Khristo Botev — Wikipédia

Khristo Botev
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Христо БотевVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Христо Ботьов ПетковVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Botio Petkov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Ivanka Boteva (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Stefan Botev (d)
Kyril Botev (d)
Boyan Botev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Veneta Boteva (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Ivanka Boteva (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Cheta of Hristo Botev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Œuvres principales
La Pendaison de Vasil Levski (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Khristo Botev
Signature
Khristo Botev.
Maison de famille de Botev à Kalofer.

Khristo Botev (en bulgare : Христо Ботев ; SBOTCC : Hristo Botev ; /ˈxristo ˈbɔtɛf/) est un poète et un revolutionnaire bulgare né le et mort le .

Il est considéré comme héros national et l'anniversaire de sa mort est célébré chaque année.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et éducation[modifier | modifier le code]

Khristo Botev est né le à Kalofer (Bulgarie). De 1854 à 1858, il étudie à Karlovo, dans l'école où son père enseigne. Plus tard, il revient à Kalofer où il continue d'abord son éducation sous la direction de son père puis en juin 1863 à l'école, allant jusqu'à la troisième classe. En octobre de la même année, avec l'aide de Naïden Gerov, il part en Russie où il s'inscrit comme étudiant privé dans le Second lycée d'Odessa. Là-bas, il découvre la littérature russe.

Émigration en Roumanie[modifier | modifier le code]

Le Khristo Botev prononce un discours enflammé sur les deux frères Cyrille et Méthode. En 1867, il est contraint de quitter Kalofer pour émigrer en Roumanie. À Brăila, il travaille avec Dimitar Panichkov pour le journal L'Aube du Danube. Dans le milieu de l'émigration révolutionnaire bulgare, il se rapproche de Hadji Dimitar et de Stefan Karadja.

En été 1867, il devient membre de la troupe (чета, tcheta) de Gelio Voïvoda, dans laquelle il occupe le poste de secrétaire. C'est à ce moment-là, qu'il écrit le poème Na proshtavane (« Adieu ! »). Pour diverses raisons, la troupe ne passera jamais en Bulgarie pour aller combattre.

En septembre, Khristo Botev s'inscrit à l'école de médecine de Bucarest, qu'il est contraint de quitter rapidement pour des raisons financières. Il est obligé de vivre dans un moulin abandonné en périphérie de Bucarest. Son colocataire n'est autre que Vassil Levski. Khristo restera marqué par sa capacité à surmonter les difficultés.

En , il devient instituteur à Alexandria. En août, il part en tant qu'instituteur à Izmaïl, où il restera jusqu'en . Les années suivantes, il voyage de ville en ville. À Galați, il rencontre le révolutionnaire russe N. F. Meledine et entretient de nombreux contacts avec les cercles révolutionnaires d'Odessa.

Le , il publie son premier journal, La Parole de émigrants bulgares. En octobre, il participe à la réunion annuelle de l'association du livre bulgare.

En , il est accusé d'activités révolutionnaires et de conspiration et est emprisonné. Il est très vite relâché grâce au soutien de Levski et Karavelov.

Khristo travaille alors en tant qu'imprimeur pour Karavelov. Il écrit également dans le journal Liberté, qui changera de nom pour Indépendance. Plus tard, il travaille en tant qu'associé et co-rédacteur de l'organe révolutionnaire.

Le 1er mai, il publie le journal satirique Réveil.

Le 20-, il participe à la réunion de CCRB et continue plus tard à travailler en tant que nouveau secrétaire. Le mois suivant, il devient professeur à l'école bulgare de Bucarest.

En , il se marie avec Veneta et leur témoin de mariage est Gueorgui Stranski. Le , naît leur fille Ivana.

Le , Hristo débute la publication du journal Nouvelle Bulgarie.

Activités révolutionnaires, commandant de troupe, mort[modifier | modifier le code]

En 1875, après le début de l'insurrection en Bosnie-Herzégovine, le CCRB (Comité Central Révolutionnaire Bulgare) sous le commandement de Botev commence les préparations d'une insurrection en Bulgarie. Dans ce but, Khristo Botev se rend en Russie afin de collecter des fonds, des armes et afin de ramener le voïvode Filip Totyu.

