Kosambi — Wikipédia

Kosambi
Image illustrative de l’article Kosambi
Ruines de Kosambi, et pilier d'Ashoka.
Localisation
Pays Drapeau de l'Inde Inde
Type Ancienne cité
Coordonnées 25° 20′ 20″ nord, 81° 23′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte : Inde
(Voir situation sur carte : Inde)
Kosambi
Kosambi
Histoire
Époque Ve siècle av. J.-C.
Monastère de Ghoshitaram, Kosambi.

Kosambi, ou Kauśâmbî, maintenant en ruine, était une des plus grandes cités dans l'Inde, en 500 av. J.-C. C'était la capitale de Vatsa (aussi Vasma). La ville se trouvait à quelque 150 km à l'ouest de Bénarès.

Éléments d'histoire[modifier | modifier le code]

On trouvait à Kosambi quatre arama. et Gautama Bouddha y séjourna à différentes occasions, y dispensant ses enseignements[1]. C'est dans cette ville que se produisit l'unique schisme du vivant du Bouddha: un moine fut excommunié en raison d'un manquement aux règles monastiques qu'on lui reprochait. S'ensuivit une vive dispute entre ses soutiens et ses accusateurs. Le Bouddha intervint pour calmer les esprits, mais il ne fut pas entendu; il recommença, toujours sans succès. Dépité, il se retira à l'écart dans la forêt, pour y mener une retraite solitaire. Sous la pression des fidèles laïcs, les moines se réconcilièrent et demandèrent pardon au Bouddha[1].

D'autre part, c'est dans cette ville que le Bouddha aurait prononcé les discours réunis dans le recueil intitulé Itivuttaka[2].

Archéologie[modifier | modifier le code]

Un pilier d'Ashoka y a été dressé[3] au IIIe siècle av. J.-C., mais il ne comporte pas d'inscription. Il est toujours en place à Kosambi[4]. Un deuxième pilier similaire, mais portant des inscriptions, se trouvait aussi à Kosambi, mais il a été transféré à Allahabad au XVIe siècle par l'empereur Akbar. Il semble qu'il était surmonté par un lion (aujourd'hui perdu), mais son abaque a été préservé, composé de palmettes et lotus hellénistiques[4],[5].

Le monastère de Ghoshitaram se trouve à proximité[6] et a été extensivement dégagé par les archéologues.

Une statue de bodhisattva a été élevée à Kosambi au IIe siècle, au cours de la deuxième année du règne de Kanishka, portant une inscription célébrant les multiples visites du Bouddha à Kosambi:

« Dans la deuxième année du règne de Kanishka, la nonne Buddhimitra a établi ce Bodhisattva à l'endroit sanctifié par les nombreuses visites du Bouddha. »

— Inscription du Bodhisattva de Kosambi[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Damien Keown, A Dictionary of Buddhism, Oxford, Oxford University Press, 2003, 357 p. (ISBN 978-0-192-80062-6) p. 147
  2. (en) Oskar von Hinüber, A Handbook of Pāli Literature, Berlin - New York, Walter de Gruyter, , vi, 257 (ISBN 3-110-14992-3), p. 47
  3. 25° 20′ 42″ N, 81° 23′ 13″ E
  4. a et b (en) Huu Phuoc LE, Buddhist Architecture, Grafikol, , 344 p. (ISBN 978-0-984-40430-8, lire en ligne), p. 39
  5. a et b C. S. Krishnaswamy Rao Sahib et Amalananda Ghosh, « A Note on the Allahabad Pillar of Aśoka », The Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, no 4,‎ , p. 697–706 (ISSN 0035-869X, lire en ligne, consulté le )
  6. 25° 20′ 24″ N, 81° 23′ 28″ E
  7. Early History of Kausambi p.xxi.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) N. N. Ghosh (Introd. by Radha Kumud Mookerji), Early History Of Kausambi, Allahabad, Law Journal Press, , xxxv - 120 p. + planches (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]