Inscription trilingue de Zabad — Wikipédia

Inscription trilingue de Zabad -
Linteau du portail de l'église Saint-Serge
Photographie du linteau publié par Cumont, en 1913.
Photographie du linteau publié par Cumont, en 1913.
Type Inscription votive, dédicace trilingue (grec, syriaque et arabe)
Dimensions 67 cm de haut. pour 3,05 m de larg. (épigraphie de 16 cm de haut., avec des lettres de 3 cm à 6 cm de haut.).
Inventaire En trois morceaux
Matériau Basalte gris foncé
Fonction Linteau
Période 512 apr. J.-C.
Culture Empire byzantin, Église syriaque
Date de découverte 1879
Lieu de découverte Église Saint-Serge, Zabad (Syrie)
Coordonnées 35° 49′ 27″ nord, 37° 41′ 54″ est
Conservation Musée du Cinquantenaire (Bruxelles, Belgique) : Inv. A 1308
Géolocalisation sur la carte : Syrie

L'inscription trilingue de Zabad est une dédicace chrétienne rédigée en grec ancien, syriaque et arabe ancien, datée de 512, sous l'Empire byzantin. Elle a été incisée sur le linteau du portail d'entrée de l'église Saint-Serge, au sud-ouest de la citadelle de Zabad (anciennement Zébed), en Syrie du Nord.

Identifiée sur place dans la deuxième partie du XIXe siècle, elle est, depuis 1904, conservée dans la collection Proche-Orient et Iran du département d'archéologie au musée Art et Histoire, dit « du Cinquantenaire », à Bruxelles (Belgique), sous le numéro d'inventaire A 1308.

Ce monument est l'une des plus anciennes inscriptions datées, en langue et en écriture arabe[1] préislamique (en), écriture alors « non vocalisée ». Bien que la datation d'éventuels ajouts reste discutée[2], Christian Robin (en 2001), avec plusieurs épigraphistes et orientalistes, considère que « la distribution des trois textes et des croix donne à penser que le tout a été composé en une seule fois ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Le martyrion de Zabad[modifier | modifier le code]

Carte du diocèse d'Orient avec ses provinces, telle qu'indiquée dans la Notitia Dignitatum, vers la fin du IVe siècle.

Le linteau surplombait la porte du martyrion syriaque, dédié à saint Serge, au village de Zabad[3], à l’extrémité Est de la province romaine de Syrie I. L'agglomération située dans une vallée au nord-est des reliefs du gabal Sbayt[4] (ou jabal Shubayţ (ceb)[5]), était probablement « un bâtiment militaire [ayant] progressivement évolué en complexe religieux (monastique ?), sans perdre pour autant sa fonction de refuge », selon Marion Rivoal (2010, p. 218[6]).

On ne sait si les fidèles, éventuels lecteurs de l'inscription arabe, étaient composés d'autochtones ou de réfugiés, suites aux premières guerres perso-byzantines[7]. Le site faisait semble-t-il partie des lieux saints visités par les pèlerins ou les nomades arabes christianisés, possiblement des Jafnides[8], à l'occasion du « grand pèlerinage de Sergiopolis[9] ».

La pose de la première pierre[modifier | modifier le code]

L'inscription aurait été gravé lors de la construction de l'église, voire de sa rénovation, le . Pour Marc-Antoine Kugener (1908, p. 586), l'inscription fait référence à la pose de la première pierre, et l'église aurait été achevée deux années plus tard, vers 514.

En 1922, un des éditeurs du texte, William Kelly Prentice (de), a conclu que la date correspondait à l'année 511, mais ses arguments n'ont pas été retenus depuis[10].

Identification et acquisition par Bruxelles[modifier | modifier le code]

Le linteau du portail d'entrée des ruines de l'église Saint-Serge est l'objet d’intérêts par les orientalistes et philologues allemands, dès le milieu du XIXe siècle. Il est d’abord remarqué par Johann Gottfried Wetzstein (consul de Prusse à Damas entre 1849 et 1861, sous le règne de Frédéric-Guillaume IV), puis une première fois transcrit par Eduard Sachau (professeur à l'université de Berlin) en 1879. Ce dernier avait été conseillé par un médecin allemand alors installé à Alep, Theodor Bischoff[11] (1831-1881).

