Jacques Lévine — Wikipédia

Jacques Lévine
Portrait de Jacques Lévine
Biographie
Nom de naissance Isaac Lévine
Naissance
Eu
Décès
18e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Thématique
Profession Psychologue et psychanalysteVoir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Lévine, né Isaac Lévine le à Eu (Seine-Maritime) et mort le à Paris 18e[1], est un psychologue et psychanalyste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Étant d’une famille d’origine juive polonaise, il doit se cacher en Dordogne pendant l’Occupation. Après la guerre, il reprend ses études à Paris où il rejoint le Parti communiste français qu'il quitte lors de la révélation du Complot des blouses blanches. Henri Wallon est son directeur de recherche au CNRS.

Son intérêt pour l’enfance est renforcé par son travail de consultant en psychologie à l’hôpital Necker-Enfants malades. En 1973, il crée un groupe d’analyse de la pratique pour les enseignants, inspiré des travaux de Michael Balint, puis il fédère ces groupes en 1993 dans l’Association des Groupes de Soutien au Soutien (AGSAS[2]).

En 1996, Jacques Lévine fonde les Ateliers philosophie avec une institutrice de maternelle, Agnès Pautard[3], et un inspecteur de l’Éducation Nationale, Dominique Sénore[4]. Ces ateliers se déroulent pendant le temps scolaire, dans des classes maternelles et élémentaires, parfois en collège. Ils sont caractérisés par le fait qu’il ne s’agit pas d’un enseignement de la philosophie, mais d’une préparation à la pensée philosophique. Suivant la même démarche, Jacques Lévine lance en 2002 les Ateliers psycho avec Michèle Sillam, professeure de mathématiques en collège[5]. Il recommande l'étayage institutionnel du recours à une famille imaginaire pour remplacer toutes les familles cassées[6].

Jusqu’à la fin de sa vie, Jacques Lévine milite pour l’amélioration du sort fait aux enfants à l’école. Son dernier texte[7], écrit le , s’oppose à la disparition des aides spécialisées à l’école.

Le , un hommage solennel lui est rendu au Sénat.

Jacques Lévine était également père de quatre enfants.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Jacques Lévine, Jeanne Moll et al., Je est un autre : pour un dialogue pédagogie-psychanalyse, Issy-les-Moulineaux, ESF, 2011 (2000 -1e éd.), 311 p. (ISBN 978-2-7101-2337-8).
  • Jacques Lévine et Michel Develay, Pour une anthropologie des savoirs scolaires : de la désappartenance à la réappartenance, Issy-les-Moulineaux, ESF, coll. « Pratiques et enjeux pédagogiques », , 128 p. (ISBN 978-2-7101-1628-8).
  • Jacques Lévine, Geneviève Chambard, Michèle Sillam et Daniel Gostain, L'enfant philosophe, avenir de l'humanité ? : ateliers AGSAS de réflexion sur la condition humaine, ARCH, Issy-les-Moulineaux, ESF éd, coll. « Pédagogies », , 165 p. (ISBN 978-2-7101-1980-7).
  • Prévenir les souffrances à l’école (avec Jeanne Moll), ESF éditeur, 2009
  • Jacques Lévine, « Pédagogie-psychologie : mariage en vue ? », Réflexion pédagogique, des textes pour approfondir, sur OCCE de la Drôme (consulté le ).
  • Jeanne Moll, « Hommage à Jacques Lévine », Cahiers pédagogiques, vol. Actualité éducative, no 469,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « agsas.free.fr/spip/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. Agnès Pautard, « La posture de l’enseignant dans l'atelier-philosophe AGSAS, courant des préalables à la pensée philosophique. », Pratiques philosophiques,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. François Jarraud, « Dominique Sénore, Inspection : Écouter et comprendre avant de faire comprendre », Le Café pédagogique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Michèle Sillam, « Une classe de sixième du deuxième type », Cahiers pédagogiques, vol. « La classe, pour apprendre et vivre ensemble », no 481,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Bernard Montaclair, « Jacques Lévine, de la pédagogie à l'anthropologie », Cultures et Sociétés, Éditions Téraèdre, no 11,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. http://www.meirieu.com/FORUM/levine_derniertexte.pdf

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]