Homélies de Jacques de Kokkinobaphos — Wikipédia

Homélies de Jacques de Kokkinobaphos
L'Ascension et la parousie, f.3v.
Artistes
Jacques de Kokkinobaphos (d), Kokkinobaphos Master (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Date
XIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Technique
enluminure sur parchemin
Dimensions (H × L)
23 × 16,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Format
260 folios reliés
No d’inventaire
Grec 1208, Vaticanus Graecus 1162Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Les Homélies de Jacques de Kokkinobaphos sont un manuscrit enluminé byzantin du XIIe siècle contenant six homélies consacrées à la Vierge écrites par Jacques de Kokkinobaphos. Le texte est connu par deux manuscrits richement enluminés actuellement conservés à la Bibliothèque nationale de France à Paris et à la Bibliothèque apostolique vaticane.

Historique du manuscrit[modifier | modifier le code]

Le moine Jacques, du monastère de Kokkinobaphos en Bithynie, est l'auteur, inconnu par ailleurs, de six homélies consacrées à la Vierge et datées du XIIe siècle. Seuls deux manuscrits sont connus de ce texte. Le manuscrit du Vatican est daté des années 1140 et a été réalisé pour une femme de l'aristocratie byzantine, Eirene la Sevastokratorìssa, pour laquelle le moine Jacques assurait le rôle de directeur de conscience. Le manuscrit de Paris a probablement été réalisé plus tard, pour l'usage personnel du moine, au début des années 1150[1].

Le manuscrit de Paris est retrouvé au XVIIe siècle au sein de la bibliothèque du Sérail du Palais de Topkapi à Istanbul. Il alors acquis par Pierre Girardin, ambassadeur à Constantinople en 1688, par l'intermédiaire du jésuite Pierre Besnier et expédié à Paris. Il intègre les collections de manuscrits grecs de la bibliothèque du roi. Il appartient depuis à la Bibliothèque nationale de France. L'autre manuscrit appartient à la Bibliothèque apostolique vaticane[2].

Description[modifier | modifier le code]

Le texte[modifier | modifier le code]

Le texte est un commentaire du protévangile de Jacques, un texte apocryphe daté du IIIe siècle. Une partie de ce texte évoque l'enfance de la Vierge et a connu un grand succès. Elle a contribué au développement de cycles iconographiques consacrés à Marie[2].

Miniatures[modifier | modifier le code]

Le manuscrit de Paris, très proche dans ses décorations de celui du Vatican, contient 80 miniatures illustrant la vie de la Vierge, mais aussi des passages de l'Ancien Testament et du Nouveau. Deux miniatures en pleine page sont placées au début du manuscrit[2] :

  • Une miniature en frontispice (f.1v) représentant saint Jacques et Grégoire de Nysse avec au pied de chacun, le moine Jacques représenté deux fois.
  • Une miniature (f.3v.) représentant, au sein d'une église, à la fois une scène de l'Ascension, avec de chaque côté David et Isaïe, la Pentecôte en partie haute. L'église serait à la fois une évocation de l'église des Saints-Apôtres (Constantinople) de Constantinople, mais aussi une allégorie de l'Ecclésia en général. L'Ascension et la Pentecôte étaient en effet représentées dans une position centrale au sein des églises byzantines et il s'agit en même temps de scènes centrales pour le texte que la miniature illustre.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) I. Hutter, Die Homilien des Mönches Jakobos und ihre Illustrationen, Vat. Gr. 1162 - Paris gr. 1208, Ph.D., Université de Vienne, 1970
  • Janic Durand (dir.), Byzance. L’art byzantin dans les collections publiques françaises, Paris, Réunion des musées nationaux, , p. 125
  • (en) Maria Evangelatou, « Pursuing Salvation through a Body of Parchment: Books and their Significance in the Illustrated Homilies of Iakobos of Kokkinobaphos », Mediaeval Studies, vol. 68,‎ , p. 239-284 (DOI 10.1484/J.MS.2.309482)
  • (en) Kalliroe Linardou, « The Kokkinobaphos manuscripts revisited : the internal evidence of the books », Scriptorium, 2007, 61, p.384
  • (en) Jeffrey Clifford Anderson, « The Illustrated Sermons of James the Monk: Their Dates, Order, and Place in the History of Byzantine Art », Viator. Medieval and Renaissance Studies, 1991, volume 22, p.69-120 DOI 10.1484/J.VIATOR.2.301318
  • (en) Kallirroe Linardou, « The Couch of Solomon, a Monk, a Byzantine Lady, and the Song of Songs », Studies in Church History, vol. 39,‎ , p. 73-85 (DOI 10.1017/S0424208400015011)
  • (en) Kallirroe Linardou, « Mary and her books in the Kokkinobaphos manuscripts. Female literacy or visual strategies of narration ? », Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας, t. 29, no Δ΄,‎ , p. 35-48 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Linardou 2008
  2. a b et c Notice du site Qantara