Jacques Queinnec (1755-1817) — Wikipédia

Jacques Queinnec
Fonctions
Député du Finistère
-
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Finistère
-
Biographie
Naissance
Décès
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GuiclanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Jacques Queinnec, né le à Kerbolot-Bras[1],[2] en Guimiliau[3] et mort le à Guiclan[4], est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Fils de Jacques Queinnec et Marie-Jeanne Le Roux[1], cultivateur et marchand de toiles à Plounéour-Ménez au début de la Révolution française[5],[6], il se marie[7] le avec Louise Madec[8]; le couple s'établit quelque temps après au manoir de Kermorvan, en Plounéour-Ménez et a huit enfants[9] : Yves-Jean (1782), Marguerite-Marie (1784), François (1786), Guillaume (1788), Marie-Yvonne (1790), Gabriel-Dominique (1791), Louise-Jacquette (1793), Jean-Louis (1799-1885)[10] qui reprit le manoir de Kermorvan et fut maire de Guiclan, conseiller général et juge de paix du canton de Taulé[11].

Louise Madec est la cousine germaine de Guillaume Le Roux (1766-1794), administrateur du Finistère, guillotiné le 22 mai 1794 à Brest.

Jacques Queinnec est alors « fabricant » et une maison du village de Kermorvan porte encore l'inscription « Jacques Quéinnec - Louise Madec . 1781 ».

Il était proche de Guy Le Guen de Kerangal avec lequel il fut nommé "au nombre des dix commissaires chargés de la rédaction du cahier général" en avril 1789[10].

Vie politique[modifier | modifier le code]

Il est élu le député du Finistère à la Convention nationale, le 5e sur 8 avec 268 voix sur 441 votants[6].

Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention pendant la guerre, et la déportation à la paix ». Il déclara : « Je ne suis pas juge, je ne puis donc voter que pour la détention pendant la guerre, et la déportation à la paix. »[5]. Il vota ensuite pour le sursis. Il vota également pour la mise en arrestation de Marat.

L'un des 73 protestataires contre la proscription des Girondins et les journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il fut incarcéré du au [6].

Le 18 frimaire an III (), il est réintégré au sein de la Convention thermidorienne. Il fut un des accusateurs de Prieur de la Marne après l'insurrection de germinal an 3. Puis, le 4 brumaire an IV (), il est élu par ses collègues au Conseil des Cinq-Cents, conformément au décret des deux tiers[6].

Lors du renouvellement de l'an VI, il quitte la vie politique[6],[5].

En 1803, il quitte sa ferme de Plounéour-Ménez, qu'il tenait à titre de domaine congéable, pour s'établir à Guiclan, au manoir de Kermorvan, bien noble de l'ancienne famille de Boiséon, qu'il avait acheté en 1796. Il y meurt en [1],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Jacques Queinnec (1755-1817) », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. Kerbolot-Bras dépend désormais de la commune de Saint-Sauveur.
  3. Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 1982, vol. 59, p. 58.
  4. Jean Pascal, Les Députés bretons de 1789 à 1983, PUF, , 812 p., p. 74.
  5. a b et c Robert et Cougny 1889.
  6. a b c d et e Adolphe Robert, Gaston Cougny (1889), p. 64.
  7. Jacques Quéinnec habitait alors, selon son acte de mariage, la paroisse de Berhet, dans l'évêché de Tréguier
  8. Prosper Hémon, « Jacques Quéinnec », Annales de Bretagne,‎ (lire en ligne).
  9. Bulletin de la Société académique de Brest, Imprimerie A. Kaigre, 1911, deuxième série, vol. 35, p. 346.
  10. a et b Université de Rennes. Faculté des lettres et sciences humaines., « Annales de Bretagne », sur Gallica, (consulté le )
  11. Société académique de Brest, « Bulletin de la société académique de Brest », sur Gallica, (consulté le )
  12. Yves Le Gallo, Une caste paysanne du Haut-Lon : les « Juloded », Congrès de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]