Lors d'un séjour en Syrie en 1903, le prêtre jésuite Henri Lammens informe Bruxelles de la disponibilité du linteau sur le marché des antiquités (sauf le fragment droit qui serait resté sur place, dans l'encadrement du portail). Celui-ci est alors acquis par le musée du Cinquantenaire à un commerçant d'Alep, et y est transporté l'année suivante avec le fragment manquant. Il avait été coupé en trois morceaux pour faciliter la dépose ou son déplacement, précédemment.

Lectures[modifier | modifier le code]

Cette inscription votive cite, en plus de la date de pose de la première pierre du bâtiment, plusieurs séries de noms sans nécessairement les répéter dans chaque langues, ni toujours préciser leurs rôles, de ce qui semble être les donateurs, fondateurs, périodeute, constructeur et architecte de l'église, ainsi que le graveur de la pierre.

De plus, on remarque couramment que ce texte est caractéristique d'une « vénération particulière pour saint Serge, dit « l'Arabe[12] » dans le christianisme antique arabe.

Les langues et écritures utilisées[modifier | modifier le code]

Le grec était alors la langue officielle de l'Empire romain d'Orient et le syriaque, la langue ecclésiastique de l'Église syriaque (une des Églises des trois conciles, À la suite du schisme dû au concile de Chalcédoine de 451), doctrine adoptée par la dynastie Jafnide[13].

À propos de l'arabe préislamique (en), Christian Robin, fait l'hypothèse « que l’écriture utilisée devait être compréhensible pour une partie de la population locale[14] : la codification de cette écriture est donc probablement antérieure de quelques décennies à 512[7] ». Plus généralement, il développe quelques années plus tard :

« On peut supposer que l’effort missionnaire des autorités ecclésiastiques d’Euphratésie et de Syrie I s’est accompagné d’une reconnaissance de l’identité culturelle des Arabes. En un mot, il est vraisemblable que l’alphabet arabe a été créé au début du VIe siècle en Euphratésie, à l’initiative ou avec l’aide des autorités ecclésiastiques. Cet alphabet s’est sans doute inspiré du syriaque, mais aussi d’écritures déjà en usage chez les Arabes, ce qui peut inclure une variété d’araméen dérivant du nabatéen. »

— Christian Robin 2006 (p. 329).

Une lecture difficile des inscriptions, une datation toujours discutée[modifier | modifier le code]

Pour François Nau, en 1933[15], « Ce n'est pas une inscription trilingue à proprement parler ; car une trilingue (comme celle de Béhistoun) doit donner le même texte en trois langues ; or, à Zébed, il n'y a à se correspondre qu'une partie des textes grec et syriaque écrits en l'année 512 de notre ère. C'est une bilingue grecque-syriaque, sur laquelle on a ajouté plus tard (on ne sait quand) de nouveaux noms propres grecs et arabes. » Il précise aussi que cette dernière partie bilingue grecque-arabe, serait « plutôt un graffite qu'une inscription ». Depuis, l'idée d'un ensemble rédigé en deux temps est toujours retenue par certains auteurs, comme Alfred-Louis de Prémare ou Pierre Larcher, et n'est pas compètement écartée par Michael Macdonald.

Cependant, Christian Robin, après un examen de la pierre fait en 2001 avec Françoise Briquel-Chatonnet et Denis Feissel, notait en 2006 que « l'hypothèse de deux textes grecs et syriaques de dates différentes, sans être impossible, ne reposait sur aucune preuve déterminante. […] Nous avons donc la conviction que l’ensemble des inscriptions du linteau a été incisé en une seule fois, sans doute avant que le linteau ait été mis en place. » Il en conclu que « Le texte arabe n’est ni une traduction, ni un résumé des textes grec ou syriaque. C’est un document qui apporte un complément d’information. On a donc le sentiment que le martyrion de saint Serge a été l’objet de soins attentifs de la part de trois communautés coexistant dans la région de Zabad, mais agissant chacune de manière autonome. »

