Jean-Baptiste d'Autriche — Wikipédia

Jean-Baptiste d'Autriche
Illustration.
Portrait de l'archiduc Jean (1828).
Titre
Régent impérial d'Allemagne

(1 an, 5 mois et 21 jours)
Prédécesseur Ferdinand Ier d'Autriche (président de la Confédération germanique)
Successeur Frédéric-Guillaume IV de Prusse (président de l'Union d'Erfurt)
Biographie
Dynastie Maison de Habsbourg-Lorraine
Date de naissance
Lieu de naissance Florence (Toscane)
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Graz (Styrie)
Père Léopold II
Mère Marie-Louise d'Espagne
Conjoint Anne Plochl
Enfants François-Louis de Méran
Religion Catholicisme

Jean-Baptiste d'Autriche Jean-Baptiste d'Autriche

Jean-Baptiste Joseph Fabien Sébastien d’Autriche, né le à Florence en Toscane et mort le à Graz en Styrie, est prince de la maison de Habsbourg-Lorraine, 9e fils du grand-duc Léopold de Toscane, le futur empereur Léopold II, et de son épouse Marie-Louise d'Espagne. Frère cadet de l'empereur François Ier d'Autriche, il fut feld-maréchal de l'Armée impériale et régent impérial du pouvoir central provisoire mis en place par le Parlement de Francfort en 1848 lors des événements de la révolution de Mars.

L'« archiduc Johann » a durant des décennies vécu dans la province de Styrie où il est devenu une véritable institution pour les artistes, l'agriculture et l'industrie ferroviaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Treizième des seize enfants du grand-duc Léopold Ier (1747-1792) et de Marie-Louise d'Espagne (1745-1792), issue de la maison de Bourbon, l'archiduc Jean-Baptiste naît à Florence, alors capitale du grand-duché de Toscane, en 1782.

Depuis 1737, le duc François III, le mari de l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche, qui échangé son Duché de Lorraine et son Duché de Bar contre le Grand-duché de Toscane, la Maison de Habsbourg-Lorraine règne en Italie. La politique de réconciliation avec la Maison de Bourbon- qui règne sur la France, l'Espagne, Naples et la Sicile ainsi que Parme, Plaisance et Guastalla - permet aux Habsbourg-Lorraine, par des mariages appropriés, de s'implanter dans la péninsule.

Le grand-duc Léopold, fils cadet de François et Marie-Thérèse, avait succédé à son père sur le trône de Toscane en 1765 et avait quitté Vienne pour Florence. Réformiste et adepte du constitutionalisme moderne, il acquit ainsi la réputation d'être un monarque « éclairé ».

L'archiduc dans les années 1790.

L'archiduc Jean (en allemand : Johann) a reçu à son baptême le nom du saint patron de la ville de Florence, Jean le Baptiste. Sa langue maternelle était l'italien ; plus tard, il apprit le français et l'allemand. Influencé par l'érudit Johannes von Müller, il a développé un vif intérêt pour les pays alpins de la monarchie de Habsbourg. Pendant toute sa vie, il s'est occupé de l'histoire et de la « Question sociale », ainsi que des sciences naturelles et de la militaire. Un grand mécène, il se consacra au travail d'agriculteur, de viticulteur et d'industriel ; en outre, il se révélait être un excellent chasseur et alpiniste.

Guerres napoléoniennes[modifier | modifier le code]

Destiné à poursuivre une carrière militaire, il est promu major général de et chef d'un régiment des dragons le . En 1800, il reprend au général Kray le commandement l'Armée impériale lors des dernières batailles de la Deuxième Coalition, mais est à son tour défait en Bavière à Hohenlinden par les troupes du général Jean Victor Marie Moreau. Après la signature du traité de Lunéville le , il est nommé directeur général de bâtiments fortifiés par son frère aîné l'archiduc Charles-Louis d'Autriche-Teschen. Le , il est élevé au rang de Feldmarschall-Leutnant et nommé directeur de l'Académie militaire thérésienne au château de Wiener Neustadt.

Durant la guerre de la Troisième Coalition en 1805, il commande un corps à Innsbruck en Tyrol. En tant que General der Kavallerie, au début de septembre, il commande l'armée de Charles-Louis en Italie. À partir de 1808, il a organisé le déploiement de la Landwehr autrichienne contre les forces de Napoléon Ier et a également engagé la rébellion tyrolienne menée par Andreas Hofer contre les Bavarois et les Français.

En , Jean-Baptiste retourna en Italie et occupa la ville d'Udine ; il triomphe d'Eugène de Beauharnais à la bataille de Sacile[1], mais a dû se retirer en Carinthie puis en Styrie. La défaite qu'ili essuya à la bataille de Raab le l'empêcha d'unir ses forces avec l'armée de Charles-Louis à Wagram en temps opportun. Lorsqu'il rejoint le champ de bataille, il tombe sur les arrières des Français et commence à attaquer les hôpitaux de campagne, mais est vite repoussé[2]. Le commandement suprême passa au prince Jean Ier de Liechtenstein, l'archiduc Jean-Baptiste a reçu la Grand Croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse.

Lors de la Septième Coalition en 1815, il assiégea la forteresse de Huningue sous le général Joseph Barbanègre. À sa reddition le , la ville n'était plus qu'une ruine.

Régent impérial[modifier | modifier le code]

Le , l'archiduc Jean est nommé régent impérial par le Parlement de Francfort. Il démissionne de ce poste le après l'échec de la Révolution de Mars.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste d'Autriche épouse morganatiquement le Anne Plochl, qui est faite comtesse de Méran[3].

Un enfant est issu de cette union :

En épousant Anne Plochl, Jean-Baptiste de Habsbourg-Lorraine créa une nouvelle branche de la dynastie des Habsbourg-Lorraine, celle des comtes de Méran (de).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Seconde Campagne d'Autriche/Napopédia », sur www.napopedia.fr
  2. « La bataille de Wagram/Napopédia », sur www.napopedia.fr
  3. « web.genealogie.free.fr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

« web.genealogie.free.fr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ) pageperso-orange.fr

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]