von Quartetten (« Tableaux de la vie, cycle de quatuors »), en 1841. Suivent une dizaine d'autres quatuors à cordes, ainsi que plusieurs quintettes, un septuor et un octuor[1]. Outre sa réputation dans le domaine de la musique de chambre, il compose quatre symphonies, cinq ouvertures et des arrangements pour piano. En 1842, Hirschbach s'installe à Leipzig où il développe une carrière de critique musical avec une réputation d'acuité mais un peu acerbe[1], dans la Neue Zeitschrift für Musik. Il publie plusieurs articles influents sur la musique de Ludwig van Beethoven, considérant les derniers quatuors à cordes comme la référence des compositions, ce qu'approuve Robert Schumann[2].

C'est son ami Schumann qui commente ses œuvres pour quatuor à cordes[3] (1842)[4] :

« On voit que le compositeur est tout disposé à s'appeler poète et qu'il désire échapper autant que possible à toutes les formes stéréotypées. Il voit manifestement les derniers quatuors à cordes de Beethoven comme une nouvelle ère poétique dans laquelle il désire continuer à travailler. Haydn et Mozart sont très loin à l'arrière plan. Ainsi il a beaucoup en commun avec la soif créatrice de Berlioz, avec sa préférence pour les formes larges, les tendances poétiques, dans une certaine mesure le dédain pour ce qui est ancien, et il a eu, en outre, une expérience de la vie analogue. Il a fait sa médecine dans sa jeunesse et ne s'est consacré à la musique qu'après l'âge de vingt ans. Cela vaut la peine d'être mentionné et cela explique la culture musicale défectueuse qui apparaît ici et là dans sa musique. »

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Tour noire sur case blanche a8
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Position après 6. … Dd8–g5

Comme Schumann, et dans une tendance des compositeurs illustrée en France par Philidor, au XVIIIe siècle, il partage un intérêt pour les échecs et a souvent joué avec d'autres musiciens de son époque. Hirschbach étant considéré comme le meilleur joueur d'échecs de Leipzig[5]. De 1846 à 1848, il publie à Leipzig, le « Journal des échecs allemands » (Deutsche Schachzeitung) le premier du genre en Allemagne. Son nom a été donné à une variante, la variante Hirschbach du gambit Evans (une variante de la partie italienne) : 1. e2–e4 e7–e5 2. Cg1–f3 Cb8–c6 3. Ff1–c4 Ff8–c5 4. b2–b4 Fc5–b6 5. b4–b5 Cc6–a5 6. Cf3xe5 Dd8–g5. Lors de la publication en 1847, Hirschbach commente : « Avec ce coup, les noirs garderont probablement l'avantage. » De nos jours, plutôt que le coup de Hirschbach, 6 ... Dd8-g5, on préfère 6 ... Cg8-h6.

Il publie en 1861 et 1864 un livre sur le marché boursier et un manuel d'échecs.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Hermann Hirschbach a composé 2 opéras, 4 symphonies, des ouvertures, et surtout de la musique de chambre.

  • Septuor, op. 5
  • Octuor pour cordes et vents, op. 26 (violon, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, clarinette, basson, cor)
  • 4 quintettes avec 2 altos, op. 2 (Leipzig, Gustav Brauns) et 39
  • 2 quintette avec trio à cordes, clarinette et cor, op. 40 et 48
  • 13 quatuors à cordes
    • Lebensbilder in einem Cyclus von Quartetten, op. 1 (Berlin 1841)
    • Quatuor op. 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 37, 38, 42, 43, 49 (Julius Friedländer)
  • Symphonies
    • Symphonie no 1, op. 4,
    • Symphonie « Erinnerung an die Alpen », op. 27
    • Symphonie en la mineur, op. 46 (pub. réduction piano à quatre mains, Leipzig, Siegel 1859),
    • Symphonie « Lebenskämpfe » [Le combat de la vie], op. 47.

Articles[modifier | modifier le code]

  • (de) Ueber Beethoven als Contrapunctist, dans Neue Zeitschrift für Musik, volume 8, no 48 du , p. 189 sqq.
  • (de) Beethoven’s neunte Symphonie. Eine Ansicht, dans Neue Zeitschrift für Musik, volume 9, no 5 du , p. 19–21 ; no 7 p. 27–30 ; no 8, p. 31–32 ;
    • (de) avec Georg Dietrich Otten (Pseudonyme « O. »), anschließende Kontroversen, no 15, p. 59–60 ; no 16, p. 63 ; no 20, p. 80–81 ; no 41, p. 163–164 ; no 42, p. 167–168 ;
  • (de) Ueber Beethovens letzte Streichquartette, dans Neue Zeitschrift für Musik, volume 11 (1839), no 2, p. 5–6 ; no 3, p. 9–10 ; no 4, p. 13–14 et no 13, p. 49–51.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • En tant qu'éditeur : Beiträge zur Praxis und Theorie des Schachspiels [« contributions à la pratique et à la théorie des échecs »], dans Reihe von Abhandlungen, Partien, Räthseln etc., Zusammenfassung der Bände der Deutschen Schachzeitung, Gustav Brauns, Leipzig 1849.
  • Von der Börse, oder: Der Geist der Speculation in den letzten 40 Jahren, Besuch der Börse, Börsen-Manoeuvre, Hausse u. Baisse, Prämien-Geschäfte, Zufälligkeiten der Coursbewegungen usw., 2e éd. Leipzig 1864 ; Von der Börse I: Der Geist der Speculation [« De la Bourse I: L'esprit de spéculation »] , Dyk, 1861.
  • Katechismus des Börsengeschäfts, des Fonds- und Aktienhandels [« Catéchisme des affaires boursières, des fonds et des actions »], J. J. Weber, Leipzig 1863.
  • Handbuch der Schachspielkunst, Gustav Brauns, 2e éd. Leipzig 1865 ; Lehrbuch des Schachspiels für Anfänger und Geübtere [« Manuel d'échecs pour débutants et expérimentés »], 1864.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Grove 2001.
  2. (de) Ludwig Finscher et Friedrich Blume (éds.), Die Musik in Geschichte und Gegenwart, partie 2, vol. 15, 2e éd., p. 314.
  3. Cobbett 1999, (cité par), p. 717.
  4. (de) R. Schumann, Gesammelte Schriften, vol. 2, p. 74.
  5. (de) Frank Große, « Robert Schumann: Musiker und Schachspieler », sur chessbase.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]