Hiram Maxim — Wikipédia

Hiram Maxim
Hiram Stevens Maxim (1912)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Hiram Stevens MaximVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Fratrie
Hudson Maxim (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Sarah Haynes (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Hiram Percy Maxim (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Sir Hiram Stevens Maxim ( - ) est un inventeur britannique d'origine américaine. Il a notamment inventé la mitrailleuse Maxim, le piège à souris moderne[1], le manège avec nacelles volantes, l'inhalateur, et a mis au point une machine volante en 1894.

Il est le frère de Hudson Maxim (en), un autre inventeur militaire, spécialisé dans les explosifs.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maxim[2] est né à Sangerville, dans l'État du Maine. Il descend d'une ancienne famille huguenote qui avait alors fui la France au cours des guerres de religion. À l'âge de 14 ans, il devient apprenti constructeur d'autocar. Dix ans plus tard, il commence à travailler pour la compagnie de son oncle Levi Stephens à Fitchburg (Massachusetts). Il travaille par la suite à la fabrication d'outils et comme dessinateur industriel.

En 1867, il épouse Jane Budden, sa première femme. Ils ont trois enfants : Hiram Percy Maxim (en), Florence Maxim et Adelaide Maxim[3].

Suivant les traces de son père et de son oncle, il devient ingénieur mécanique et concepteur d'armes. Intéressé également par la radio amateur, il fonde la American Radio Relay League (en). Il invente le Maxim silencer afin de diminuer le bruit en industrie[note 1],[4]. La compagnie Maxim silencers inc. existe toujours en 2009[5].

En 1881, il épouse sa deuxième femme Sarah Hayes[note 2].

Émigration[modifier | modifier le code]

Il émigre ensuite en Angleterre. Il deviendra citoyen britannique en 1899 et sera anobli par la reine Victoria en 1901[6].

Mitrailleuse Maxim[modifier | modifier le code]

Mitrailleuse Maxim (modèle 1895, calibre .303 British) montée sur un support tripode.
Mitrailleuse Maxim montée sur un chariot Dunonald.

« En 1882, j'étais à Vienne où j'ai rencontré un Américain que j'avais connu aux États-Unis. Il m'a dit « Laisse tomber la chimie et l'électricité ! Si tu veux faire beaucoup d'argent, invente quelque chose qui permettra à ces Européens de se mettre en pièces les uns les autres plus facilement. »

— Hiram Maxim[7]

Enfant, Maxim fut frappé par le recul d'un fusil. Cela lui donna l'idée de réutiliser cette force afin d'automatiser les fusils existants.

Il travaille sur diverses méthodes entre 1883 et 1885, mais c'est après avoir déménagé en Angleterre et s'être installé dans une grande maison à West Norwood qu'il affine la conception d'une arme automatique, développant un mécanisme qui utilise le recul pour fermer la culasse et compresser un ressort afin de préparer automatiquement l'arme pour son prochain tir. Il passe des annonces dans la presse locale afin d'avertir ses voisins qu'il procède à des expériences avec des fusils dans son jardin et pour leur conseiller de garder leurs fenêtres ouvertes pour éviter qu'elles ne cassent[8]

Maxim trouve un fabricant d'armes pour construire sa mitrailleuse à Crayford, dans le comté de Kent. Le fabricant, incorporé sous le nom Vickers, Son & Maxim en 1896, produira une version améliorée de l'arme, la mitrailleuse lourde Vickers, qui sera la mitrailleuse britannique standard pendant de nombreuses années.

Les mitrailleuses Maxim s'avéreront plus performantes que leurs concurrentes, Hotchkiss et Skoda. L'armée allemande adoptera logiquement la Maxim sous le nom de MG 08, MG signifiant en allemand Maschinengewehr (ce qui signifie mitrailleuse en français).

Plus tard, Maxim deviendra sourd à la suite de nombreuses années d'exposition au bruit de ses fusils[9].

