Jules Barthélemy-Saint-Hilaire — Wikipédia

Jules Barthélemy-Saint-Hilaire
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire.

Titres

Ministre des Affaires étrangères


(1 an, 1 mois et 22 jours)

Prédécesseur Charles de Freycinet
Successeur Léon Gambetta

Secrétaire général de la présidence de la République française


(1 an, 8 mois et 23 jours)

Prédécesseur Auguste Chevalier
Successeur Emmanuel d'Harcourt

Député de Seine-et-Oise


(5 ans et 24 jours)

Prédécesseur Lui-même
Successeur Albert Joly

Député de Seine-et-Oise


(1 an, 4 mois et 7 jours)

Prédécesseur Paul Caruel de Saint-Martin
Successeur Lui-même

Député de Seine-et-Oise


(3 ans, 6 mois et 28 jours)

Prédécesseur Léon de Laborde
Successeur Paul Caruel de Saint-Martin
Biographie
Titulature Fils naturel de Napoléon
Sénateur inamovible (1875-1895)
Administrateur du Collège de France (1848-1852)
Dynastie Maison Bonaparte
Naissance
Paris, Drapeau de la France France
Décès (à 90 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Sépulture Cimetière du Père-Lachaise
Père Napoléon Ier
Fratrie Napoléon II
Charlotte Chappuis
Charles Léon
Alexandre Walewski
Émilie Pellapra
Eugène von Mühlfeld
Auguste-Alfred Lepelletier
Napoléone de Montholon
Joséphine de Montholon
Enfants Aucun
Religion Catholicisme

Signature

Signature de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire

Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, né le à Paris où il est mort le , est un philosophe, journaliste et homme d'État français, ainsi qu'un fils présumé de l'empereur Napoléon Ier.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Jules Barthélemy-Saint-Hilaire était un enfant naturel, de parents inconnus, né à Paris, en 1805, au début du Premier Empire. Selon certaines versions, il serait un fils de Napoléon Ier[1].

Malgré cela, Barthélemy-Saint-Hilaire ne fait jamais état de cette parenté et semble même gêné par cette supposition[2].

Études et début de carrière[modifier | modifier le code]

Portrait charge paru dans Le Trombinoscope de Touchatout (1873).

Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand, puis au collège de Bourbon. Il entre au ministère des Finances en 1825, puis se tourne vers le journalisme. Il collabore au Globe (1826-1830), au National (1830-1834), au Courrier français (1831-1834) et au Constitutionnel. Il s'oppose à la politique conservatrice de Charles X. Il renonce à la politique afin de se consacrer à l'histoire de la philosophie antique et entreprend une traduction d'Aristote, qui l'occupera une grande partie de sa vie, de 1837 à 1892. Il en retire une certaine réputation, qui lui permet d'obtenir une chaire de philosophie antique au Collège de France en 1838 et un siège à l'Académie des sciences morales et politiques en 1839.

L'homme politique[modifier | modifier le code]

Après la Révolution de 1848, il est élu député républicain du département de Seine-et-Oise, mais est obligé de se retirer après le coup d'État de Louis Napoléon en 1851. En 1855, il est membre de la commission internationale chargée d'étudier le projet de Ferdinand de Lesseps de percement du canal de Suez en Égypte. Ses articles contribuent en grande partie à rendre le projet populaire en France.

Élu député en 1869, il rejoint l'opposition à l'Empire, au sein de la Gauche puis de la Gauche constitutionnelle. En 1871, il contribue à l'élection de Thiers, agissant comme son secrétaire général de la présidence de la République. Nommé sénateur à vie en 1875, il prend place parmi les républicains modérés et, du au , il est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jules Ferry.

Tombe de Barthélemy-Saint-Hilaire, au Père-Lachaise.

L'événement le plus important de son administration est l'annexion de Tunis sous la forme d'un protectorat français, qu'il a activement favorisée.

Fin de vie[modifier | modifier le code]

À sa mort en 1895, outre la traduction d'Aristote et plusieurs études liées au même sujet, il laisse un certain nombre d'ouvrages, dont Des Védas (1854), Du Bouddhisme (1856) et Mahomet et le Coran (1865). Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (division 4).

Il vivait 14 boulevard Flandrin (16e arrondissement de Paris)[3].

Galerie : Jules Barthélemy-Saint-Hilaire (1805-1895).

