Jacques Cressard — Wikipédia

Jacques Cressard
Fonctions
Député français

(12 ans, 10 mois et 11 jours)
Élection 30 juin 1968
Réélection 11 mars 1973
19 mars 1978
Circonscription 1re d'Ille-et-Vilaine
Législature IVe, Ve et VIe (Cinquième République)
Groupe politique UDR (1968-1976)
RPR (1976-1981)
Prédécesseur Henri Fréville
Successeur Edmond Hervé
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rennes (Ille-et-Vilaine), France
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), France
Sépulture Saint-Briac-sur-Mer
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Professeur
Résidence Première circonscription d'Ille-et-Vilaine

Jacques Cressard est un homme politique français, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et mort le à Saint-Grégoire[1].

Il a été membre du Rassemblement pour la République après avoir été membre de l'Union des démocrates pour la République.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est professeur d'histoire-géographie.

Animé par la passion de l’écrit, il co-écrit e en 1966 avec son père le livre « Monsieur Henri, Cancalaise » récit sur une femme bourreau. Jacques CRESSARD réalise par ailleurs différents reportages pour l’émission « Connaissance de l’Ouest » diffusée par l’ORTF. On peut citer notamment en 1966 une émission consacrée à la Bretagne ancienne et à son âme religieuse où il figure au générique comme journaliste et en 1968 l’animation d’une émission au cours de laquelle Pierre Jakez HELIAS et Edgar MORIN s’affrontent autour du livre de ce dernier "Commune en France : la métamorphose de Plodemet" Il anime par ailleurs pour l’ORTF une émission littéraire « Lu et approuvé ».



Il se présente sous l'étiquette UDR aux élections législatives de 1968, consécutives à la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Charles de Gaulle pour mettre un terme à la crise de mai 1968. Porté par la « vague bleue » qui conduira 293 députés gaullistes à l'Assemblée nationale[2], il est élu dans la première circonscription d'Ille-et-Vilaine en battant le maire centriste de Rennes, Henri Fréville[3]. Il a été réélu en 1973 et en 1978, en battant à chaque fois le socialiste Edmond Hervé. Il perdra son siège lors des élections législatives de 1981 face à Edmond Hervé, devenu maire de Rennes en 1977 et ministre du gouvernement de Pierre Mauroy en 1981.

Au cours de ses trois mandats, il siège sur les bancs du groupe gaulliste, d'abord au sein du groupe UDR, puis à la suite de la création de ce parti en 1976, au sein du groupe RPR. Au cours de son premier mandat, il se distingue en prenant position en faveur de l'abolition de la peine de mort lors de la séance du à l'occasion de la discussion budgétaire du ministère de la justice[4]. Mais c'est surtout au cours de la Ve législature qu'il marque la vie législative en étant à l'origine de la loi du 4 juillet 1974, dite « loi Cressard », qui permet aux journalistes pigistes de bénéficier du statut des journalistes professionnels.

Jacques CRESSARD avait déposé le 26 avril 1972 une proposition de loi tendant à compléter le livre I du Code du travail par un article 29 en vue de faire bénéficier les « journalistes pigistes » des dispositions prévues par la loi du 29 mars 1935 relative au statut professionnel des journalistes.

La commission des affaires culturelles, familiales et sociales avait adopté à l’unanimité la proposition de loi. La proposition de loi est examinée au printemps 1974, quelques semaines après l’élection de Valéry GISCARD D’ESTAING à la présidence de de la République. Le rapporteur de la proposition de loi est le socialiste Georges FILLIOUD, un ancien journaliste qui lors des débats du 27 juin 1974 à l’Assemblée nationale affirme que «  la proposition de loi de Monsieur CRESSARD tend à supprimer une injustice et un anachronisme, à faire cesser certains abus et à harmoniser notre législation après la jurisprudence » André ROSSI, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, porte-parole du gouvernement, chargé de l’information indique que le gouvernement est tout à fait favorable au texte proposé. Au nom du groupe communiste, Jack RALITE, lui aussi ancien journaliste, considère qu’à l’occasion du vote de cette loi, la situation des journalistes payés à la pige peut être réglée sur une base solide et indique que le groupe communiste votera le texte présenté. Jacques CRESSARD s’exprime ainsi « Je me réjouirais de nous voir voter ce texte à l’unanimité. Nous retrouverions ainsi la majorité d’idées qui est chère au président de cette assemblée et que nous ne constatons que trop rarement dans nos travaux » Mise aux voix, la proposition de loi est adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. La commission des affaires sociales du Sénat se réunit dès le lendemain, soit le 28 juin et le rapporteur Monsieur Jean-Pierre BLANCHET indique estimer qu’un intérêt s’attache pour le Sénat à voter sans modification une proposition de loi intéressante. Monsieur ROSSI indique que le gouvernement se réjouira de voir le Sénat approuver définitivement ce texte qu’il qualifie de texte de justice mettant fin à une injustice remontant à près de 40 ans. Les sénateurs adoptent la proposition de loi. La loi est promulguée le 4 juillet 1974.


Cette disposition est unique en Europe[5]. La loi soutenue par les députés Georges Fillioud et Jack Ralite avait été adopté à l'unanimité par les députés[6].

Il est en parallèle conseiller municipal de Rennes, conseiller général d'Ille-et-Vilaine de 1973 à 1988 (Canton de Rennes-Nord). Il est Vice President du Conseil Général d'Ille et Vilaine de 1982 à 1988.

Il est en outre Président de la Maison de la Bretagne à Paris.

Il est nommé par la poétesse Jeanne Bluteau dans le poème En parlant de Lamennais, dans le recueil Petite Navigation celtique, publié en 1979.

Il est inhumé au cimetière de Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine)[7].

Mandats[modifier | modifier le code]

Député

Distinctions[modifier | modifier le code]

Chevalier de la Légion d'Honneur (1996)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monsieur Henri, la Cancalaise (éditions L’Amitié par le Livre, 1966), avec Pierre Cressard

Hommages[modifier | modifier le code]

La Municipalité de Rennes a dénommé une voie "Passage Jacques CRESSARD"

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]