Josselin III d'Édesse — Wikipédia

Josselin III d'Édesse
Fonctions
Sénéchal du royaume de Jérusalem
-
Raoul (d)
Oberto Nepos (d)
Maréchal du royaume de Jérusalem
-
Guillaume (d)
Titres de noblesse
Comte titulaire d'Édesse
-
Prédécesseur
Seigneur de Banias
-
Comte d'Édesse
Biographie
Naissance
, vers ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
, vers , entre et ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Courtenay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Isabelle de Courtenay (d)
Agnès de CourtenayVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Agnès de Milly (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Agnès de Courtenay (d)
Béatrix de Courtenay (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflits

Josselin III de Courtenay, mort entre 1191 et 1200, est un comte titulaire d'Edesse, un sénéchal du royaume de Jérusalem et le fils de Josselin II de Courtenay, comte d'Edesse, et de Béatrice de Saône.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né aux alentours de 1135, il passe son enfance à Turbessel, résidence des comtes d’Édesse. La ville d’Édesse est prise le 23 décembre 1144, son père est capturé en 1150, et sa mère, après avoir tenté de défendre les restes du comté d’Édesse autour de Turbessel, finit par vendre les dernières villes du comté et à se réfugier dans le royaume de Jérusalem[1].

En 1158, sa sœur Agnès épouse Amaury, comte de Jaffa, mais lorsque ce dernier succède à son frère Baudouin III, en 1162, les barons du royaume refusent d'accepter Agnès comme leur reine, et Amaury fait annuler son mariage pour une raison de consanguinité. Cependant les deux enfants nés du mariage, Sibylle et Baudouin, sont reconnus comme légitimes[2]

À partir de 1164, les Francs commencent à intervenir en Égypte, en proie à la décadence du califat fatimide et aux luttes de pouvoir entre les vizirs. Alors qu'Amaury mène une campagne en Égypte contre Shirkuh, général de Nur ad-Din, ce dernier envahit la principauté d'Antioche pour faire diversion, bat le 10 août 1164 à Harrim l'armée franque commandée par Bohémond III le Borgne, prince d'Antioche, Raymond III, comte de Tripoli et Josselin III d'Édesse, qui sont tous les trois capturés et oblige ainsi Amaury Ier à revenir en hâte d'Égypte[3].

Bohémond III est libéré très peu de temps, Raymond ne retrouve sa liberté qu'en 1174[4]. Raymond III assiège Homs le 1er février 1175, obligeant Saladin à lever le siège d'Alep. Reconnaissant, émir d'Alep libère ses prisonniers chrétiens, dont Renaud de Châtillon et Josselin III[5]. Le nouveau roi de Jérusalem, Baudouin IV le Lépreux, qui a succédé à son père Amaury Ier en 1174, nomme son oncle Josselin sénéchal du royaume en 1176[6] et lui donne Chastel Neuf et Marûn al-Ras en fief en 1182[7].

À la fin de sa vie, Baudouin le Lépreux, se méfiant de l'esprit brouillon de son beau-frère Guy de Lusignan, désigne son neveu Baudouin V pour lui succéder, avec Josselin III comme tuteur et Raymond III comme régent[8]. Mais Baudouin V meurt deux ans plus tard, en 1186 et les barons hésitent dans le choix du roi entre Sibylle de Jérusalem et Raymond III de Tripoli. Josselin III réussit à convaincre Raymond III d'attendre à Tibériade que la Haute Cour se réunisse pour faire acte de candidature, et Sybille en profite de son absence pour se faire couronner et associer au trône son mari Guy de Lusignan. Josselin reçoit alors la seigneurie d'Acre[9].

L'armée du royaume, conduite par Guy de Lusignan, est écrasée à Hattin le 4 juillet 1187. Dès le 8 juillet, Saladin assiège Saint-Jean-d'Acre et Josselin capitule le lendemain, à la condition de laisser la vie sauve à la population, mais celle-ci, ulcérée de ce défaut de résistance, menace de se révolter et de mettre le feu à la ville. Elle est maîtrisée, après l'incendie de quelques quartiers[10].

Il meurt avant 1200.

Mariage et enfants[modifier | modifier le code]

Il avait épousé Agnès de Milly, fille d'Henri de Milly dit le Buffle et d'Agnès Granier, qui lui avait donné deux filles :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Grousset 1935, p. 284-293.
  2. Grousset 1935, p. 419-421.
  3. Grousset 1935, p. 437-449.
  4. Grousset 1935, p. 527.
  5. a et b Foundation for Medieval Genealogy.
  6. Grousset 1935, p. 660.
  7. Grousset 1935, p. 946.
  8. Grousset 1935, p. 702-3.
  9. Grousset 1935, p. 722-6.
  10. Grousset 1935, p. 752-8.
  11. Tabulae Ordinis Theutonici ex tabularii regii Berolinensis codice potissimum (éd. Ernst Strehlke), Berlin, Weidmann, (lire en ligne), partie 23, p. 21 :

    « Guillelmo de Valence, fratri meo »

    1186, 21 octobre, Acre : Guy [Ier de Lusignan], roi de Jérusalem, passe un contrat de mariage avec le comte Joscelin [III] de Courtenay, sénéchal du royaume, qui devra donner sa fille aînée [Béatrix] en mariage au frère du roi, Guillaume de Valence, avec comme dot Toron, Châteauneuf et Cabor avec toutes leurs appartenances. Si ce mariage se fait, il devra donner sa deuxième fille [Agnès] en mariage à l'un de ses neveux avec tout le reste de ses terres et celles de sa mère. Si Guillaume ne vient pas en Orient ou n'épouse pas la fille aînée du comte, il donnera ses deux filles en mariage aux deux neveux de Guy. Si Guillaume vient, Joscelin lui donnera 4000 besants annuels jusqu'à ce qu'il prenne la fille du comte pour épouse.
  12. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 15 (« L'insertion des Lusignan dans le réseau aristocratique de l'Orient latin (années 1170-1180) »), p. 174.
  13. Foundation for Medieval Genealogy.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]