Exemple de conclusions onomastiques[modifier | modifier le code]

« Les noms personnels [sur la partie arabe du graffito] — que nous appelons les prénoms — sont ici visiblement issus de l'hagiographie chrétienne grecque ou syriaque : nous avons trois Sergios, un Tobyâ (Tobie ?) ou Hélias (Élie ?) suivant les lectures. Un Tôbyâ fait partie de la légende hagiographique syriaque d'Abgar, roi arabe d'Édesse, qui se serait converti au christianisme, lui et son peuple, grâce à la prédication de l'apôtre Thaddée. Hélias est sans doute Elie, le prophète biblique. Stru reste indécis.
[…]
Quant aux filiations des personnes qui sont mentionnées sur notre inscription, elles sont visiblement arabes. Le premier Sergios est fils de Amat Manâf, la "Servante de Manâf". Manâf était une divinité arabe antique, dont le culte nous est attesté par maintes inscriptions. Un ancêtre des Quraysh de La Mecque était nommé ‘Abd Manāf, "Servant de Manâf". Tobyâ / Hélias, quant à lui, est fils d'Imru-l-Qays, nom que nous connaissons déjà et qui est très répandu dans l'onomastique arabe ancienne. Le deuxième Sergios est fils de Saʿd, nom arabe très répandu également. Ajoutons à cela que trois des quatre personnes dont les noms figurent sur la partie grecque du graffito s'appellent Azizos, ce qui fait penser à un nom arabe (ʿAzîz) grécisé. Nous avons là, en somme, et ramassé en quelques anthroponymes, un bel exemple de symbiose onomastique syro-gréco-arabe. »

— Alfred-Louis de Prémare 2002, p. 235-236 (sans les notes).

Édition de l'inscription[modifier | modifier le code]

Voir les éditeurs successifs et les discussions dans Paweł Nowakowski 2018, en attente de l'édition en préparation par Françoise Briquel-Chatonnet, Denis Feissel et Christian Robin.

Dessin de Sachau, en 1881[16], dont la lecture a été revue, depuis[17].

Texte grec[modifier | modifier le code]

+ ἔτους γκω΄, μη(νὸς) Γο<ρ>πι<έ>ου δκ΄. ἐθεμελιόθη τὼ
μαρτύριον τοῦ ἁγίου Σεργίου ἐπὶ τοῦ περ(ιοδευτοῦ)
Ἰωάννου καὶ Ἄννεος Βουκέου (καὶ) Σέργις τρὶς
ἔκτισυν
Συμέων
Αμραα
Ἡλία
Λεόντις
ἀρχ<ιτ>(έκτονες). θϙ΄
[chrisme]
+ Σατορνῖνος Ἄζιζος. Ἄζιζος Σεργίου (καὶ) Ἄζιζος Μαραβαρκα δί(ς) (?).

Texte syriaque[modifier | modifier le code]

ܫܘܒܚܐ [ܠ]ܐܒܐ ܘܠܒܪܐ ܘܠܪܘܚܐ ܕܩܘܕܫܐ +
ܒܫܢܬ ܬܡܢܡܐ ܘܥܣܪܝܢ ܘܬܠܬ ܒܪܒܥܐ ܘܥܣܪܝܢ
ܒܝܠܠ ܐܬ(ܣ)ܝܡ ܐܣܘ ܘܝܘܚܢܢ ܦܪܝܕܘܛܐ ܕܘܟܪܢܗ
ܠܒܘܪܟ
ܬܐ ܕܣܡ
ܒܗ ܟܦܐ
ܩܡܬܐ
ܘܡܪܐ
ܕܟܬܒ
ܘܐܚܢܢ ܘܐܢܛܝܘܟܐ
ܡܩܝܡ

[Dans la marge :]

ܐܒ(ܐ) ܣ(ܪ)ܓܣ

[Après le texte arabe :]

ܘܐ[ܬ]ܩܢ ܐܒ ܣܪ ܓܝܣ ܘܐܢܛܝܘܟܐ [ܘ]ܡܩܝܡ ܒܪ ܬܝܡܝ ܘܡܪܝ

Texte arabe[modifier | modifier le code]

Relevé de l'inscription[modifier | modifier le code]

D'après Étienne Combe, et al., Répertoire chronologique d'épigraphie arabe, 1, 1931, Inscr. n° 2. Revue par Gruendler 1993, 13-14 et Grohmann 1971, 14, 16.

