Jean-Bernard Raimond — Wikipédia

Jean-Bernard Raimond
Illustration.
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères
11e ministre des Affaires
étrangères de la Ve République

(2 ans, 1 mois et 20 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Jacques Chirac II
Prédécesseur Roland Dumas
Successeur Roland Dumas
Député français

(9 ans, 2 mois et 16 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
Circonscription 14e des Bouches-du-Rhône
Législature Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Jean-Pierre de Peretti
Successeur Maryse Joissains-Masini
Biographie
Nom de naissance Jean Bernard Jules Raimond
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 12e (France)
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Courbevoie (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique RPR
Profession Diplomate

Jean-Bernard Raimond, né le à Paris et mort le à Courbevoie[1],[2], est un diplomate français, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac de 1986 à 1988.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Jean-Bernard Raimond est élève à l’École normale supérieure en 1947, agrégé de lettres en 1951, puis élève à l’École nationale d'administration (promotion Guy Desbos) en 1956.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il est attaché au Centre national de la recherche scientifique de 1951 à 1953.

Il est affecté au département des affaires politiques à l'administration centrale du ministère des Affaires étrangères de 1956 à 1966 et maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris de 1957 à 1967.

Il travaille d'abord sur les questions d'Europe centrale et orientale, avant d'entrer comme directeur-adjoint au cabinet de Maurice Couve de Murville ministre des Affaires étrangères en 1967, puis de le suivre comme conseiller technique pour les questions d'éducation lorsque celui-ci devient Premier ministre dans la délicate période post , Edgar Faure étant ministre de l'Éducation nationale. En 1969, il entre au secrétariat général de la présidence de la République auprès de Georges Pompidou comme chargé de mission puis conseiller diplomatique de 1970 à 1973.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Ministre plénipotentiaire en 1972, il poursuit sa carrière à l'étranger comme ambassadeur au Maroc de 1973 à 1977. Il en revient en 1977 pour prendre la direction d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au ministère puis dirige le cabinet du ministre des Affaires étrangères Louis de Guiringaud en 1978, avant de prendre la direction générale des relations culturelles, scientifiques et techniques de 1979 à 1981.

À l'arrivée de la gauche, son deuxième séjour à l'étranger le voit ambassadeur en Pologne de 1982 à 1984, en Union soviétique de 1985 à 1986, avant que Jacques Chirac — Premier ministre de cohabitation qu'il a rencontré dans l'entourage de Georges Pompidou — l'appelle au gouvernement de cohabitation pour être son ministre des Affaires étrangères. Il pilote la difficile négociation avec la Nouvelle-Zélande qui aboutit à la libération des faux époux Turenge dans l'Affaire du Rainbow Warrior. En 1987, il est intervenu pour faire remettre la légion d'honneur au général Manuel Noriega, alors dirigeant du Panama[3].

Il est nommé en Conseil des ministres ambassadeur auprès du Saint-Siège en 1988 sur proposition de Roland Dumas[4]. Il conserve ce poste jusqu'en 1991 et est élevé à la dignité d'ambassadeur de France cette année-là.

Il continue une carrière d'homme politique et est élu député des Bouches-du-Rhône dans la circonscription d'Aix-en-Provence de 1993 à 2002, période pendant laquelle il est également membre de la délégation de l’Assemblée nationale pour l’Union européenne et membre de la délégation française à l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). De 1997 à 2002, il est vice-président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Autres engagements[modifier | modifier le code]

Jean-Bernard Raimond est président de l’Association France-Italie, président de l’Association des amis de Jean Giraudoux, fondateur et président de la Société française des amis de la Russie (SOFARUS), président du comité d’organisation du Temps du Maroc (année du Maroc en France – 1999).

Publications[modifier | modifier le code]

Jean-Bernard Raimond a publié quatre livres de souvenirs et réflexions :

  • Le Quai d'Orsay à l'épreuve de la cohabitation, Paris, Flammarion, 1989, 221 p.
  • Le choix de Gorbatchev, Paris, Odile Jacob, 1982, 269 p.
  • Jean-Paul II, un pape au cœur de l’histoire, Paris, Le Cherche midi, 1999 [rééd. 2005], 257 p.
  • Le regard d'un diplomate sur le monde, les racines d'un temps nouveau, 1960-2010, Paris, le Félin-Kiron, 2010, 165 p.

Il a également publié de nombreux articles sous le pseudonyme de Michel Auberti[N 1],[5] sur l'actualité internationale (notamment dans la Revue de défense nationale, Foreign Affairs, etc.).

Décorations[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

Archives orales[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'après le nom de naissance de sa mère.

Références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Patrick Roger, « Jean-Bernard Raimond, ancien ministre et député, est mort à 90 ans », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Jean-Michel Caroit, « Manuel Noriega et la France, une longue histoire », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Jacques Attali, Verbatim, t. III : chronique des années 1988-1991, Paris, Fayard, , 783 p. (ISBN 2-213-59424-4 et 9782213594248, OCLC 33392663, lire en ligne)
  5. Institut Georges Pompidou, « Jean-Bernard Raimond » [PDF], sur georges-pompidou.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Bernard Raimond, un diplomate en politique, Christine Manigand et Olivier Sibre (dir.), avec la collaboration de Cédric Francille, préface d'Hubert Védrine et conclusion d'Édouard Balladur, Bruxelles [etc.], P.I.E. Peter Lang, 2020, 140 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]