Histoire de l'Uruguay pendant la Seconde Guerre mondiale — Wikipédia

L’Admiral Graf Spee en flammes après avoir été sabordé dans l'estuaire du Río de la Plata.
M. Montero de Bustamante, chargé d'affaires uruguayen au Royaume-Uni, s’exprimant lors d'une cérémonie en 1943 de baptême d’un chasseur Spitfire de la Royal Air Force, financé par des dons uruguayens.

L’Uruguay resta neutre pendant la plupart de la Seconde Guerre mondiale, malgré les différends internes et les pressions pour rejoindre les Alliés. La Grande-Bretagne resta une puissance influente pendant tout le conflit, avec l'activité notable de Sir Eugen Millington-Drake, ministre britannique à Montevideo[1].

Graf Spee[modifier | modifier le code]

Le , la bataille du Rio de la Plata eut lieu au large des côtes de l'Uruguay entre les forces britanniques et le cuirassé de poche allemand Admiral Graf Spee. Après une escale de 72 heures dans le port de Montevideo, le capitaine du Graf Spee, croyant qu'il était désespérément surpassé en nombre par les Britanniques, ordonna que le navire soit sabordé. La plupart des membres de l'équipage survivant, soit 1 150 hommes, furent internés en Uruguay et en Argentine et beaucoup s’y établirent après la guerre. Un fonctionnaire de l'ambassade d'Allemagne en Uruguay déclara que son gouvernement avait envoyé une lettre officielle indiquant sa position indiquant que l'Allemagne revendiquait la propriété du navire. La demande allemande serait invalide parce qu'au début de l’année 1940, le gouvernement nazi vendit les droits de renflouement du navire à un homme d'affaires uruguayen qui agissait au nom du gouvernement britannique. Toutefois, les droits de récupération auraient expiré en vertu de la législation uruguayenne[2]. En 1940, l'Allemagne avait menacé de rompre les relations diplomatiques avec l'Uruguay[3].L'Allemagne protesta car l'Uruguay donna refuge à l'HMS Carnarvon Castle après qu’il eut été attaqué par un raider nazi[4]. Le navire fut réparé avec des plaques d’acier aurait prétendument récupérées sur le Graf Spee[5].

Déclaration de guerre[modifier | modifier le code]

Le , l’Uruguay rompit ses relations diplomatiques avec l'Allemagne nazie, 21 nations américaines firent de même (l'Argentine exceptée)[6]. En 1945, elle rejoint officiellement la Déclaration des Nations unies. L'Uruguay déclara la guerre à l'Allemagne et au Japon le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Sir Eugen Millington-Drake in Uruguay », Janus (consulté le )
  2. Larry Rohter, « A Swastika, 60 Years Submerged, Still Inflames Debate », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « For more than 60 years, the scuttled wreck of the Graf Spee rested undisturbed in 65 feet of murky water just outside the harbor here. But now that fragments of the vessel, once the pride of the Nazi fleet, are being recovered, a new battle has broken out over who owns those spoils and what should be done with them. »

  3. John W. White, « Minister Ready to Ask for His Passports if Any Local Nazi Leaders Are Deported », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Germany has now begun to exert tremendous political and economic pressure on the Uruguayan Government to halt what Berlin calls an unfriendly anti-German campaign here. The Reich has threatened to break off diplomatic relations if any Nazi leaders are deported. »

  4. John W. White, « Nazis Protest Aid to Raider's Victim. Object in Uruguay to Giving Carnarvon Castle 72 Hours to Mend Battle Scars », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « The German Government, through its Minister in Montevideo, Otto Langmann, made a formal diplomatic protest this afternoon against... »

  5. « Search For Raider », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « The British auxiliary cruiser Carnarvon Castle, hit twenty-two times in a battle with a German sea raider, was being repaired tonight with steel plates reportedly taken from the scuttled German pocket battleship Admiral Graf Spee. »

  6. Bertram D. Hulen, « Actual Rupture Is Left to Congress of Each Signatory », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Unanimous agreement by the twenty-one American republics on a resolution for severance of relations with the Axis powers was reached late today at a three-hour consultation in the office of Foreign Minister Oswaldo Aranha of Brazil, who is chairman of the Inter-American Conference. »