د الاله سرحو ٮر امص مںڡو و هلىا ٮر مر الٯىس +
و سرحوٮر سعدو و سىرو و سىحو

Translittération en caractères latins[modifier | modifier le code]

Transcription par Macdonald

D'après Fiema et al. 2015, p. 411 inscr. 7.5. par Macdonald.

+ [ḏ]{k}r ʾl-ʾlh srgw br ʾmt-mnfw w h{l/n}yʾ br mrʾlqys

[chrisme]

w srgw br sʿdw w syrw w s{.}ygw

Transcription par Robin

D'après Robin 2006, p. 337.

+ [](k)r ’l-’lh Srgw bn ’mt Mnfw w-Ṭlḥ’ bn Mr’ l-Qys

[chrisme]

w-Srgw bn Sʿdw w-Strw w-Sy[.]tḥw

Traductions[modifier | modifier le code]

Voir la synthèse des traductions par Paweł Nowakowski, en 2018, pour les discussions des traductions plus récentes.

Texte grec[modifier | modifier le code]

Traduction de Franz Cumont (1913) :

+ En l'an 823 [de l’ère séleucide = 512 ap. J.-C.], le 24 du mois Gorpiaios, furent établies les fondations du martyrion de Saint-Serge sous le périodeute Jean Annéos, fils de Boukéos, et Sergios, fils et petit-fils de Sergios, le fondèrent. Siméon, fils d'Amraas, fils d'Élias, et Léontios en furent les architectes. Amen.

+ Satorninos Azizos, Azizos, fils de Sergios, et Azizos, fils de Marabarka.

Texte syriaque[modifier | modifier le code]

Traduction de Franz Cumont (1913), d'après Enno Littmann (1911) :

+ Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. En l'an huit cent vingt-trois, le vingt-quatre [du mois] Iloul, ont été posées les fondations [de l'église], et ce fut Jean, le périodeute — que sa mémoire soit bénie — qui en posa la première pierre et Mara qui écrivit [l'inscription], et Annas et Antiochus et Sergius qui en furent les fondateurs.

[Peu clair :] ... la construisirent [ou : restaurèrent] Abou-Sergis et Antiochos et Mouqim bar Timaï et Marî.

Texte arabe[modifier | modifier le code]

Traduction par Kugener 1908

+ Avec le secours de Dieu ! [ou : Que Dieu secoure !]. Sergius, fils d'Amat Manāf, et Tobi [ou, selon Cumont : Hounai], fils d'Imroulqais [ou, selon Cumont : Mar'alqais], et Sergius, fils de Saʿd, et Sitr, et Shouraih [ou plutôt : Sergius].

Traduction par Robin 2006

+ Que Dieu se [souvi]enne de Serge fils d’Amat Manāf, de Ṭlḥ’ (?) fils d’Imru’ al-Qays, de Serge fils de Sa‘d, de Strw et de Sy[.]tḥw (?).

