Johnny Paul Koroma — Wikipédia

Johnny Paul Koroma
Illustration.
Koroma en 1999.
Fonctions
Président du Conseil révolutionnaire des Forces armées de la République de Sierra Leone
(chef de l'État, de facto)[N 1]

(8 mois et 12 jours)
Vice-président Foday Sankoh
Solomon Musa
Prédécesseur Ahmad Tejan Kabbah
Successeur Ahmad Tejan Kabbah
Biographie
Nom de naissance Johnny Paul Koroma
Date de naissance
Lieu de naissance Tombudu, District de Kono
(Sierra Leone britannique)
Date de décès (à 43 ans)
Lieu de décès Binkolo, District de Bombali
(Sierra Leone)
Nationalité sierra-léonaise
Parti politique Peace and Liberation Party
Diplômé de Académie militaire royale de Sandhurst
Profession militaire
Religion christianisme

Johnny Paul Koroma
Présidents de la République de Sierra Leone

Johnny Paul Koroma (né le et mort le ) est un militaire et homme politique sierra-léonais. Il est à la tête du Conseil révolutionnaire des forces armées (AFRC), chef de l'État de facto, de mai 1997 à février 1998, durant la guerre civile.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Il est né à Tombodu, dans le district de Kono, dans l'est de la Sierra Leone. C'est un Limba du nord, la même ethnie que celle du président Joseph Saidu Momoh, chassé du pouvoir par un coup d'État le .

Johnny Paul Koroma reçoit sa formation militaire au Nigeria et en Grande-Bretagne. Il commande les forces gouvernementales contre le Revolutionary United Front (RUF) de Foday Sankoh.

Les coups d'État[modifier | modifier le code]

Il est arrêté en août 1996 après avoir été suspecté de préparer un coup d'État, visant à prendre le contrôle du sud du pays.

Il est libéré le après un coup d'État réussi par ses troupes de l'AFRC, qui contraignent à l'exil le président élu Ahmad Tejan Kabbah. Peu de temps après, il conclut un accord avec le RUF, pour se partager le pouvoir.

Il est chassé du pouvoir lorsque les forces armées de l'ECOMOG entrent dans la capitale Freetown, pour remettre en place le président Ahmad Tejan Kabbah, le .

À la fin de la guerre civile, il se présente aux élections générales, du , comme candidat présidentiel. Il perd avec 4 % des voix, face à Ahmad Tejan Kabbah.

Le , il est soupçonné d'avoir préparé une attaque contre un dépôt militaire de Freetown. Selon la presse sierra-léonaise, cette attaque était la première étape dans une nouvelle tentative de coup d'État. Le gouvernement de Sierra Leone ne fait aucun commentaire.

L'inculpation[modifier | modifier le code]

Le , il est inculpé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone de crimes de guerre. En fuite, il n'est par contre jamais arrêté.

Le , il est officiellement déclaré mort au Liberia voisin, dans des circonstances mystérieuses.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Exerce durant l'exil en Guinée de son prédécesseur chassé par un coup d'État, Ahmad Tejan Kabbah.