Hubert Mingarelli — Wikipédia

Hubert Mingarelli
Hubert Mingarelli en 2009.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
GrenobleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions

Hubert Mingarelli (né le à Mont-Saint-Martin en Lorraine et mort le [1] à Grenoble) est un écrivain et scénariste français, lauréat du prix Médicis en 2003.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en Lorraine, Hubert Mingarelli est le fils d'un immigré italien. Il connaît peu sa mère[2]. Il arrête l'école à 17 ans et, pour échapper à l'usine, il s'engage dans la marine, qu'il quitte trois ans plus tard[3],[4]. Il s'installe à Grenoble, où il exerce de nombreux métiers, puis commence à publier, vers la fin des années 1980. Il est lauréat du Prix Médicis en 2003 pour son roman Quatre soldats[5]. Il s'installe dans un hameau de Susville sur le plateau de Matheysine dans les Alpes françaises, où il vit une quarantaine d'années jusqu'à son décès[1].

Analyse de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Les femmes sont presque absentes de ses romans et nouvelles[2]. Il s'intéresse plus volontiers au rapport père-fils, que ce soit dans Une rivière verte et silencieuse (1999), La Dernière Neige (2000) ou encore dans La Beauté des loutres (2002). Dans Quatre soldats (2003), il évoque l'amitié de ces quatre hommes dont un est à peine sorti de l'adolescence[6].

Les trois nouvelles de son recueil Océan Pacifique (2006) racontent la vie de matelot qu'il a lui-même vécue. Cet ouvrage lui vaut le Prix Livre & Mer Henri-Queffélec au Festival Livre & Mer - Concarneau 2007[7].

Son roman L'homme qui avait soif, qui traite l'amitié en temps de guerre[8],[9], est récompensé par le prix Landerneau et le prix Louis-Guilloux en 2014[2].

  • Quatre soldats (2003) : « Une histoire de fraternité entre des soldats de l'armée rouge qui, en 1919, est en perdition du côté de la Galicie. »[10]
  • La Terre invisible (2019) : « Alors il l’aide à relever son défi : saisir au seuil de leur maison le regard des habitants du lieu, dont le silence et la passivité, incarnation du consentement à l’inhumain, ont permis l’abjection. »[11] (Juillet 1945, vallée du Rhin, un photographe).

Publications[modifier | modifier le code]

  • Le Secret du funambule, Milan, coll. Zanzibar, 1990
  • Le Bruit du vent, Gallimard Page blanche, 1991 ; nouv. édition en Page blanche, 1998 ; Folio junior, 2003, puis 2013
  • La Lumière volée, Gallimard Page blanche, 1993 ; nouv. édition en Page blanche, 1999 ; Folio junior, 2009 puis 2012
  • Le Jour de la cavalerie, Le Seuil, 1995 ; Points Seuil, 2003
  • L'Arbre, Le Seuil, 1996.
  • Vie de sable, Le Seuil,1998.
  • Une rivière verte et silencieuse, Le Seuil, 1999 ; Points Seuil, 2001
  • La Dernière Neige, Le Seuil, 2000 ; Points Seuil, 2002
  • La Beauté des loutres, Le Seuil, 2002 ; Points Seuil, 2004
  • Quatre soldats, Le Seuil, 2003. (Prix Médicis) ; Points Seuil, 2004
  • "Sur la mer", Le Seuil, 2003
  • Hommes sans mère, Le Seuil, 2004 ; Points Seuil, 2005
  • Le Voyage d'Eladio, Le Seuil, 2005.
  • Océan Pacifique, Le Seuil, 2006.
  • Marcher sur la rivière, Le Seuil, 2007.
  • La Promesse, Le Seuil, 2009.
  • L'Année du soulèvement, Le Seuil, 2010.
  • La Lettre de Buenos Aires, Buchet/Chastel, 2011
  • La Vague, illustrations de Barthélémy Toguo, éditions du Chemin de Fer, 2011 (ISBN 9782916130354)
  • La Source, Cadex, 2012
  • Un repas en hiver, Stock, 2012
  • L'Homme qui avait soif, Stock, 2014
  • L'Incendie, avec Antoine Choplin, Éditions La Fosse aux ours, 2015
  • La Route de Beit Zera, Stock, 2015 ; Points Seuil, 2016
  • Une histoire de tempête, Éditions du sonneur, 2015
  • La Terre invisible, Buchet/Chastel, 2019, 182 pages (ISBN 978-2-283-03224-4)

Prix littéraires[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Véronique Saviuc, « L'écrivain isérois Hubert Mingarelli a succombé dimanche soir à son cancer à l'âge de 64 ans », sur France Bleu Isère,
  2. a b et c Alexandra Schwartzbrod, « Mort d'Hubert Mingarelli, l'écrivain du silence et des hommes entre eux », sur liberation.fr, (consulté le ).
  3. « Entretien avec Hubert Mingarelli », sur littera05.com, .
  4. « Entretien paru dans Le petit bulletin de Grenoble en 1999 »
  5. « Mort de l'écrivain Hubert Mingarelli, prix Médicis 2003 pour Quatre soldats », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  6. « L'écrivain Hubert Mingarelli est décédé », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  7. « Lauréats des Prix du Festival Livre & Mer », sur Site officiel du Festival Livre & Mer de Concarneau (consulté le ).
  8. Macha Séry, « Pour quelques gouttes de rosée. « L'homme qui avait soif », d'Hubert Mingarelli », sur lemonde.fr, (consulté le )
  9. « Hubert Mingarelli est un écrivain japonais », sur humanite.fr, (consulté le ).
  10. Anne-Marie Smith, « Quatre soldats Hubert Mingarelli Le Seuil , 2003 », sur littera05.com (consulté le ).
  11. Philippe-Jean Catinchi, « « La Terre invisible », d’Hubert Mingarelli : face à l’inhumain, la fraternité », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Documentation[modifier | modifier le code]

  • « Ne me demandez pas de m'expliquer : rencontre avec Hubert Mingarelli », Sélection annuelle de Livres au trésor (Centre de ressources en Seine-Saint-Denis sur le livre de jeunesse), 1994, p. 33
  • Dossier Hubert Mingarelli, Griffon, no 158, septembre-, p. 1-15
  • Martine Laval. « Hommes des hautes solitudes. Hubert Mingarelli et Erri De Luca, écrivains au sommet de leur art », Télérama, no 2715, , p. 58-59
  • Thierry Guichard, « Ces sllences qui en disent long », entretien avec Hubert Mingarelli, Le Matricule des anges, no 38, 2002, p. 8-9
  • Muriel Carminati, « Espace et imaginaire dans la narration minimaliste d'Hubert Mingarelli », HIstoire, mémoire et paysage, In Press, 2002, p. 239-248
  • Thierry Guichard, « Sauver les âmes. Entretien avec Hubert Mingarelli », Le Matricule des anges, no 63, 2005, p. 18-23
  • Thierry Guichard, « L'inventeur d'arches », Le Matricule des anges, no 63, 2005, p. 14-17
  • Jean Foucault, « Proximité sociale et distance intime ; la figure paternelle dans Le Bruit du vent d'Hubert Mingarelli », Les Cahiers Robinson (université d'Artois), no 22, 2007, p. 105-116

Liens externes[modifier | modifier le code]