Jean-François Carenco — Wikipédia

Jean-François Carenco
Illustration.
Jean-François Carenco en 2023.
Fonctions
Ministre délégué chargé des Outre-mer

(1 an et 16 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Ministre Gérald Darmanin
Gouvernement Borne
Prédécesseur Fonction recréée
Successeur Philippe Vigier
Président de la Commission de
régulation de l'énergie

(5 ans, 4 mois et 17 jours)
Prédécesseur Philippe de Ladoucette
Successeur Emmanuelle Wargon
Préfet de Paris

(1 an, 11 mois et 11 jours)
Prédécesseur Jean Daubigny
Successeur Michel Delpuech
Préfet du Rhône

(4 ans, 3 mois et 29 jours)
Prédécesseur Jacques Gérault
Successeur Michel Delpuech
Biographie
Date de naissance (71 ans)
Lieu de naissance Talence (France)
Nationalité Française
Parti politique Indépendant
Diplômé de HEC Paris
ENA
Profession Haut fonctionnaire

Jean-François Carenco, né le à Talence (Gironde), est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Il est préfet de la région Île-de-France et de Paris de 2015 à 2017. Il est ensuite président de la Commission de régulation de l'énergie de 2017 à 2022.

Du au , il est ministre délégué chargé des Outre-mer dans le gouvernement Élisabeth Borne, sous la présidence d'Emmanuel Macron.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Jean-François Carenco effectue sa scolarité au lycée Thiers[1],[2] de Marseille. Diplômé d'HEC en 1974, il obtient une licence de droit et intègre l'ENA en 1977 (promotion Michel de L'Hospital)[3].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière comme conseiller au tribunal administratif de Marseille (1979-1983).

Il est ensuite directeur général du District de Montpellier (1983-1988).

En 1988, il est envoyé en Nouvelle-Calédonie, d'abord comme secrétaire général adjoint pour les affaires économiques, puis comme secrétaire général (1990)[4].

Il rejoint le corps préfectoral comme sous-préfet hors classe, secrétaire général de la préfecture des Yvelines de 1991 à 1996. Ensuite il occupe les postes de préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon de 1996 à 1997, du Tarn-et-Garonne de 1997 à 1999, puis de Guadeloupe entre 1999 et 2002, et enfin de la Haute-Savoie jusqu’en 2004[5].

De 2004 à 2006, il est directeur de cabinet du ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale puis de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement Jean-Louis Borloo, avant de retrouver la préfectorale comme préfet de la région Haute-Normandie et de la Seine-Maritime. Mais dès 2007, Jean-Louis Borloo le rappelle à ses côtés comme conseiller spécial au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi. Préfet de la région Midi-Pyrénées et de la Haute-Garonne entre 2007 et 2008, Jean-François Carenco rejoint une troisième fois le cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, comme directeur de cabinet. Après le départ de Jean-Louis Borloo du gouvernement en , Jean-François Carenco est nommé préfet de la région Rhône-Alpes et du Rhône[6].

Maintenu en fonction lors de l'alternance de , il est un temps pressenti pour conduire la réforme de l'État en prenant la tête du Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique (SGMAP) mais Laure de la Bretèche lui est finalement préférée. Il est alors promu préfet de la région Île-de-France par décret du , succédant à Jean Daubigny[7]. Après avoir été impliqué dans la mise en place de la métropole de Lyon, il doit notamment gérer la mise en place de celle du Grand Paris[8]. Il fait ses adieux à Lyon le et est installé dans ses fonctions à Paris le suivant. Il est en outre nommé président du conseil d’administration de l’agence de l’eau Seine-Normandie[5].

En , il est nommé président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE)[9]. Il déclare à cette occasion qu'il a « sollicité cette nomination, non parce [qu'il avait] peur d’être viré au lendemain de la présidentielle, mais parce [qu'il serait] atteint [un an plus tard] par la limite d’âge de 65 ans pour les carrières préfectorales »[10].

En , il devient président de Coallia, association gestionnaire de résidences sociales et autres structures à vocation sociale et médico-sociale[11].

Par décret du , il est admis à faire valoir ses droits à la retraite de préfet à compter du [12].

Le , il renonce à rejoindre les rangs du promoteur immobilier Altarea Cogedim en raison d'un possible conflit d'intérêt lié à son ancienne fonction de préfet de la région Île-de-France. Jean-François Carenco va donc rester à la tête de la CRE pour laquelle son mandat court jusqu'en 2023[13].

À l'été 2020, Jean-François Carenco est à nouveau annoncé partant de la CRE pour prendre la succession de Bruno Arbouet à la tête d'Action Logement[14]. Questionné en , dans une interview au Midi Libre, concernant la hausse du prix de l'énergie, il estime que « la crainte des Français est illégitime »[15].

