John X. Merriman — Wikipédia

John X. Merriman
John Xavier Merriman.
Fonction
Premier ministre de la Colonie du Cap (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Diocesan College (en)
Radley CollegeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Parti politique
Parti sud-africain (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

John Xavier Merriman {né le et mort le ) est un homme politique Sud-Africain, né au Royaume-Uni, membre du parlement de la colonie du Cap (1869-1910) puis de l'Union d'Afrique du Sud (1910-1924), commissaire des travaux publics de la colonie du Cap (1875-1878 et 1881-1884) et dernier premier ministre de la colonie du Cap de 1908 à 1910 avant la transformation de la colonie en province du Cap lors de la constitution de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910.

Origines[modifier | modifier le code]

John Xavier Merriman est né en 1841 dans le Somerset en Angleterre. Fils de Nathaniel James Merriman (futur archevêque anglican de Grahamstown) et de Julia Potter, la famille émigre dans la colonie du Cap en 1849.

John Xavier Merriman effectua ses études au collège diocésain de Rondebosch au Cap puis au collège Radley en Angleterre.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il exerce divers métiers en Afrique du Sud avant de commencer une carrière politique en 1869 alors que la colonie du Cap est en phase de transition vers l'établissement d'un gouvernement représentatif.
Il est ainsi élu au parlement de la colonie du Cap, d'abord comme député de la circonscription du Namaqualand, puis de celle de Wodehouse et enfin de celle de Victoria West. De sensibilité proche des Whigs britanniques, il se fait le défenseur des libertés individuelles et le chantre des droits des indigènes.

En 1872, la colonie du Cap se voit attribuer le droit de se gérer elle-même et constitue son premier gouvernement autonome.

Trois ans plus tard, en 1875, Merriman intègre le cabinet du premier ministre Sir John Molteno en tant que commissaire des travaux publics. Lorsqu'en 1877 éclate une nouvelle guerre cafre, il se comporte comme le secrétaire à la guerre et se heurte au gouverneur, Sir Henry Bartle Frere, qui se plaint des interférences de Merriman et qu'il accuse de singer Gambetta. Bien que soutenu par Molteno, Merriman doit quitter le gouvernement en .

Dès 1881, il est cependant de nouveau commissaire des travaux publics dans le gouvernement de Thomas Scanlen. Le refus du ministère Scanlen de laisser la république sud-africaine du Transvaal s'emparer du Bechuanaland provoque la chute du gouvernement en 1884 alors que Merriman accuse l'Afrikaner Bond, le mouvement majoritaire des Afrikaners du Cap de vouloir donner le pouvoir suprême aux Boers du Transvaal.

De 1890 à 1893, il est trésorier-général sous le mandat de Cecil Rhodes avec qui il rompt peu après le raid Jameson de 1895.

Peu de temps après, il devient un opposant déclaré aux grands intérêts miniers et à la politique britannique impérialiste sur l'Afrique australe défendue par Rhodes. Merriman reçoit alors le soutien de l'Afrikaner Bond dirigé par Jan Hofmeyr. Merriman était membre de la commission du Cap chargé de l'enquête sur le raid raté de Leander Starr Jameson sur le Transvaal. Il en rédigea les conclusions accablantes pour les partisans de Rhodes.

De 1898 à 1900, Merriman est de nouveau trésorier-général dans le ministère cette fois de W.P. Schreiner. Il tente sans succès d'éviter le conflit qui allait déboucher sur la Seconde Guerre des Boers.

Premier ministre de la colonie du Cap[modifier | modifier le code]

Louis Botha, John X. Merriman et Jan Smuts, les 3 principaux pères fondateurs de l'Afrique du Sud lors de la convention nationale de 1908-1909

En janvier 1908, l'anglophile South African Party, dirigé par Merriman remporta les élections de la colonie du Cap avec son allié de l'Afrikaner Bond. John Merriman devint alors le nouveau Premier ministre en janvier 1908 succédant ainsi à Leander Starr Jameson.

En , Merriman obtint également une nette majorité à l'assemblée législative de la colonie avec l'élection de 69 députés du South African party, 33 Unionistes (anciens progressistes) et 5 Indépendants dont l'ancien Premier ministre de la colonie, Sir John Gordon Sprigg.

Pour parer aux problèmes financiers et budgétaires, Merriman proposa une politique d'austérité impopulaire avec une baisse des salaires des fonctionnaires et l'augmentation des impôts.

L'Union, préconisée par Jameson en 1907 avec les colonies boers du Transvaal et de l'Orange de la couronne, redevint alors d'actualité pour résoudre les problèmes financiers et elle fut alors approuvée par le parlement du Cap.

Membre du parlement de l'Union Sud-Africaine[modifier | modifier le code]

En 1910, l'Union sud-africaine devint une réalité politique mettant fin aux différentes administrations coloniales dont celle de Merriman. Ce dernier s'attendait à devenir le premier ministère du nouveau dominion mais la fonction fut proposée au général boer, Louis Botha. Merriman, déçu, déclina l'offre qui lui fut faite d'entrer dans le cabinet.

Il continua à représenter la circonscription de Victoria West au parlement puis celle de Stellenbosch.

Merriman fut l'un des rares élus à s'opposer au Native Land Act en 1913 qui introduisait une législation ségrégationniste en limitant les droits de propriétés des indigènes africains.

John X. Merriman est décédé à Stellenbosch en 1926.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Perceval Maitland Laurence, The life of John Xavier Merriman, Londres: Constable & Co, 1930

Liens externes[modifier | modifier le code]