Indice de réparabilité — Wikipédia

En France, l’indice de réparabilité est une note permettant à un consommateur d'apprécier les possibilités de remettre en état un appareil après une panne ou un bris. La note est établie par le fabricant à partir de critères définis par le ministère de la Transition écologique et obligatoirement affichée au moment de l'achat de catégories de produits concernés : lave-linge à hublot, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs et tondeuses à gazon électriques.

Champ d'application[modifier | modifier le code]

Créé par la « loi anti-gaspillage pour une économie circulaire »[1], l'indice de réparabilité concerne, à sa mise en place le , cinq types d'appareils : lave-linge à hublot, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs et tondeuses à gazon électriques[2]. Il doit être étendu puis être remplacé en 2024 par un indice de durabilité[2].

Critères de notation[modifier | modifier le code]

La note est calculée sur 10 à raison de deux points pour chacun des critères que sont : la documentation technique ; la facilité de démontage et l'accès aux outils ; la disponibilité des pièces détachées ; le prix des pièces détachées ; des critères spécifiques à la catégorie de produits concernée[3].

Critiques[modifier | modifier le code]

La notoriété de l'indice de réparabilité augmente rapidement. Un an après son apparition, 55 %[4] à 76 %[3] des Français interrogés affirmaient en avoir déjà entendu parler. Plusieurs insuffisances sont relevées, assorties de recommandations pour l'améliorer.

Les fabricants évaluant eux-mêmes leurs produits, ils risquent de les surnoter[5].

Concernant la méthode de calcul de l'indice, l'interprétation des critères est sujette, selon l'association Halte à l’obsolescence programmée, à une marge d’interprétation trop importante, et devrait faire l'objet de contrôles indépendants[5]. En outre, les cinq critères ont le même coefficient dans la note finale, alors que la disponibilité des pièces détachées ou la démontabilité sont déterminants, selon l'UFC-Que choisir[6]. L'association recommande donc de rendre la grille de notation détaillée directement accessible aux consommateurs, alors que 28 % des produits la font apparaître clairement fin 2021[6].

Enfin, seuls 42 % des produits mis en vente affichaient cette information, en , la disparité étant grande entre Leroy-Merlin (100 %) ou Boulanger (95 %) d'une part, et Amazon (22 %) ou Carrefour (0 %) d'autre part[5],[6]. Ce taux devrait s'améliorer à partir de , de même que la qualité des notations, lorsque les contrôles officiels du respect de la loi par la DGCCRF devraient commencer.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « LOI n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (1) », sur Légifrance (consulté le ).
  2. a et b « Indice de réparabilité », sur ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  3. a et b « Indice de réparabilité : un an après, où en est-on ? », sur Les Numériques, (consulté le ).
  4. HOP 2022, p. 18.
  5. a b et c « Indice de réparabilité : les notes des constructeurs surévaluées, d’après une association », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ) citant HOP 2022.
  6. a b et c « Indice de réparabilité – Le consommateur bien mal éclairé », sur UFC-Que choisir (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]