Publications[modifier | modifier le code]

  • De la Logique d’Aristote, Paris : Ladrange, 1838
  • Ouverture du cours de philosophie grecque et latine, Paris : H. Fournier, 1838
  • De l’École d’Alexandrie : rapport à l’Académie des sciences morales et politiques, précédé d’un Essai sur la méthode des Alexandrins et le mysticisme. L’ouvrage contient en complément une traduction des morceaux choisis de Plotin, Paris : Ladrange, 1845
  • De la vraie Démocratie, Paris : Pagnerre, 1849
  • Des Védas, Paris : B. Duprat, 1854. Texte en ligne
  • Rapport concernant les mémoires envoyés pour concourir au prix de philosophie : proposé en 1848 et à décerner en 1853, sur la comparaison de la philosophie morale et politique de Platon et d’Aristote avec les doctrines des plus grands philosophes modernes sur les mêmes matières, au nom de la section de philosophie. Discours lu à l’Académie des sciences morales et politiques, dans la séance du , Paris : Firmin Didot, 1854
  • Du Bouddhisme, Paris : B. Duprat, 1855. Texte en ligne
  • Lettres sur L’Égypte, Paris : Michel Lévy frères, 1856. Texte en ligne
  • Le Bouddha et sa religion, Paris : Didier, 1860
  • Rapport fait au nom de la section de philosophie sur le concours relatif à la question du Beau, Paris : Firmin Didot, 1862
  • Mahomet et le Coran : précédé d’une Introduction sur les devoirs mutuels de la philosophie et de la religion. Le livre connaît un second tirage la même année, Paris : Didier, 1865
  • Du Bouddhisme et de sa littérature à Ceylan et en Birmanie, Hambourg, 1866. Réédition : Éditions Bélénos, 2002. (ISBN 2-9806911-0-0)
  • De la métaphysique : sa nature et ses droits dans ses rapports avec la religion et avec la science pour servir d'introduction à la métaphysique d'Aristote, Paris, Éd. Germer Baillière, coll. «Bibliothèque de philosophie contemporaine», 1879.
  • Le Christianisme et le bouddhisme : trois lettres adressées à M. l’abbé Deschamps, la 1re à l’occasion d’une publication de M. Deschamps, ayant pour titre Le Bouddhisme et l’apologétique chrétienne ; la 2e en réponse à l’envoi d’une étude biblique du même auteur ayant pour titre La Découverte du livre de la loi et la théorie du coup d’État d’après les derniers travaux ; la 3e qui confirme les deux précédentes et en autorise la publication, Paris : Ernest Laroux, 1880. Texte en ligne
  • L’Inde anglaise, son état actuel, son avenir : précédé d’une introduction sur l’Angleterre et la Russie, Hambourg, 1887
  • La Philosophie dans ses rapports avec les sciences et la religion, Paris : F. Alcan, « Bibliothèque de philosophie contemporaine », 1889. Texte en ligne
  • Étude sur François Bacon : suivie du Rapport à l’Académie des sciences morales et politiques, sur le concours ouvert pour le prix Bordin, Paris : F. Alcan, 1890
  • Aristote et l’histoire de la Constitution athénienne, Paris : Administration des deux revues, 1891. Texte en ligne
  • M. Victor Cousin, sa vie et sa correspondance, Paris : Hachette, 1892. Texte en ligne
  • Traduction générale d’Aristote. Table alphabétique des matières, Paris : F. Alcan, 1892. Texte en ligne
  • Socrate et Platon, ou le Platonisme, Chartres : Durand, 1896
Traductions
  • Pensées de Marc-Aurèle, Paris : G. Baillière, 1876. Texte en ligne
  • Physique d'Aristote ou Leçons sur les principes généraux de la nature, Paris : Ladrange : A. Durand, 2 volumes, 1862. Texte en ligne 1 2
  • Politique d'Aristote, Paris : Ladrange, 1874. Texte en ligne
  • Métaphysique d'Aristote,
  • Morale d'Aristote, Paris : Ladrange, 1856.
Articles
  • « Collège de France – de la Renaissance du Péripatétisme », Revue des Deux Mondes, tome 13, janvier- Texte sur Wikisource

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. appl, « Cimetière du Père Lachaise - APPL - BARTHELEMY SAINT HILAIRE Jules (1805-1895) », sur Cimetière du Père Lachaise - APPL, (consulté le )
  2. Jean-Marie Mayeur, Alain Corbin, Arlette Schweitz (dir.), Les Immortels du Sénat, 1875-1918. Les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, 1995, p.  217.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Boulevard Flandrin », p. 530.

Liens externes[modifier | modifier le code]