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Par exemple, à propos de l'épigraphie en langue arabe, l'inscription d'an-Namara (en) (Syrie) dite « linteau du tombeau d'Imru'-l-Qays », datée de 328 - conservée au département des Antiquités orientales du Louvre (Inv. AO 4083) - est en écriture nabatéenne. Voir aussi le graffito arabe du Ǧabal ’Usays (sv) daté de 528-529, découvert puis publié par Muḥammad Abū al-Faraj al-ʿUsh en 1964 (Al-Abhath= (ISSN 0002-3973), 17-3, p. 227-316), et aussi considérée comme « la plus ancienne inscription qui soit à la fois en arabe, en écriture arabe et parfaitement datée » (Pierre Larcher, « Épigraphie et linguistique : l’exemple du graffito arabe préislamique du Ǧabal ’Usays », dans Romano-Arabica XV Graffiti, Writing and Street Art in the Arab World, Bucharest, 2015, p. 95 (en ligne).
    Pour plus de détails à ce sujet (comme les inscriptions de Qaryat al-Faw du IIe siècle av. J.-C.), voir Christian Robin, « Les plus anciens monuments de la langue arabe », dans Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 61, 1991 [L'arabie antique de Karib'îl à Mahomet - Nouvelles données sur l'histoire des Arabes grâce aux inscriptions], p. 113-125 (en ligne).
    Voir, à propos du caractère exceptionnel de l'inscription trilingue : Françoise Briquel-Chatonnet, Alain Desreumaux et Widad Khoury, « Inscriptions syriaques de Syrie. Premiers résultats », dans Annales archéologiques arabes syriennes, XLVII-XLVIII [2004-2005], Damas, 2008, p. 189 et n. 20 p. 193 où il est signalé qu'une nouvelle édition de l'inscription est en préparation (en ligne).
  2. La date du texte arabe est probablement la même, mais « ne peut pas être certaine », selon Macdonald dans Fiema et al. 2015, p. 410 (« it seems probable that the Arabic was part of the original scheme, by implication it shares the same date, though this cannot be certain »). Pour Pierre Larcher (op. cit., 2015, p. 95), « L’inscription de Zabad, candidate à ce titre [de plus ancienne inscription qui soit à la fois en arabe, en écriture arabe et parfaitement datée], est un ajout arabe à une inscription gréco-syriaque, seule datée (823 de l’ère séleucide = 512 apr. J.-C.), et qui peut donc lui être postérieur, même s’il existe des arguments pour le considérer comme contemporain du reste de l’inscription (Robin 2006: 336-338). »
    À la suite des arguments de François Nau, en 1933 (voir plus bas), de Prémare 2002 (p. 235) envisage qu'une inscription bilingue grecque-arabe « a été ajoutée à un moment que l'on ne peut déterminer de façon précise mais que l'on situe aussi dans le courant du VIe siècle à partir de 512 ».
    Voir aussi dans Nowakowski 2018.
  3. Voir le plan du bâtiment dans Howard Crosby Butler, Architecture and other arts, New York, 1903, p. 305 [insc. n° 336a] (Publications of an American Archaeological Expedition to Syria in 1899-1900, 2) (en ligne).
    Certaines photographies de Butler, faites lors de son séjour à Zebed, sont accessibles en basse définition sur vrc.princeton.edu. Aucune image ne concerne le martyrion ou le linteau, toutefois.
  4. Voir la carte de localisation (d'après celle de Mouterde et Poidebard 1945) de Pierre-Louis Gatier, « "Grande" ou "petite Syrie Seconde" ? Pour une géographie historique de la Syrie intérieure protobyzantine », dans Conquête de la steppe et appropriation des terres sur les marges arides du Croissant fertile. [Thème de recherche transversal de la Maison de l'Orient méditerranéen "Les marges arides du Croissant fertile"], Lyon, 2001, Fig. 5 p. 102 (Travaux de la Maison de l'Orient méditerranéen, 36) (en ligne).
  5. Voir geonames et wikimapia.
  6. Marion Rivoal, « Le peuplement byzantin des massifs basaltiques de la Syrie centrale : modalités d’occupation du sol et stratégies de mise en valeur », dans Entre nomades et sédentaires. Prospections en Syrie du Nord et en Jordanie du Sud Lyon, 2010, p. 209-240 (Travaux de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée, 55).
  7. a et b Christian Robin, « L'écriture arabe et l'Arabie », Dossier Pour la Science, Paris, no 33,‎ (lire en ligne).
  8. Cf. Fiema et al. 2015, p. 410 et sq. Voir aussi Simon Brelaud, « Al-Ḥīra et ses chrétiens dans les guerres romano-perses », dans Camenulae, 15, Paris, octobre 2016, p. 18 (en ligne) et Les Jafnides. Des rois arabes au service de Byzance (VIe siècle de l’ère chrétienne). Actes du colloque de Paris, 24-25 novembre 2008, sous la dir. de Denis Genequand et Christian Robin, Paris, 2015 (sommaire).
  9. Cf. de Prémare 2002, p. 235-236 et sq.
  10. Voir, par exemple Beatrice Gründler (en), The development of the Arabic scripts from the Nabatean era to the first Islamic century according to dated texts, 1993 (Harvard Semitic Series, 43), Atlanta (GA), p. 13-14 (ISBN 1-55540-710-2) (en ligne), et aussi Ficher 2015, p.410-415.
  11. Cf. le paragraphe biographique de Sachau, en introduction de Theodor Bischoff, « Reise von Palmyra durch die Wüste nach Aleppo », dans Globus, vol. XL-23, 1881, p. 363 (en ligne). Voir aussi la thèse d'Olivier Salmon, Alep dans la littérature de voyage européenne pendant la période ottomane, Alep, 2011 (nouv. éd. 2016), 3 tomes (extrait avec l'index personarum).
  12. Cf. de Prémare 2002, p. 236.
  13. Cf. Fiema et al. 2015, p. 410.
  14. Robin 2001 s’interroge sur la population utilisant cette écriture : « est-elle autochtone ou bien s’est-elle réfugiée à Zabad lors de la guerre byzantino-persane de 502-506 ? ». Il s'agirait principalement de pèlerins arabes, pour de Prémare 2002.
  15. En partie cité par de Prémare 2002, p. 235 : Cf. François Nau, Les Arabes chrétiens de Mésopotamie et de Syrie, du VIIe au VIIIe siècle, Paris, 1933, p. 97 (en ligne).
  16. Eduard Sachau, « Eine dreisprachige Inschrift aus Zébed », dans Monatsberichte der königlisch-preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, Berlin, 1881, pl. apr. p. 190 (en ligne).
  17. Voir le fac-similé de Maria Gorea, dans Robin 2006 (reproduit dans Fiema et al. 2015, p. 349).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir la bibliogr. de Paweł Nowakowski 2018, pour les éditions et les commentaires plus récents.

