Jean Minjoz — Wikipédia

Jean Minjoz
Illustration.
Jean Minjoz vers 1946-1947.
Fonctions
Député français

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Doubs
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique SOC
Maire de Besançon

(24 ans)
Élection Municipales de 1953
Réélection 1959, 1965 et 1971
Prédécesseur Henri Regnier
Successeur Robert Schwint

(2 ans)
Élection 1945
Prédécesseur Louis Charles Maitre
Successeur Henri Bugnet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montmélian (Savoie, France)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Besançon (Doubs, France)
Nationalité Française
Parti politique SFIO (1921-)PS
Père Louis Minjoz
Profession Avocat
Résidence Doubs

Jean Minjoz, né le à Montmélian (Savoie) et mort le à Besançon, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Natif de la Savoie, il part habiter Besançon avec ses parents en 1911. En 1916, son père est tué dans un bombardement. Son engagement commence dans les années 1930 comme avocat à la Maison du peuple, défenseur des syndicats ouvriers[1]. Actif dans la résistance régionale[réf. nécessaire], il est aussi un des réorganisateurs de la SFIO avec Octave David et Auguste Jouchoux[2].

Officier de réserve, il rejoignit dès le 22e régiment d'infanterie coloniale avec lequel il occupa pendant l’hiver des positions en avant de la ligne Maginot. Participant à la contre-attaque que dirigea le colonel de Gaulle au Mont-Caubert (Somme) du 27 au , il fut grièvement blessé au bas ventre le en évacuant les derniers blessés et fut fait prisonnier à l’hôpital de Pont-Croix (Finistère) le . Il fut rapatrié comme grand blessé le . Cet acte de bravoure lui valut d'être décoré de la Légion d'honneur et de la croix de guerre 1939-1945 avec palmes[3].

En 1944, il est emprisonné par les Allemands pendant deux mois.[réf. nécessaire] Il est élu député du Doubs en 1945, réélu jusqu'en 1958. Européen convaincu, en mai 1948, il participe au congrès européen de La Haye avec la délégation française en compagnie de Blum, Mitterrand, Monnet, Schuman, Chaban-Delmas et Edgar Faure.

Il est l'auteur d'une proposition de loi en 1950 relative aux fonds des Caisses d'épargne, dite « loi Minjoz », qui autorise les Caisses d'épargne, dans le cadre de la reconstruction et de la modernisation de la France, à employer une partie des fonds du livret en prêts bonifiés aux collectivités locales et aux organismes publics[4],[5].

Il est élu maire socialiste de Besançon en 1953 et le restera jusqu'en 1977. Jean-Minjoz est enterré au cimetière des Champs Bruley à Besançon[6].

Hommages[modifier | modifier le code]

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Defrasne, Battant : au pays des Bousbots, Éditions Cabédita, , 136 p. (ISBN 978-2-88295-264-6), p. 102.
  2. Besançon Votre Ville,  : « De Jean Zay à Auguste Jouchoux », page 19 (consulté le ).
  3. Pierre LAURENT, « Jean Minjoz : du front de 1940 au fronton du CHRU de Besançon », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  4. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000886441
  5. « Histoire », sur Fédération nationale des Caisses…, (consulté le ).
  6. La tombe de Minjoz au cimetière des Champs Bruley, sur le site de l'association Vivre aux Chaprais (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benoît Littardi, « La mort de Jean Minjoz : 18 novembre 1987 », 19/20 (Besançon). Bulletin du Centre d'histoire contemporaine, no 2,‎ , p. 95-103.
  • Joseph Pinard, « Louis et Jean Minjoz - 70 ans d'action politique à Besançon », éditions Cêtre, avril 2022, 238 pages - (ISBN 978-2-87823-304-9)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]