Ministre délégué chargé des Outre-mer[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé ministre délégué chargé des Outre-mer, auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin[16].

En , le ministre délégué confirme l'augmentation des aides pour assurer la continuité territoriale aux ultramarins, délivrées par l'Agence de l'outre-mer pour la mobilité (Ladom), en indiquant vouloir un changement de stratégie de cette agence. Ces mesures seront proposées à la Première ministre Élisabeth Borne lors du comité interministériel des Outre-mer qui doit permettre de rendre plus efficace l'action des collectivités ultramarines en actant un certain nombre de mesures législatives ou réglementaires[17].

Lors d’une visite en Martinique et en Guadeloupe en , le ministre délégué détaille de nouvelles mesures face au risque chlordécone :

  • financer une aide aux éleveurs de bovins touchés par la pollution à la chlordécone et les aider à sécuriser leur production ;
  • prendre en charge, de façon exceptionnelle et dérogatoire, le surcoût du traitement de l’eau potable engendré par la pollution à la chlordécone ;
  • simplifier et prolonger l’aide financière aux pêcheurs impactés par la chlordécone jusque fin 2027 ;
  • doubler l’effort sur la recherche et l’innovation à horizon 2030, santé, dépollution et expérimentation[18].

Comme le souligne France-Antilles, le gouvernement détaille sa stratégie renforcée et son engagement pour « réparer par l'action »[19].

Ses rapports avec les hauts-fonctionnaires, élus et avec son ministre de tutelle Gérald Darmanin sont décrits comme particulièrement tendus. Ce dernier, selon Le Monde, « tolère à peine que M. Carenco continue de l’accompagner sur le terrain »[20]. Le , à la faveur d'un remaniement ministériel, il est remplacé par Philippe Vigier[21].

Il se reconvertit ensuite dans le secteur privé et devient administrateur d’une société de conseil[22].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-François Carenco - Who's Who », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  2. (en) « Jean-François Carenco - Prefectures », sur studylibfr.com (consulté le )
  3. « Jean-François CARENCO | Comité de prospective », (consulté le )
  4. « CV Jean-François Carenco », sur Préfecture du Rhône
  5. a et b Wassinia Zirar, « Nomination du président de l’agence de l’eau Seine-Normandie », Acteurs publics, (consulté le )
  6. Décret du portant nomination du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfet du Rhône (hors classe) - M. Carenco (Jean-François), Journal officiel du
  7. Décret du portant nomination du préfet de la région d'Ile-de-France, préfet de Paris (hors classe) - M. CARENCO (Jean-François), Journal officiel du
  8. Pierre Laberrondo, « Jean-François Carenco nommé au sommet de la préfectorale », Acteurs publics, (consulté le )
  9. Aurélie M'Bida, « Jean-François Carenco prend officiellement la tête du gendarme de l'énergie », usinenouvelle.com, (consulté le )
  10. Béatrice Jérôme, « L’Ile-de-France attend son nouveau préfet », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Propos recueillis par Maryline Baumard, « Migrants : « La circulaire Collomb a été diabolisée » ; entretien avec Jean-François Carenco », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. Décret du portant admission à la retraite d'un préfet - M. CARENCO (Jean-François) JORF no 0067 du texte no 54 NOR: INTA1805148D
  13. « Energie : Jean-François Carenco renonce à quitter la présidence de la CRE », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Action Logement : Jean-François Carenco pourrait succéder à Bruno Arbouet à la faveur d’un CA extraordinaire le 31 août », sur www.aefinfo.fr (consulté le )
  15. Axel Perru, Ministère des Outre-Mer : Jean-François Carenco, un techno aux prédictions fragiles, marianne.net,
  16. « Jean-François Carenco nommé ministre délégué des Outre-mer, auprès du ministre de l’Intérieur », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  17. « Outre-mer : Carenco évoque une nouvelle stratégie pour Ladom », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne)
  18. « Vivre sans « risque chlordécone » et réparer par l’action », sur Le ministre chargé des Outre-mer
  19. « Jean-François Carenco, ministre délégué en charge des Outre-mer: « Pour le chlordécone, la vraie réponse c'est la réparation par l'action » », France-Antilles.fr,‎ (lire en ligne)
  20. « Outre-mer : le ministre Jean-François Carenco au centre des critiques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  21. Loris Boichot, « Remaniement : le député MoDem Philippe Vigier va remplacer Jean-François Carenco au ministère des Outre-mer », sur Le Figaro, (consulté le ).
  22. Sophie des Déserts, « Départ vers le privé : feu vert avec «réserves» de la HATVP pour 4 anciens ministres », sur Libération,
  23. a et b « Décret du 31 décembre 2020 portant promotion dans l'ordre national de Légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  24. « Jean-François Carenco », sur Gouvernement.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]