Jules Abadie — Wikipédia

Jules Abadie
Illustration.
Fonctions
Ministre

(7 mois et 18 jours)
Gouvernement commandement en chef français civil et militaire, puis à partir du 7 juin 1943 comité français de la Libération nationale
Maire d'Oran

(moins d’un an)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Blaye
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Oran

Jean Baptiste Marie Jules Abadie, né le à Blaye en Gironde[1] et mort le à Oran[1], est un chirurgien français. Il exerça à Oran et fut membre du Comité français de la Libération nationale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Blaye en 1876, Jules Abadie est réformé du service national en 1896 pour tuberculose. Il s'engagera volontairement comme médecin pendant la guerre de 14-18 puis celle de 39-45 [2] puis sera promu colonel de réserve[3].

Docteur en médecine en 1901, il commence sa carrière de chirurgien à Montpellier puis, à la suite d'un concours[4], la poursuit à l'hopital d'Oran à partir de 1904 dont il deviendra plus tard chirurgien en chef[2]. Il possède une clinique quartier Miramar où il travaille avec sa femme, également médecin[3]. Ses travaux de recherches, notamment dans la chirurgie gastrique et la chirurgie de guerre, lui assurent une notoriété en France et à l'étranger. Il sera membre de l'Académie de chirurgie, correspondant de l'Académie nationale de médecine et représentant de l'Afrique du Nord à la Société internationale de chirurgie[4].

De 1907 à 1910 il est délégué non colon d'Oran aux délégations financières[4].

Abadie étudie une « automobile chirurgicale » en [5].

Proche d'Henri Giraud, il devient le son Secrétaire à l'Intérieur au sein du Commandement en chef civil et militaire. Puis lorsque le comité français de la Libération nationale est créé sous la coprésidence de Giraud et de de Gaulle, il y exerce les fonctions de commissaire à la Justice du au , et de commissaire à l'Éducation nationale et à la Santé publique du au . L'une de ses missions a été de préparer le rétablissement du décret Crémieux.

Quand Giraud perd de l'influence au sein du CFLN, il est envoyé en mission en Amérique du Nord, pour y étudier le fonctionnement des services d'hygiène et d'assistance publique.

Il a été brièvement le 38e maire d'Oran en 1948 pendant deux mois [6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse Hélène Feyguine d'origine russe, née le à Samara (Russie), docteur en médecine en 1905, fille de Geresime Feyguine et Mme née Politoff, avec qui il aura deux filles Héléne et Nicole, et un fils Jean[3].

Il décède le à Oran[1].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « ABADIE, Jean-Baptiste Marie Jules » sur le site de l'Académie nationale de médecine
  2. a b et c « Cote 19800035/51/6220 », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. a b et c Alfred Salinas, Quand Franco réclamait Oran : l'Opération Cisneros p. 220
  4. a b et c Un parlement colonial: les délégations financières algériennes, 1898-1945 p. 402 Jacques Bouveresse
  5. Étude pour une automobile chirurgicale pour opérations au voisinage du front, par le Dr Abadie (Oran), Médecin major de 2e classe, Chirurgien consultant, Riom-Chatelguyon, La Presse médicale no 5 du 4 février 1915
  6. « Les maires de la ville d'Oran », sur villedoran.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]