Jana Boková — Wikipédia

Jana Boková
Naissance (75-76 ans)
Prague
Tchécoslovaquie
Nationalité Drapeau de la Tchécoslovaquie tchécoslovaque
Drapeau de la Tchéquie tchèque
Profession Réalisatrice, documentariste

Jana Boková, née en à Prague (Tchécoslovaquie), est une documentariste et réalisatrice tchècoslovaque qui vit et travaille à l'étranger depuis son émigration en 1968. Elle est considérée comme une continuatrice du cinéma vérité dans le documentaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle a étudié l'histoire de l'art à l'université Charles de Prague. En août 1968, elle se rend à une rencontre internationale d'étudiants d'art à Albach en Autriche et ne revient jamais en Tchécoslovaquie[1]. Elle émigre en France, où elle termine ses études à la Sorbonne à Paris[1] - elle obtient un doctorat ès arts, spécialisé dans la photographie et le surréalisme. Elle se rend ensuite aux États-Unis, où elle photographie pour divers magazines tels que Rolling Stone[2].

De retour en Europe, elle étudie à Londres à la National Film and Television School[1]. Son film de fin d'études a été supervisé par le célèbre cinéaste français Jean Rouch. En 1975, son premier film, Militia Battlefield, qui raconte la vie d'une chanteuse de bar et d'une strip-teaseuse à Londres, est distribué en France, reçoit un excellent accueil et remporte le premier prix du Festival international du jeune cinéma de Hyères[3]. Elle a écrit et réalisé le film dramatique Hôtel du Paradis en 1986, qui a été présenté hors compétition au Festival de Cannes 1987[4]. Depuis les années 1980, nombre de ses documentaires sont consacrés à la culture hispanique, le plus remarqué étant Havana en 1990. Elle a également réalisé des films sur Anthony Quinn (Quinn Running) et Eric Clapton (Eric Clapton & Friends)[5], ainsi que deux longs métrages.

Elle vit à Buenos Aires en Argentine tout en faisant de nombreux séjours à Londres et à Paris et réalise ses films en anglais, français et espagnol ; elle a réalisé le documentaire en tchèque Bye Bye Shanghai, sur le sort des émigrés tchèques. En 2002, elle a fait l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque française de Paris et, en 2018, au Museo del Cine Pablo Ducrós Hicken (es) de Buenos Aires[6].

Le Festival international du film de Karlovy Vary a projeté son long métrage Diario para un cuento en 1999 et le documentaire Tango Salon en 2006. En 2012, ses films ont été projetés à la Cinémathèque nationale de Prague[6]. La projection de ses films Havana et Tango Salon au centre tchèque de Londres en 2020 a été suivie d'une séance de questions-réponses avec Boková, animée respectivement par Alan Yentob et Leslie Megahey[7].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisatrice de fictions[modifier | modifier le code]

Réalisatrice de documentaires[modifier | modifier le code]

  • 1975 : Militia Battlefield
  • 1977 : Just one more war
  • 1978 : Marevna and Marika
  • 1978 : Living Room
  • 1980 : Blue Moon
  • 1980 : Quinn Running
  • 1983 : Sunset People
  • 1985 : An Andalucian Journey
  • 1985 : Tango mio
  • 1990 : Havana
  • 1992 : An Argentinian Journey
  • 1999 : Avignon
  • 2000 : Mexico
  • 2002 : Eric Clapton & Friends
  • 2004 : Tango Salon
  • 2008 : Bye Bye Shanghai

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Magdalena Segertová, « Jana Bokova : si je ne m'étais pas exilée, je n'aurais pas fait de documentaires », sur francais.radio.cz
  2. (en) « Jana Boková », sur docalliancefilms.com (version du sur Internet Archive)
  3. Aurélien Férenczi, « Le jeune cinéma à Hyères... », sur lemonde.fr,
  4. « Hôtel du Paradis », sur festival-cannes.com
  5. (cs) « Jana Boková », sur fdb.cz
  6. a et b (cs) Vilém Faltýnek, « Cizina a domov v tvorbě osobité filmařky Jany Bokové », sur cesky.radio.cz
  7. (cs) « In Focus: Jana Boková », sur london.czechcentres.cz

Liens externes[modifier | modifier le code]