Il est considéré comme le père de la mitrailleuse moderne.

Engin volant expérimental[modifier | modifier le code]

Engin volant expérimental de 1894.

En 1890, il informe ses partenaires d'affaires, les frères Vickers, de son intention de construire une machine volante. Il prévoyait cinq années d'études et une dépense de 50 000 livres. Le , devant des personnalités invitées, il fait le premier essai public de sa machine dans sa propriété de Baldwyn’s Park à Bexley. Sa machine volante est un énorme biplan de 3 629 kg propusé par deux moteurs à vapeur développant une puissance de 180 CV entraînant des hélices de 5,30 m de diamètre. Au troisième essai, l'engin s'est légèrement envolé et quitta le rail d'envol. La machine volante a parcouru 281 m à 1,40 m au-dessus du sol[10].

Autres inventions[modifier | modifier le code]

Certains historiens prétendent que ce serait Maxim qui aurait véritablement inventé l'ampoule électrique. Son invention n'a pu être brevetée avant celle d'Edison à cause de sombres raisons commerciales et l'Histoire n'a retenu que le nom d'Edison, qui a déposé son brevet quelque temps après.

Manège à nacelles volantes

On lui doit aussi l'invention des pièges à souris modernes, les manèges à nacelles volantes.

Inventions majeures[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son père était devenu sourd à cause de l'exposition aux bruits.
  2. Il n'est pas clair s'il avait officiellement divorcé ou non de sa première femme à ce moment.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Base Joconde : Fusil-mitrailleur
  2. (en) « Hiram Maxim | American inventor », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. (en) « Hiram Percy Maxim, Wireless Amateur No. 1, Defended Rights of Youth », New York Times,‎  :

    « Radio amateurs, numbering more than 45,000 in the United States, are mourning the loss of a friend and faithful ally in the passing of Hiram Percy Maxim of Hartford (Connecticut). As an ardent wireless amateur Mr. Maxim is remembered by veteran experimenters of pre-war days by the musical tone of his quench spark gap which spelled out the call letters of his pioneer station. »

  4. (en) « Noise's Bogeyman », Time (magazine),‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « While mental hygienists, efficiency experts and city officials have been bewailing the maddening effects of city noise, Hiram Percy Maxim has been manufacturing noise mufflers at Hartford, Conn. Last week he announced that his Maxim Silencer Co., of which he is president and his only son Hiram Hamilton is chief engineer and whose factory is in Asylum Street, Hartford, will—besides continuing to make silencers for guns, motor exhausts, safety valves, air releases, in fact every kind of pipe which emits a gas—offer a consulting service in noise abatement. »

  5. « Maxim silencers inc. », sur www.maximsilencers.com, (consulté le )
  6. London Gazette : no 27285, p. 1145, 15-02-1901
  7. (en) Malcolm Brown, « 100 years of 'Maxim's Killing Machine' », New York Times,‎ 26 novembre 1985. (lire en ligne) :

    « "In 1882 I was in Vienna, where I met an American whom I had known in the States. He said: 'Hang your chemistry and electricity! If you want to make a pile of money, invent something that will enable these Europeans to cut each others' throats with greater facility'" »

  8. (en) Ben Weinreb & Christopher Hibbert, The London Encyclopedia, (ISBN 0-333-57688-8) Serbia House.
  9. Hiram Maxim. « Action », The Times, .
  10. Crayford history : Hiram Maxim’s Amazing Flying Machine

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léo Dex, « Un appareil volant », dans Revue scientifique, p. 42-48, p. 78-81
  • LE VOL NATUREL ET LE VOL ARTIFICIEL, par SIR HIRAM S. MAXIM, traduit par G. Espitallier, PARIS, DUNOD ET PINAT, ÉDITEURS, [1]
  • Artificial and Natural Flight, by Hiram S. Maxim [2]


Liens externes[modifier | modifier le code]