Ka (pharaon) — Wikipédia

Ka / Sékhen
Image illustrative de l’article Ka (pharaon)
Vase trouvé à Tarkhan portant le serekh du roi Ka.
Période Période prédynastique
Dynastie dynastie 0
Fonction roi
Prédécesseur Iry-Hor ?
Successeur Narmer ?
Famille
Conjoint Ha
Sépulture
Emplacement cimetière B (tombe B7-B9) d'Oumm el-Qa'ab à Abydos.

Ka ou Sékhen[1],[2] est le nom d'un des rois mythiques de la dynastie 0 (fin de la période Nagada IIIb 2).

Nom du roi[modifier | modifier le code]

Nom d'Horus entouré du serekh du roi Ka provenant de sa tombe dans la nécropole d'Oumm el-Qa'ab à Abydos.

La lecture correcte du nom de Ka reste incertaine[3]. Il y a des inscriptions de récipients qui montrent un serekh avec un symbole « Ka » typique, tous les deux écrits correctement, mais il y a aussi des inscriptions présentant un serekh vertical avec un symbole « Ka » renversé à l'intérieur. La deuxième forme de cette écriture indique une lecture comme « Sekhen » (signifiant « embrasser quelqu'un ») plutôt que « Ka »[4]. On pensait aussi que c'était le nom de naissance de Narmer[5]. Parce que la lecture du nom est si incertaine, les égyptologues et les experts en écriture comme Ludwig David Morenz préfèrent une lecture neutre comme « Roi Bras »[6].

Règne[modifier | modifier le code]

Ka régna sur Thinis dans la première moitié du XXXIIe siècle. Il a très probablement été le successeur immédiat d'Iry-Hor et a été remplacé soit par Narmer ou par l'hypothétique Scorpion II[7]. Il est le plus ancien roi égyptien connu avec un serekh inscrit sur un certain nombre d'artefacts[8]. Cela peut donc être une innovation de son règne. Ka est l'un des rois prédynastiques les mieux attestés avec Narmer et Scorpion Ier. Au-delà d'Abydos, il est attesté dans la nécropole prédynastique d'Adaïma en Haute-Égypte[9] et au nord à Tarkhan, Helwan, Tell Ibrahim Aouad, Ouadi Toumilat et aussi loin au nord que Tel Lod dans le sud du Levant[10].

Le nombre d'artefacts portant le serekh de Ka trouvés à l'extérieur d'Abydos est beaucoup plus élevé que celui de son prédécesseur. Ceci peut être le signe d'une influence croissante et peut-être de la conquête de plus grandes parties de l'Égypte par les rois Thinites.

Sépulture[modifier | modifier le code]

Tombe de Ka dans la nécropole d'Oumm el-Qa'ab à Abydos.

Il est enterré dans le cimetière B (tombe B7-B9) d'Oumm el-Qa'ab à Abydos. Chaque chambre a une profondeur de 1,90 m, B.7 fait 6 × 3,2 m et B.9 est légèrement plus petite à 5,9 × 3,1 m ; les deux chambres sont séparées de 1,80 m.

La tombe de Ka a été fouillée pour la première fois par Flinders Petrie en 1902. Les fouilles ont permis de découvrir des fragments de silex et de poterie. Dans la chambre B7, la plus méridionale, plus de quarante inscriptions ont été trouvées sur de grands pots et des récipients cylindriques, ainsi qu'une empreinte de sceau[11]. La tombe de Ka (B7, B9) est proche de celle de Iry-Hor (B1, B2) et Narmer (B17, B18). De plus, cette tombe est situé dans un ordre séquentiel reliant l'ancien cimetière U aux tombes de la Ire dynastie, suggérant ainsi que Ka a succédé à Iry-Hor et a précédé Narmer sur le trône[12].

Titulature[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Michael Rice, Who's Who in Ancient Egypt, Routledge, , page 86.
  2. Jürgen von Beckerath, Handbuch der ägyptischen Königsnamen : Münchner ägyptologische Studien, Heft 49, Mainz, P. von Zabern, (ISBN 3-8053-2591-6, lire en ligne), p. 36-37.
  3. Wilkinson 1999, p. 57–59.
  4. (de) Peter Kaplony, « Kleine Beiträge zu den Inschriften der ägyptischen Frühzeit », MDAIK, no 38,‎ , p. 221, 229.
  5. (en) Elise Jenny Baumgartel, « Some remarks on the origins of the titles of the Archaic Egyptian Kings », Journal of Egyptian Archaeology, no 61,‎ , p. 31.
  6. (de) Ludwig David Morenz, Bild-Buchstaben und symbolische Zeichen, p. 106–108.
  7. (en) Ian Shaw, The Oxford History of Ancient Egypt, Oxford University Press, , 552 p. (ISBN 978-0-19-280458-7, lire en ligne), p. 71.
  8. (en) Toby A. H. Wilkinson, Early Dynastic Egypt, Londres, Routledge, , 413 p. (ISBN 0-415-18633-1), p. 57f-58.
  9. Nicolas Grimal, « Travaux de l’Institut français d’archéologie orientale en 1998-1999 », BIFAO,‎ , p. 451 (lire en ligne).
  10. Francesco Raffaele, Dynasty 0, PDF (lire en ligne).
  11. Thomas Gilroy, « "Forgotten" Serekhs in the Royal Ontario Museum », Göttinger Miszellen, no 180,‎ , p. 67–76.
  12. (de) Winfried Barta, « Zur Namensform und zeitlichen Einordnung des Königs Ro », GM, vol. 53,‎ , p. 11–13.