James Spriggs Payne — Wikipédia

James Spriggs Payne
Illustration.
James S. Payne.
Fonctions
Président de la république du Liberia

(1 an, 11 mois et 28 jours)
Élection 1er mai 1867
Vice-président Joseph Gibson
Prédécesseur Daniel Bashiel Warner
Successeur Edward James Roye

(2 ans et 4 jours)
Élection 1er mai 1875
Vice-président Charles Harmon
Prédécesseur Joseph Jenkins Roberts
Successeur Anthony W. Gardiner
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Richmond,
Virginie (États-Unis)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Monrovia
Nationalité Américain (1819-1847)
Libérien (1847-1882)
Parti politique Parti républicain
Religion Méthodisme

James Spriggs Payne
Présidents du Liberia

James Spriggs Payne, né le à Richmond aux États-Unis et mort le à Monrovia au Liberia, est un homme d'État libérien qui fut président du Libéria à deux reprises : de 1868 à 1870 puis de 1876 à 1878[1].

L'aéroport Spriggs Payne de Monrovia porte son nom.

Débuts[modifier | modifier le code]

Payne est né à Richmond, en Virginie, en 1819, de parents métis. Payne a grandi dans une famille méthodiste profondément religieuse et était un chrétien dévot[2]. Son père, David M. Payne, était un ministre méthodiste et a été ordonné diacre de la Conférence de Virginie en 1824[3]. Payne était connu pour son teint plutôt pâle. Quand Payne eut dix ans, sa famille émigra au Liberia sur le navire The Harriet, le même navire que Joseph Jenkins Roberts, futur premier président du Libéria, sous les auspices de la American Colonization Society[4].

Outre la religion, le jeune Payne a montré un intérêt pour la politique et l'économie. Il devint plus tard un écrivain à succès dans ces domaines[2]. En tant qu'adulte, il a été nommé par le gouvernement libérien pour s'employer à achever la rupture des liens entre le Libéria et la American Colonization Society[2].

Président du Liberia[modifier | modifier le code]

Premier mandat[modifier | modifier le code]

Payne a été élu quatrième président du Libéria en 1868 et a exercé un mandat unique de deux ans. Au cours de sa présidence, il s'est employé à mettre fin à la traite négrière qui se déroulait encore le long des côtes du Libéria[2].

Payne améliora les relations entre le gouvernement et les peuples autochtones, qu'il avait ignorés pour la plupart des nouveaux colons et des politiciens[2].

Il s’est employé à étendre les liens commerciaux et politiques du Libéria avec l’Europe[5].

En 1869, il est battu par le candidat du True Whig party, Edward James Roye.

Second mandat[modifier | modifier le code]

Payne a été élu une deuxième fois en 1876, pour un nouveau mandat de deux ans. Les difficultés économiques grandissantes ont commencé à affaiblir la domination de l'État sur la population autochtone côtière. Lorsque l'American Colonization Society, aux prises avec des difficultés financières, a retiré son soutien de la colonie dans les années qui ont suivi la guerre civile américaine, la situation s'est détériorée alors que le Libéria s'efforçait de moderniser son économie essentiellement agricole. Le coût des produits importés était bien supérieur au revenu généré par les exportations nationales de café, de riz, d'huile de palme, de canne à sucre et de bois. En conséquence, Payne s'est efforcé d'accroître le commerce extérieur du pays.

Fin de vie et famille[modifier | modifier le code]

En quittant ses fonctions politiques en 1878, Payne continua de s'impliquer dans sa vie religieuse. En 1880, il était délégué libérien à la Conférence générale de l'église méthodiste épiscopale de Cincinnati, dans l'Ohio. L'année suivante, il a été élu président de la Conférence méthodiste annuelle du Libéria[2]. Payne est décédé à Monrovia en 1882.

Notes et références[modifier | modifier le code]