Jugement (droit) — Wikipédia

Un jugement est une décision du pouvoir judiciaire.

Par pays[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Un jugement est une décision juridictionnelle.

La décision peut relever, par exemple, d'une question criminelle ou pénale contre une ou plusieurs personnes déclarées coupables à l'issue d'un procès, ou régler un litige en matière civile.

Le jugement est définitif et acquiert la force de la chose jugée lorsque tous les recours ont été épuisés ou leur délai dépassé.

Jugement en matière pénale[modifier | modifier le code]

Deux principes contraignent ces jugements en matière pénale :

La décision peut être de plusieurs types :

Jugement en droit civil[modifier | modifier le code]

  • Le jugement sur le fond et le jugement avant dire droit
  • Le jugement gracieux et le jugement contentieux
  • Le jugement ordinaire et jugement d'expédient (convenu)

Élaboration, prononcé et notification des jugements[modifier | modifier le code]

Effets des jugements[modifier | modifier le code]

Publicité des jugements[modifier | modifier le code]

En France, en 2015, le portail data.gouv.fr dans le cadre de la politique d’ouverture des données publiques met à disposition de tous (en open data, en Licence Ouverte) plusieurs bases de données correspondant à plusieurs centaines de milliers de documents juridiques ; ces données étaient autrefois diffusées par la DILA sur Légifrance pour le compte du Conseil d'Etat et de la Cour de cassation (fonds documentaire de la base CASS). Le fonds documentaire INCA (décisions inédites de la Cour de cassation ; non publiées au Bulletin depuis 1989) est également disponible, de même que le fonds documentaire JADE.

Depuis la loi du pour une République numérique, dite « Loi Lemaire », les juridictions françaises seront dorénavant tenues de mettre à disposition du citoyen « dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé » les décisions de justice rendues. L'effet de loi est toutefois atténué par l'absence d'un décret d'application dû à la difficulté d'anonymiser les décisions. La promulgation de la loi Lemaire a entraîné la création d'une multitude de startups dans le domaine du droit, les « legaltechs ».

Le , le Conseil constitutionnel a rendu une décision qui vient confirmer la loi Lemaire et consacre le droit d’accès des tiers aux copies des décisions de justice, en considérant que les juridictions ne peuvent qu’exceptionnellement leur opposer un refus[1].

Voies de recours[modifier | modifier le code]

Les voies de recours se divisent en « voies de recours ordinaires » (opposition, contredit et appel) et « voies de recours extraordinaires » (tierce-opposition, révision et pourvoi)[2].

En cas de désaccord avec le jugement, la partie perdante ou le condamné peut :

Suisse[modifier | modifier le code]

En Suisse, un jugement est une décision prise par une autorité judiciaire mettant fin au procès[3].

Pour prendre sa décision, l'autorité procède notamment à une « pesée des intérêts » en présents.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Décision n° 2019-778 DC du 21 mars 2019 », Conseil constitutionnel (consulté le ).
  2. Définition de voie de recours sur le dictionnaire Serge Braudo, consulté le 7 juillet 2012
  3. Voir par exemple : Code de procédure pénale suisse (CPP) du (état le ), RS 312.0, art. 351.

Voir aussi[modifier | modifier le code]