Jour J — Wikipédia

Planification du mouvement des convois lors des premières heures du Jour J, ainsi que les positions présumées des forces allemandes.

L'expression jour J (en anglais : D-Day), déjà utilisée par les militaires lors de la préparation des offensives de la fin de la Première Guerre mondiale[1], désigne actuellement le mardi , premier jour du débarquement de Normandie, marquant le début de la bataille de Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale.

, le jour J[modifier | modifier le code]

Le jour J, qui marque le premier jour de la bataille de Normandie (opération Overlord), opposant les forces allemandes de la Wehrmacht (et ses troupes supplétives), et les troupes de débarquement des forces Alliées du SHAEF, est une opération ayant lieu sur des plages normandes en France occupée, prévue le mais finalement repoussée au mardi en raison des conditions météorologiques. Cette opération militaire, baptisée Neptune, fut une des opérations majeures de l'histoire, tant par ses complications que par l'importance des moyens mis en œuvre. L'idée d'une opération militaire apparut dès 1942 mais le début de l'organisation ne commença qu'en . C'est le général Dwight D. Eisenhower qui fut chargé de la mise en place de l'opération.

Le , les gigantesques convois, qui ont déjà appareillé des ports anglais, doivent faire demi-tour sur une mer de plus en plus démontée. Vers 22 h, après avoir pris connaissance du communiqué météorologique, le chef allié Dwight D. Eisenhower annonce l'irrévocable décision que le débarquement aura lieu le  : « Je n'aime pas cela, déclare-t-il, mais il me semble que nous n'avons pas le choix… Je suis absolument persuadé que nous devons donner l'ordre… »

La nuit du 5 au , l'armada, la plus formidable jamais rassemblée, s'approche des côtes françaises : 2 727 bateaux de types les plus variés chargent ou remorquent plus de 2 500 engins de débarquement escortés par 590 navires de guerre, dont 23 croiseurs et 5 cuirassés[2].

Débarquement des Américains sur la plage Utah Beach.

À h 14 le , des bombardiers larguent leurs cargaisons sur les plages choisies. À h 30, 13 300 parachutistes des 101e division aéroportée ,82e division aéroportée américaines et 6e division aéroportée (Royaume-Uni) sont parachutés sur le Cotentin et sur l'Orne (fleuve). Ces unités ont pour mission de tenir et capturer des têtes de pont libérant les accès des plages, permettant ainsi aux troupes fraîchement débarquées de pénétrer à l'intérieur des terres. Les erreurs de largages alliées engendrent une totale désorganisation du côté allemand empêchant une contre-attaque. De nombreux parachutistes se noient dans les zones volontairement inondées par les Allemands, en partie à cause du poids de leur équipement.

36 parachutistes des Forces françaises libres du Special Air Service furent aussi parachutés en Bretagne, vers minuit, dans la nuit du 5 au  ; 18 dans le Morbihan (opération Dingson) et 18 dans les Côtes-du-Nord (opération Samwest). L'un d'eux, le caporal Émile Bouétard, un Breton, fut tué au combat entre minuit et une heure le à Plumelec, dans le Morbihan. Il fut probablement le premier mort du débarquement[3],[4], d'autres sources mentionnant toutefois plutôt un mort de l'opération Tonga, le lieutenant britannique Herbert Denham Brotheridge[5],[6].

Les Alliés sont de diverses nationalités : des Britanniques et des Canadiens (83 115), des Américains (73 000) mais aussi des Français, des Polonais, des Belges, des Tchécoslovaques, des Néerlandais, des Norvégiensetc. soit environ plus de 200 000 combattants.

Des différentes plages où ont débarqué les Alliés, c'est Omaha Beach, surnommée « Bloody Omaha » (« Omaha la sanglante »), qui connut le plus de pertes humaines.

On compte au total 1 500 000 hommes qui ont débarqué sur les plages de Normandie à la fin du mois de [7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Telle la bataille du Chemin des Dames :
    Raymond Cartier et Jean-Pierre Cartier, La Première Guerre mondiale : 1916-1918, vol. 2, Presses de la Cité, coll. « Coup d'œil », (ISBN 978-2-258-12293-2, lire en ligne), p. 169

    « Devant eux, le capitaine ouvre solennellement une enveloppe jaune cachetée. Le contenu est d'un laconisme extraordinaire, quelques mots qui font chanceler les consciences :
    « Jour J : 16 avril.
    Heure H : 6 heures. » »

    .
  2. Western & Eastern Task forces, navires amiraux compris (Yves Buffetaut, Navires du débarquement, Marines éditions, p. 55-66).
  3. Alain Pierret, De la case africaine à la villa romaine : Un demi-siècle au service de l'État, , 498 p. (lire en ligne), p. 22.
  4. Remises de décorations aux vétérans du Débarquement invalides, discours d'Hervé Morin, ministre de la Défense, 12 juillet 2010.
  5. (en) D-Day : Richard Todd, Inside Out, BBC, 27 janvier 2013.
  6. (en) Interview de la fille de Brotheridge, Sunday Mirror, 7 juin 2009.
  7. « Débarquement : le "jour le plus long", c'était ça », sur Europe 1, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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