Entre-temps éclate l'insurrection bulgare d'avril 1876 : mal préparée et ayant commencé trop tôt, elle est écrasée par les Ottomans. Cela conduit à la démission de Botev de son poste de chef du CCRB (Comité central révolutionnaire bulgare), ainsi qu'à la dissolution de l'organisation.

Botev n'arrête pas pour autant ces activités révolutionnaires. Après la création du Comité Révolutionnaire de Giurgiu, il prend contact avec ses membres. En , il commence la rédaction du dernier numéro de son journal Nouvelle Bulgarie, dont il ne réussira à publier qu'un seul exemplaire.

En , à la suite des dernières nouvelles de l'insurrection d'avril, Botev organise une troupe (чета, tcheta). Le , à la tête de cette troupe, Botev embarque à Giurgiu sur le bateau Radetski. Afin de pouvoir monter à bord, Botev et sa troupe se font passer pour de simples ouvriers et cachent leurs armes et uniformes dans de grandes malles qui sont censées contenir des instruments de travail. Le , Botev dévoile la vraie nature de la mission au capitaine du bateau et lui ordonne de s'arrêter sur les côtes bulgares du Danube à Kozlodouï.

À partir de Kozlodouï, la troupe se dirige vers le Grand Balkan, en passant par une dizaine de villages bulgares. Peu de Bulgares se joignent à la troupe malgré l'attente de celle-ci. La troupe combat alors à plusieurs reprises les soldats ottomans.

Le (), la troupe engage la dernière bataille. Botev périt ce jour, tué au combat sur le mont Okolchitza.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Titre original Translittération Traduction
Майце си Maytze si À ma mère
Към брата си Kam brata si À mon frère
Елегия Elegía Élégie
Делба Delba Division
До моето първо либе Do moeto parvo libe À mon premier amour
На прощаване в 1868 г. Na proshtavane v 1868 Adieu ! (1868)
Хайдути Hayduti Hayduk
Пристанала Pristanala Fugues
Борба Borba Lutte
Странник Strannik Étranger
Ней Ney À Elle
Патриот Patriot Patriote
Защо не съм...? Zashto ne sam...? Pourquoi ne suis-je pas...?
Послание (на св. Търновски) Poslanie (na sveti Tarnovski) Épitre (à l'évêque de Turnovo)
Хаджи Димитър Haji Dimitar Hadji Dimitar
В механата V mehanata À la taverne
Моята молитва Moyata molitva Ma prière
Зададе се облак темен Zadade se oblak temen Une nuit obscure vient
Обесването на Васил Левски Obesvaneto na Vasil Levski La pendaison de Vasil Levski

Extrait d'un des poèmes

Hadji Dimiter[1]

Là-bas dans le Balkan, il est toujours vivant.
Mais il gît et gémit, il est couvert de sang ;
Sa poitrine est percée d'une affreuse blessure.
Frappé dans sa jeunesse, il vit, notre héros.

Hommages[modifier | modifier le code]

Propagande nationale[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative au 28 rue La Boétie à Paris.
  • Une plaque en hommage à Khristo Botev est apposée sur la façade de l'Espace culturel bulgare situé 28 rue La Boétie à Paris[3].

Littérature[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Astronomie[modifier | modifier le code]

L'astéroïde (225238) Hristobotev est nommé en son honneur.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Todor Mitev, Xristo Botev i negovoto vreme (Khristo Botev et son époque), texte de 1954, édité par l’auteur en 1993[4],[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tombé dans un combat au sommet de Stara-Planina, mais le peuple n'a pas voulu croire à sa mort et, d'après la légende, il continue de vivre. Ce poème est pour ainsi dire le précurseur du propre sort de Christo Botev qui a péri dans le combat sur le mont « Vola » le 2 juin 1876. (Traduction - poétisation : Paul Éluard. Éditeurs français réunis)
  2. .Yannis Sygkelos, Nationalism from the Left: The Bulgarian Communist Party during the Second World War and the Early Post-War Years, Brill, 2011, vol. 2, p.59.
  3. « Institut Culturel Bulgare en France », sur ccbulgarie.com (consulté le ).
  4. BNF : notice.
  5. Frank Mintz, Évocation libertaire de Khristo Botev, RA.forum, note 15.

Liens externes[modifier | modifier le code]