  • Zbigniew T. Fiema (de), Ahmad Al-Jallad, Michael C. A. Macdonald (en) et Laïla Nehmé, « Provincia Arabia : Nabataea, the Emergence of Arabic as a Written Language, and Graeco-Arabica », dans Arabs and Empires before Islam, éd. par Greg Fisher, Oxford, 2015, p. 347-349 inscr. 6.33 et p. 410-415 inscr. 7.5, figs 6.17 et 6.18 (part. en ligne).
  • Christian Robin, « La réforme de l’écriture arabe à l’époque du califat médinois », dans Mélanges de l’Université Saint-Joseph, 56, Beyrouth, 2006, p. 319–364, part. p. 336-338 avec l'Ill. 4 p. 357 « Inscription de Zabad (à quelque 60 km au sud-est d’Alep) ; fac-similé Maria Gorea » (en ligne).
  • Alfred-Louis de Prémare, Les fondations de l'Islam, entre écriture et histoire, Paris, 2002, p. 235-236 et 436.
  • Louis Jalabert, René Mouterde, Inscriptions grecques et latines de la Syrie, 2, Chalcidique et Antiochène, Nos 257-698 [= IGLS 2], Paris, 1939, inscr. n° 310 (Bibliothèque archéologique et historique, 32).
  • Franz Cumont, Catalogue des sculptures et inscriptions antiques (monuments lapidaires) des Musées Royaux du Cinquantenaire, Bruxelles, 1913 (2e éd. refondue), p. 172-175, avec deux ill. (s. v. « [Monument no] 145 ([Inv.] A 1308) Inscription trilingue de l'église Saint-Serge, à Zébed ») (en ligne).
  • Marc-Antoine Kugener, « Nouvelle note sur l'inscription trilingue de Zébed », dans Rivista degli studi orientali, 1, 1908, p. 577-586 avec une pl. après la p. 586 [absent du pdf] (en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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