Justice révolutionnaire à Nantes — Wikipédia

La justice révolutionnaire à Nantes apparut sous plusieurs formes pendant la période de la Terreur sous la Révolution française. La principale fut le Tribunal révolutionnaire créé en 1793.

Les différentes formes de justice révolutionnaire à Nantes[modifier | modifier le code]

Sous la Terreur, Nantes a connu plusieurs formes de justice politique :

Le Tribunal révolutionnaire de Nantes (1793-1794)[modifier | modifier le code]

Le Tribunal révolutionnaire naît au printemps 1793. Il porte d'abord le nom de Tribunal criminel extraordinaire jusqu'à l'arrêté du qui modifie son nom.

Compétences[modifier | modifier le code]

Un autre arrêté, en date du et signé par Francastel et Jean-Baptiste Carrier, spécifie ses compétences. Pour être déférés devant le Tribunal révolutionnaire, les prévenus doivent être accusés de rébellion armée, d'aide matérielle et morale à la rébellion, d'accaparement de denrées de première nécessité, d'agiotage. Sans oublier le délit d'opinion : ainsi risquent de se retrouver devant le tribunal « ceux qui ont déclaré qu'à l'instant où les "brigands" rentreraient dans Nantes, ils remettraient à leurs fenêtres les signes de la rébellion. Ceux qui par leurs discours, ont témoigné le désir d'apprendre le triomphe des rebelles ; ont applaudi, ont exprimé leur joie aux nouvelles, vraies ou fausses, de leur succès ».

Période d'activité[modifier | modifier le code]

La période d'activité la plus intense du tribunal révolutionnaire de Nantes se place durant le séjour de Jean-Baptiste Carrier. C'est aussi le temps où il se montre le plus impitoyable : cent cinquante-huit condamnations à mort prononcées en moins de cent jours[réf. nécessaire].

Bilan pour les quinze mois d'existence[modifier | modifier le code]

Pour quinze mois d'existence, de à , le bilan est le suivant[réf. nécessaire] :

  • Condamnations à mort  : 273
  • Peines de prison  : 168
  • Déportations  : 42
  • Renvois faute de dénonciations  : 171
  • Acquittements  : 388

Tantôt sans pitié, tantôt indulgent, le tribunal révolutionnaire de Nantes semble avoir hésité entre l'invite de son président François Louis Phelippes-Tronjolly et l'expresse assurance de l'accusateur public Goudet.

Entre la mi- et le , 5 639 corps sont inhumés dans une carrière près du Gué-Moreau, rue Paul Bellamy[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Presse Océan, 27 août 2008.