Jayaprakash Narayan — Wikipédia

Djayaprakash Narayan
Jayaprakash Narayan avec le premier ministre israélien David Ben Gourion à Tel Aviv en 1958
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
PatnaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
जयप्रकाश नारायणVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Homme politique, travailleur social, combattant pour l'indépendanceVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Prabhavati Devi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Membre de
Congress Socialist Party (en)
All India Railwaymen's Federation (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Jayaprakash Narayan, également connu sous les noms de JP Narayan, Jayaprakash, ou Loknayak, né le au Bengale[1],[2] et mort le à Patna, est un homme politique indien. D'abord militant indépendantiste, il est devenu dans les années 1970 le chef de file de l'opposition marxiste au premier ministre Indira Gandhi.

Années de jeunesse

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Djayprakash Narayan Srivastava est issu de la communauté des Kayastha[3],[2]. Son père était cadre au département des canaux de l'état et effectuait des tournées fréquentes à travers la région. Vers l'âge de neuf ans, il quitta son village pour suivre les cours du collège anglais de Patna[4] et y rencontra quelques-uns des futurs meneurs du mouvement indépendantiste : Krishna Singh, Anugrah Narayan Sinha etc[5].

Au mois d'octobre 1918, Narayan épousa la fille aînée du chef indépendantiste Prabhavati Devi[6]. Comme il travaillait à Patna et que sa femme ne pouvait l'y suivre, Mahatma Gandhi invita cette dernière à résider à l'Ashram de Sabarmati[1] (Ahmedabad). Djayaprakash Narayan et quelques amis apprirent l'existence du Mouvement de non-coopération par les discours de Maulana Abul Kalam Azad contre la Loi anti-anarchistes de 1919. Azad était un agitateur brillant et son appel à boycotter les écoles anglophones « résonnait comme le bruit des feuilles avant la tempête.»

Études aux États-Unis

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Ayant achevé ses études secondaires, Narayan, âgé de 20 ans, décida de s'inscrire dans une université américaine[6] : il embarqua sur le cargo Janus, laissant sa femme Prabhavati à Sabarmati. Narayan Jayaprakash débarqua en Californie le 8 octobre 1922 et fut admis à l'Université de Californie à Berkeley au mois de janvier suivant[7] ; pour payer les frais d'inscription, il effectuait une multitude de petits emplois : vendangeur, serveur, réparateur auto, boucher, ouvrier dans l'usine de conserves locale, démarcheur à domicile. C'est ainsi qu'il découvrit les tensions sociales des sociétés industrielles[8],[9].

Mais après avoir étudié la chimie pendant 6 mois[10], il ne put faire face au doublement des frais d'inscription : il s'inscrivit d'abord à l'Université de l'Iowa puis dans d'autres universités plus modestes encore. Il suivait à présent des cours de sociologie, et reçut l'appui d'Edward A. Ross. À l’université du Wisconsin, Narayan découvrit Le Capital de Karl Marx. L'annonce de la victoire des Bolcheviks en Russie incitait Narayan à voir dans le Marxisme un moyen de combattre la souffrance du peuple. Il se mit à lire les essais du marxiste indien M. N. Roy. Son mémoire de licence de sociologie Cultural Variation[11] reçut les félicitations du jury[12],[8],[9]. Il retrouva un chargé de cours indien d'Harvard, K. B. Menon, qu'il incita à retourner en Inde pour rejoindre le mouvement indépendantiste[13].

Entrée en politique

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Djayaprakash Narayan (à droite) avec Nehru dans les années 1950.

Narayan retrouva l'Inde à la fin de l'année 1929.[14] et s'engagea au Congrès national indien à l'invitation de Nehru; Mahatma Gandhi devint son mentor. À Patna, Narayan partageait l'appartement de Ganga Sharan Singh[15] (Sinha), autre leader indépendantiste[15].

Incarcéré une première fois en 1930 pour désobéissance civile envers les autorités Britanniques, Narayan fut détenu à la prison de Nasik, où il se lia avec Rammanohar Lohia, Minoo Masani, Achyut Patwardhan, Açoka Mehta, Basawon Singh, Youssouf Desaï, C. K. Narayanaswami et d'autres chefs nationalistes.

  1. a et b (en) Das Ratan, Jayaprakash Narayan: His Life and Mission, Sarup & Sons, (ISBN 978-81-7625-734-3), p. 7
  2. a et b (en) M. G. Devasahayam, India's Second Freedom: An Untold Saga, Siddharth Publications, (ISBN 978-81-7220-157-9), p. 95
  3. (en) Sandip Das, Jayaprakash Narayan: A Centenary Volume, Mittal Publications, (ISBN 978-81-8324-001-7), p. 109
  4. (en) Allan et Wendy Scarfe, J. P., His Biography, Orient Blackswan, (ISBN 978-81-250-1021-0, lire en ligne), p. 30
  5. (en) Adjit Bhattachardjee,, Jayaprakash Narayan: A Political Biography, Vikas Publishing House, (ISBN 9780836401158), p. 33
  6. a et b Sandip Das, op. cit., p. 239
  7. Seema Chishti, « Jayaprakash Narayan: Reluctant messiah of a turbulent time », The India Express,‎ (lire en ligne)
  8. a et b « The Idea of 'Total Revolution' », Bangalore Mirror,‎ (lire en ligne)
  9. a et b Khushwant Singh, « A new wave from the old India », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Register – University of California: 1922/1923 », Register, Berkeley, Californie, University of California Press,‎ , p. 227 (lire en ligne)
  11. JP. Narayan, Cultural variation. Mém. de l'Ohio State University, 1929.
  12. « Writings of Jayprakash Narayan », sur www.mkgandhi.org (consulté le )
  13. Lekshmi Priya S., « This Unsung Kerala Scholar Was The Architect of the Quit India Movement in Malabar! », sur The Better India,
  14. Sandip Das op. cit. p.230
  15. a et b O. P. Ralhan, Encyclopaedia of Political Parties, Anmol Publications Pvt. Ltd., (ISBN 978-81-7488-865-5), p. 73–74)

Bibliographie

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