Julia Evelina Smith — Wikipédia

Julia Evelina Smith
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
Sépulture
Nationalité
Activités
Mère
Hannah Hadassah Hickok Smith (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Hancy Zephina Smith (d)
Cyrinthia Sacretia Smith (d)
Laurilla Aleroyla Smith (d)
Abby Hadassah Smith (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Julia Evelina Smith, née le et morte le , est une militante américaine pour le droit de vote des femmes[1].

Elle est également la première femme à traduire la Bible de ses langues originales vers l'anglais. Elle est aussi l'autrice du livre Abby Smith and Her Cows qui raconte l'histoire de sa lutte de résistance fiscale avec sa sœur Abby Hadassah Smith pour la cause du suffrage des femmes alors qu'elles vivent toutes deux à Kimberly Mansion dans le Connecticut.

Biographie[modifier | modifier le code]

Julia Evelina Smith est née dans une grande famille de femmes, les Smith de Glastonbury, qui défendaient activement l'éducation des femmes, l'abolition de l'esclavage et le droit de vote des femmes. Elle est la quatrième des cinq filles de Hannah Hadassah (Hickok) Smith (1767-1850) et de Zephaniah Smith, un pasteur non conformiste prospère devenu agriculteur à Glastonbury dans le Connecticut[2],[3]. Elle fait ses études au Troy Female Seminary[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Traduction biblique[modifier | modifier le code]

Au cours de ses études, Julia Evelina Smith approfondit ses connaissances en latin, en grec et en hébreu. Après avoir lu la Bible dans ses langues originales, elle décide d'entreprendre sa propre traduction en mettant l'accent sur le littéralisme. Après huit années de travail, elle achève la traduction en 1855, mais celle-ci n'est pas imprimée avant deux décennies. La Sainte Bible de Smith : contenant l'Ancien et le Nouveau Testament ; Traduit littéralement des langues originales est finalement publiée en 1876. Bien que son littéralisme en rende la lecture saccadée, la traduction de Smith était la seule traduction contemporaine de la Bible fondée sur ses langues originales qui soit disponible pour les lecteurs anglophones jusqu'à la publication de la version révisée britannique en 1881[5].

C’est aussi la première traduction complète de la Bible réalisée par une femme[6].

Abby Smith et ses vaches[modifier | modifier le code]

En 1872, la ville de Glastonbury a tenté d'augmenter les impôts des deux sœurs Smith survivantes, Julia et Abby, ainsi que de deux autres veuves de la ville[1].

Les sœurs ont refusé de payer les impôts au motif qu'elles n'avaient pas le droit de voter aux assemblées municipales, arguant que le prélèvement fiscal équivalait au même type de taxation injuste sans représentation qui avait contribué à déclencher la Révolution américaine[3],[7].

Menée par la plus jeune des sœurs, Abby, la révolte des sœurs a d'abord été relayée par un journal du Massachusetts, The Republican, et s'est rapidement étendue aux journaux de tout le pays[7].

L'affaire était compliquée par la corruption et les malversations du percepteur des impôts de la ville, qui non seulement s'était emparé illégalement des terres des sœurs, mais avait également conclu un accord secret pour vendre une partie des meilleures superficies à un voisin cupide[3].

Les sœurs ont finalement porté plainte contre la ville devant les tribunaux et ont obtenu gain de cause. Par la suite, Smith a détaillé l'intégralité du différend dans un livre de 1877 intitulé Abby Smith and Her Cows, qui comprend des coupures de nombreux journaux qui ont couvert l'histoire[2].

Vie privée[modifier | modifier le code]

À l'âge de 87 ans, Julia Evelina Smith épouse Amos Parker[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Abby Hadassah Smith and Julia Evelina Smith », sur Encyclopædia Britannica (consulté le )
  2. a et b (en) « The Smiths of Glastonbury », sur Connecticut Women's Hall of Fame (consulté le )
  3. a b c et d (en) Diana Ross McCain, It Happened in Connecticut, Globe Pequot, , p. 93–98
  4. (en) Kyra Brown, « The Julia Evelina Smith Bible », sur Dunham Bible Museum. (consulté le )
  5. (en) David Malone, « Julia Smith Bible Translation (1876) », sur Recollections.wheaton.edu,
  6. (en) « A Tale of Two Translators: The Lives and Legacies of Julia E. Smith and Helen Barrett Montgomery », sur Christians for Biblical Equality (CBE International) (consulté le )
  7. a et b (en) Molly May, « The Smith Sisters, Their Cows, and Women’s Rights in Glastonbury », sur ConnecticutHistory.org,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Susan J. Shaw, A Religious History of Julia Evelina Smith's 1876 Translation of the Holy Bible: "Doing More Than Any Man Has Ever Done!", Multiple Ministries Press,
  • The Holy Bible, containing the Old and New Testaments, translated literally from the original tongues, Hartford, Conn., American Publishing Company, (lire en ligne)
  • Willett, « Feminist Choices of Early Women Bible Translators », Open Theology, vol. 2,‎ (DOI 10.1515/opth-2016-0033, S2CID 171180512, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]