Je veux seulement que vous m'aimiez — Wikipédia

Je veux seulement que vous m'aimiez

Titre original Ich will doch nur, daß ihr mich liebt
Réalisation Rainer Werner Fassbinder
Scénario Rainer Werner Fassbinder
Acteurs principaux

Vitus Zeplichal
Elke Aberle
Alexander Allerson

Sociétés de production Bavaria Atelier
Pays de production Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Genre Drame
Durée 104 minutes
Première diffusion 1976

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Je veux seulement que vous m'aimiez (Ich will doch nur, daß ihr mich liebt) est un téléfilm réalisé par Rainer Werner Fassbinder, diffusé à la télévision allemande en 1976.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Peter, un jeune homme au comportement étrange, a tué le tenancier d’un bar sis au-dessous de l’appartement de la grand-mère de son épouse.

Pourquoi l’a-t-il tué ? Le tenancier ressemble à son père, et c’est au moment où Peter s’apprêtait à téléphoner à son père que le tenancier a jeté dehors un client indésirable. Cette scène a déclenché le désir de meurtre, qui se fait avec le téléphone sur la nuque du tenancier. Un peu plus tôt dans le film, la scène s'est déjà jouée, mais comme en rêve: ce n’était pas le tenancier mais le père qui était tué, alors que la mère ne l'était pas, le fils s'écroulant en pleurant à ses pieds.

Qu’est-ce qui explique ce meurtre ? C’est la nécessité où se trouvait Peter de demander de l’agent à son père après avoir contracté d’innombrables dettes pour que sa femme et son fils puissent vivre avec le même standing que les autres familles allemandes petites-bourgeoises. Une fois déjà, il lui avait demandé de l’argent, qu’il avait reçu, mais comme une insulte. Et depuis, malgré l’insistance de son épouse, il n’a plus pu le faire, par honte.

D’où vient cette honte, cette impossibilité ? Du manque d’amour reçu par son père et par sa mère. Le père est un ancien tenancier qui a fait construire à son fils – maçon – la maison dans laquelle il s’est retiré avec son épouse. La mère n’est que reproche pour son fils qu’elle juge incapable. L’amour qu’ils lui ont porté n’a duré que deux semaines, après la construction de la maison. Et puis tout est redevenu comme avant.

Même Erika, l’assistance en pharmacie qu’il épouse, ne parvient pas à le sauver, elle qui représente pourtant le pôle de normalité du film. Peter, malgré tous les efforts d’Erika, s’enfonce dans le surmenage, jusqu’au moment où il doit tuer pour échapper à son destin.

Le film se termine sur la question de la psychologue qui l’interroge à propos du meurtre: avez-vous du plaisir à vivre ?

Analyse[modifier | modifier le code]

Le film thématise la relation problématique d’un jeune homme à ses parents qui sont les produits typiques d’une petite bourgeoisie travailleuse et médiocre, obnubilée par les objets de consommation et par le regard des autres, au point d'occulter la simple reconnaissance de l’existence de leur fils. Et cette fascination pour la consommation, comme ersatz de l’amour, se transmet au fils qui, lui, ne parviendra pas à en échapper indemne.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]