Hugues Picard — Wikipédia

Hugues Picard
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Henry Hugues PicardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maîtres

Henry (ou Henri) Hugues Picard, né le à Voreppe (Isère), mort le à Paris 1er, est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

À sa naissance, il est déclaré enfant naturel de Louise Picard, originaire de Paris, de passage à Voreppe[1].

Sa mère épouse en 1848 Henri Bertin dit Bertini (1798-1876), compositeur et pianiste français né à Londres, qui se retire à Meylan (Isère) et y décède. Selon plusieurs sources généalogiques, il serait le père biologique de Hugues Picard[2],[3],[4]. Ce dernier séjourne plusieurs années à Meylan, et trois enfants y naissent, mais il conserve toute sa vie le nom de famille de sa mère[5],[6], qui y décède en 1869[7].

Il se marie en 1866 à Paris avec Berthe Nezel ; au nombre des témoins, on remarque « Auguste Lacaussade, âgé de quarante-neuf ans, bibliothécaire, chevalier de la légion d'Honneur »[8],[5].

Son acte de décès donne les principaux éléments de son état civil : « Henri Hugues Picard, âgé de cinquante-huit ans, artiste peintre, né à Voreppe (Isère), décédé en son domicile rue de Rivoli, 220, fils de Anne Louise Victorine Picard et de père non dénommé, marié à Berthe Nezel »[6].

Par sa mère, Hugues Picard est le petit-fils de l'acteur, dramaturge, romancier et directeur de troupe Louis-Benoît Picard (1769-1828), membre de l'Académie française[7].

Formation[modifier | modifier le code]

À l'issue de ses études au petit séminaire du Rondeau près de Grenoble, Hugues Picard reçoit des leçons de dessin des artistes dauphinois Diodore Rahoult et Félix Cottavoz. En 1870, il s'installe à Paris et poursuit sa formation auprès de Gustave Boulanger et de Jules Lefebvre[9].

Œuvre et expositions[modifier | modifier le code]

En 1885, le vice-président de la Société des amis des arts le qualifie de peintre de genre et portraitiste[10].

Il expose au salon de Paris dès 1874, et y reste fidèle jusqu'à sa mort[9] :

1874 : La leçon au couvent
1875 : La Leçon de chant
1877 : La fête du révérend père
1878 :
La prière pour tous
Le petit pont, souvenir du Limousin[11]
1879 :
Portrait de M. S.
Miserere mei
1880 :
Portrait de M. M.
Le solitaire
1882 :
L'heure de midi
L'aveugle
1883 :
Portrait de Mme P.
Un vagabond
1884 : Le repos du ménétrier
1885 :
Le mangeur de soupe
La lecture de la Bible (musée de Grenoble)
1886 :
Après le déjeuner
Portrait de M.
1887 :
Madame la baronne de C.
Le jeune faucheur
1888 :
Douleur
Tête de jeune fille
1889 : Le père Chessex (musée de Grenoble).

Hugues Picard expose encore aux salons de Paris de 1893, 1896 et 1899.

Il a figuré à toutes les expositions de Grenoble.

Vers 1888, il va en Suisse, où il séjourne six années. À son retour à Paris, il ouvre un atelier qui sera fréquenté par de nombreux élèves[9].

Il a fait partie des artistes associés à l'Académie Julian[12].

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Musée de Grenoble[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de l'Isère, « État civil - Voreppe – Coll. dép. : Naissances 1834-1843 », Acte de naissance de Henry Hugues Picard, 9NUM2/5E569/9, sur archivesenligne.archives-isere.fr (consulté le ), p. 158.
  2. Jean François Bresse, « Fiche de Hugues Picard », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
  3. Archives de l'Isère, « Recensements de population : Meylan, 1866 », 10NUM/1MI160/1/22, sur archivesenligne.archives-isere.fr (consulté le ), p. 31.
  4. Pascal Beyls, Henri Bertini (1798-1876) : pianiste virtuose et compositeur de musique (Biographie), , 256 p. (ISBN 9782951349414 et 2951349416, OCLC 468240117, BNF 37053457), p. 113.
  5. a et b Archives de Paris, « État civil : 1866, Mariages, 2e arrondissement », Acte de mariage de Henry Hugues Picard avec Anne Berthe Nezel, V4E 160, sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 29.
  6. a et b Archives de Paris, « État civil : 1900, Décès, 1er arrondissement », Acte de décès de Henri Hugues Picard, V4E 8070, sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 3.
  7. a et b Archives de l'Isère, « État civil - Meylan – Coll. dép. : Naissances, mariages, décès 1863-1872 », Acte de décès de Marie Louise Victoire Picard, 9NUM/5E230/6, sur archivesenligne.archives-isere.fr (consulté le ), p. 166.
  8. La littérature le qualifie aussi de « poète, écrivain, traducteur, auteur-compositeur ». Selon les archives d'état civil de Paris, il est le beau-père ou « parâtre » de l'épouse de Hugues Picard.
  9. a b et c Jules Bernard (Conservateur du musée de peinture et de sculpture), Musée de Grenoble, « Catalogue de tableaux, statues, bas-reliefs et objets d'art exposés dans les galeries du Musée de peinture et de sculpture : Picard (Hugues-Henri) », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ), p. 108. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  10. M. Reymond, « Notices sur Grenoble et ses environs : L'art à Grenoble », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ) : « M. Hugues Picard peintre de genre et portraitiste », p. 506.
  11. Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, t. 2, (OCLC 763991531, lire en ligne), p. 264.
  12. « Académie Julian : Artistes associés », sur oneartyminute.com (consulté le ).
  13. « Le monde dauphinois : Nos compatriotes » [PDF], sur dn790003.ca.archive.org, Annales dauphinoises, (consulté le ), p. 95.

Liens externes[modifier | modifier le code]