Jacqueline Danno — Wikipédia

Jacqueline Danno
Nom de naissance Jacqueline-Aimée-Marcelle Danno
Naissance
Le Havre, Seine-Inférieure, France
Nationalité Française
Décès (à 90 ans)
Herblay-sur-Seine, Val-d'Oise, France
Profession Actrice
Chanteuse
Films notables Ce soir ou jamais (1961)
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972)
Moi y'en a vouloir des sous (1973)
Séries notables Les Enquêtes du commissaire Maigret

Jacqueline Danno est une actrice et chanteuse française née le au Havre (Seine-Inférieure) et morte le à Herblay-sur-Seine (Val-d'Oise).

Biographie[modifier | modifier le code]

De son nom complet Jacqueline Aimée Marcelle Danno, elle naît dans une famille de marins. Son identité bretonne est importante pour elle[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Élève du Petit Conservatoire de Mireille, elle se produit à Bobino en 1960 avec François Deguelt, puis en 1962 dans le programme de Georges Brassens. Elle double Anouk Aimée pour le chant dans Lola (1961) de Jacques Demy. En 1965, elle participe au concours de la Rose d'or d'Antibes où elle crée Non c'est rien dont Barbra Streisand interprétera la version anglaise sous le titre Free again l'année suivante. Elle se produit aussi aux États-Unis, en Pologne, en Allemagne, au Japon et en Russie.

Sous le pseudonyme de Vanessa Hachloum, elle participe à Pour en finir avec le travail (1972), album de chansons détournées par les Situationnistes, produit par Jacques Le Glou. En 2011, elle indique qu'elle ne partageait pas les idées de cet ami, alors « dans la dèche », qui avait simplement besoin d'un coup de pouce financier[2].

Elle mène parallèlement une importante carrière théâtrale, interprétant notamment de grands rôles tragiques (Phèdre, Andromaque entre autres), et aussi des personnages des plus divers comme dans Les Oiseaux de lune de Marcel Aymé, lors de sa création en 1955 au théâtre de l’Atelier, Noces de sang de Federico García Lorca et L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill. Elle est remarquée dans le rôle-titre de Lucrèce Borgia de Victor Hugo (mise en scène de Bernard Jenny) lors des représentations données durant le Festival du Marais 1964, ce qui lui a valu, en hommage, un exceptionnel monôme du public estudiantin dans les rues de la capitale.

Elle est dirigée par Robert Hossein dans Crime et Châtiment de Dostoïevski en 1971 (repris en 1975 au théâtre de Paris et en 2001 au théâtre Marigny) et dans Les Bas-fonds de Gorki au théâtre Mogador en 1992. En 1995, on la retrouve auprès de Marc Lavoine dans la comédie musicale Cabaret, adaptée et mise en scène par Jérôme Savary, sous la direction duquel avec lequel elle joue aussi La Périchole, opéra bouffe de Jacques Offenbach, au théâtre de Chaillot en 1999.

En , durant cinq représentations, elle incarne la mère du héros dans Ben-Hur, le gigantesque spectacle mis en scène par Robert Hossein au Stade de France.

Au cinéma, elle a joué entre autres dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972) et Moi y'en a vouloir des sous (1973) de Jean Yanne. La même année, elle interprète aux côtés de Geraldine Chaplin, le rôle d'une homosexuelle dans le film de Michel Mardore, Le Mariage à la mode. À la télévision elle est apparue dans plusieurs séries, notamment policières dont L'inspecteur Leclerc enquête (1962), Les Cinq Dernières Minutes (1975), Messieurs les jurés (1985), Les Enquêtes du commissaire Maigret (1985 et 1992) et Navarro (1998).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jacqueline Danno est la mère de la comédienne Gaëlle Billaut-Danno. Elle est la marraine du biographe franco-britannique David Bret.

Mort[modifier | modifier le code]

Elle meurt le [3] à Herblay-sur-Seine (Val-d'Oise)[4], le lendemain de son 90e anniversaire.

Engagements[modifier | modifier le code]

Jacqueline Danno est l'une des vice-présidentes de l'Alliance francophone internationale, qui promeut la langue française à travers le monde[5].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Singles[modifier | modifier le code]

  • 1959 : Le Manteau gris, 45 tours, La Voix de son maître (EGF 456)
  • 1961 : L’Amour et la Guerre, 45 tours, La Voix de son maître (EGF 515)
  • 1961 : Toi, maman, 45 tours, La Voix de son maître/Pathé-Marconi (EGF 542 M)
  • 1961 : Alors (Les Amants orgueilleux), 45 tours, La Voix de son maître/Pathé-Marconi (EGF 548 M)
  • 1961 : Les Mouettes de Saint-Malo, Rue des vertus (R. Nyel / G. Verlor), 45 tours, La Voix de son maître (EGF 563)
  • 1962 : L’Île nue, 45 tours, La Voix de son maître/Pathé-Marconi (EGF 585)
  • 1962 : Friedrich, 45 tours, La Voix de son maître/Pathé-Marconi (EGF 596)
  • 1963 : Quand j’étais blonde, 45 tours, La Voix de son maître/Pathé-Marconi (EGF 622)
  • 1963 : Faits divers, 45 tours, La Voix de son maître/Pathé-Marconi (EGF 660)
  • 1964 : Page blanche, 45 tours, La Voix de son maître/Pathé-Marconi (EGF 712)
  • 1964 : Pas toi, 45 tours, La Voix de son maître (EGF 729)
  • 1965 : Non… c’est rien, 45 tours, La Voix de son maître/EMI (EGF 805)
  • 1965 : Quelqu’un qui a l’air d’oublier (R. Nyel / G. Verlor) 45 tours, Decca (79 547)
  • 1980 : Les Roses rouges de Dallas, 45 tours, Accord (ACX 135 028)

En 1958 et 1959, Jacqueline Danno a enregistré des compilations avec d’autres artistes chez Baccara sous les références Baccara 9[6].

Albums[modifier | modifier le code]

  • 1967 : Jacqueline Danno et l'Amour, album 33 tours, Muse M 62.003 (édition canadienne)
  • 1974 : Pour en finir avec le travail, album collectif 33 tours ; réédition 1998, 1 CD EPM 984582
  • 1998 : Il était une fois… Édith Piaf, 1 CD M10
  • 2005 : Jacqueline Danno au Théâtre du Trianon, 1 CD EPM

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gérard Classe, « Jacqueline Danno : La Bretagne au cœur », sur Le Télégramme,
  2. Étonnez-moi Benoît, France Musique, 2 avril 2011.
  3. Jacques Pessis, « Jacqueline Danno, l'actrice et chanteuse tire sa révérence à 90 ans », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  4. État civiil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  5. Site de l'Alliance francophone internationale
  6. 1-2-3-4-5-6 et 7 pour 1958 et numéros 8-10-11-12-16-17 et 22 pour 1959.

Liens externes[modifier | modifier le code]