Johannes Stark — Wikipédia

Johannes Stark ( à Freihung, Royaume de Bavière - ) était un physicien allemand. Il a reçu le prix Nobel de physique de 1919 « pour sa découverte de l'effet Doppler dans les rayons canaux et du dédoublement des raies spectrales par les champs électriques[1] », ce qu'on appelle aujourd'hui l'effet Stark.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Schickenhof en Bavière, Stark a fait ses études au gymnasium de Bayreuth et plus tard à Ratisbonne. Il a commencé ses études universitaires à l'université de Munich, où il a étudié la physique, les mathématiques, la chimie et la cristallographie.

Il a soutenu son doctorat sur un sujet de physique d'Isaac Newton.

Il a travaillé dans divers postes à l'institut de physique jusqu'en 1900, où il est devenu professeur non salarié à l'université de Göttingen. Il a travaillé dans les départements de physique de plusieurs universités, dont l'université de Greifswald, jusqu'en 1922. En 1919, il a reçu le prix Nobel de physique pour sa « découverte de l'effet Doppler et du dédoublement des raies spectrales par les champs électriques » (ce dernier effet est connu sous le nom d'effet Stark).

Dès l'arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne en 1933, Stark est nommé président de l'Institut physico-technologique (Physikalische-technische Reichsanstalt), puis en 1934 président de la Deutsche Forschungsgemeinschaft[2]. Il conserve ces postes jusqu'à sa retraite en 1939. Stark a publié plus de 300 articles, principalement sur l'électricité.

Pendant le régime nazi, il a essayé (avec Philipp Lenard) de promouvoir une physique allemande (Deutsche Physik ou « physique aryenne », mouvement contre la « physique juive » d'Albert Einstein).

Il s'est marié avec Luise Uepler, et ils ont eu cinq enfants.

Distinctions et récompenses[modifier | modifier le code]

Il a reçu diverses récompenses dont le prix Nobel de physique[1], le prix de Baumgartner de l'Académie des sciences de Vienne (1910), le prix de Vahlbruch de l'Académie des sciences de Göttingen (1914), et la médaille Matteucci de l'Académie de Rome.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Klaus Hentschel (de) (Hrsg.) Physics and National Socialism. An Anthology of Primary Sources. Birkhäuser-Verlag, Basel, 1996; 2. Aufl. 2011, (ISBN 3-0348-0202-1)
  • Klaus Hentschel: Zur Mentalität deutscher Physiker der frühen Nachkriegszeit: 1945–1949, Heidelberg: Synchron, 2005, insb. S. 90–95.
  • Dieter Hoffmann (de): „Johannes Stark – eine Persönlichkeit im Spannungsfeld von wissenschaftlicher Forschung und faschistischer Ideologie“. Philosophie und Naturwissenschaften in Vergangenheit und Gegenwart, H. 22, Berlin 1982, S. 90–101.
  • (de) Dieter Hoffmann, « Stark, Johannes », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 25, Berlin, Duncker & Humblot, pas encore publié, p. 71 (original numérisé).
  • Andreas Kleinert: Das Spruchkammerverfahren gegen Johannes Stark. In: Sudhoffs Archiv. Band 67, Nr. 1, Wiesbaden 1983, S. 13–24.
  • Andreas Kleinert: Die Axialität der Lichtemission und Atomstruktur. Johannes Starks Gegenentwurf zur Quantentheorie. In: Chemie – Kultur – Geschichte. Festschrift für Hans-Werner Schütt anlässlich seines 65. Geburtstages. Berlin/Diepholz 2002, S. 213–222.
  • Andreas Kleinert (de): Lenard, Stark und die Kaiser-Wilhelm-Gesellschaft. Auszüge aus der Korrespondenz der beiden Physiker zwischen 1933 und 1936. In: Physikalische Blätter. Band 36, Nr. 2, 1980, S. 35–42 online
  • Lothar Mertens (de): „Nur politisch Würdige“. Die DFG-Forschungsförderung im Dritten Reich 1933–1937. Akademie-Verlag, Berlin 2004, (ISBN 3-05-003877-2), S. 71–117.
  • Mark Walker (de): Nazi Science. Myth, Truth, and the German Atomic Bomb. Perseus Publ., Cambridge (Mass.) 1995, (ISBN 0-7382-0585-0).
  • Paul Trommsdorff: Der Lehrkörper der Technischen Hochschule Hannover 1831–1931. Technische Hochschule Hannover, Hannover 1931, S. 31.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « for his discovery of the Doppler effect in canal rays and the splitting of spectral lines in electric fields » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1919 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 14 juin 2010
  2. Max Weinreich et Samuel Kassow (avant-propos) (trad. du yiddish par Isabelle Rozenbaumas, préf. sir Martin Gilbert), Hitler et les professeurs : le rôle des universitaires allemands dans les crimes commis contre le peuple juif [« Hitler's professors : the part of scholarship in Germany's crimes against the Jewish people »], Paris, les Belles lettres, , 393 p. (ISBN 978-2-251-44469-7 et 2-251-44469-6, OCLC 858225020, BNF 43646625)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]