Koutiala — Wikipédia

Koutiala
Koutiala
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Région Koutiala
Cercle Koutiala
Maire Oumar Bah Dembele (UDD)
Démographie
Population 276 496 hab. (2021)
Densité 1 055 hab./km2
Population précédent recensement 141 444 hab. (2009)
Taux de croissance annuel moyen 5.7 %
Géographie
Coordonnées 12° 23′ 22″ nord, 5° 27′ 50″ ouest
Superficie 26 200 ha = 262 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mali
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Koutiala
Géolocalisation sur la carte : Mali
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Koutiala

Koutiala est une ville et commune malienne la région de Sikasso, chef-lieu du cercle de Koutiala, située à 140 km au nord de Sikasso. Elle est la troisième ville la plus peuplée du Mali après Bamako et Sikasso avec environ 275 000 habitants pour une superficie de 262 km2. Koutiala est un important carrefour routier, marché agricole et centre agro-industriel cotonnier au sud du pays.

Histoire[modifier | modifier le code]

Située en pays minianka, Koutiala a été fondée vers le XIVe siècle par les Coulibaly venus du Royaume bambara de Ségou.

Alors que le Soudan français est une colonie française, Koutiala devient par la loi française du [1], une commune de moyen exercice, dirigée par un maire, fonctionnaire nommé par le chef de territoire, assisté d’un conseil municipal élu par un collège unique[2].

La loi du donne un statut commun à toutes les communes créées avant l’indépendance du Mali en 1960. Un conseil municipal élu désigne en son sein le maire et un ou plusieurs adjoints[2].

Situation[modifier | modifier le code]

Carte des cercles de la région de Sikasso au Mali.

Koutiala est située au sud du Mali, dans la région de Sikasso et le cercle de Koutiala dont elle est le chef-lieu. La ville s'étage entre 400 et 350 m à la confluence de trois marigots : le Pimpedogo et ses deux affluents, le Farako au sud et le Boro au nord[3]. La ville est reliée à Sikasso, distante de 140 km par la route nationale 11, au sud ; à Ségou distante de 160 km par la route nationale 12, à l'ouest et à Mopti, distante de 330 km par la route nationale 6, au nord. La frontière burkinabée est distante de 110 km par la route nationale 12 à l'est et de là on rejoint Bobo-Dioulasso située à 230 km de Koutiala[4].

Administration[modifier | modifier le code]

Municipalité[modifier | modifier le code]

La municipalité de Koutiala comprend, outre la ville de Koutiala, les villages de Dérésso, Signé, N'Tiésso, Wattorosso, Ouolobougou, Ouolosso, Koumbè et Bougoura. À l'inverse plusieurs villages des communes voisines sont intégrés à l'aire urbaine de Koutiala : Sincina (commune de Sincina), Sanga et Ouéléguéna (commune de N'Goutjina). La ville est dirigée par un conseil municipal de 33 membres qui élit en son sein le maire[3].

Année Maire élu Parti politique
2004 Oumar Dembélé UDD
2009 Dramane Sountoura SADI
2016 Oumar Dembélé SADI

La région de Koutiala[modifier | modifier le code]

La région de Koutiala compte 36 communes (Diedougou, Diouradougou Kafo, Fagui, Fakolo, Gouadji Kao, Gouadji Soukouna, Kafo Faboli, Kapala, Karagouana Mallé, Koloniké, Konina, Koningué, Konseguela, Koromo, Kouniana, Koutiala, Logouana, M Pessoba, Miéna, N Golonianasso, N Goutjina, Nafanga, Nampé, Niantaga, Sincina, Sinkolo, Songo-Doubacoré, Songoua, Sorobasso, N'tossoni, Tao, Yognogo, Zamfigué, Zangasso, Zanina, Zebala) et 355 289 habitants.

Démographie[modifier | modifier le code]

Au recensement de 2009, la ville de Koutiala compte 141 444 habitants tandis que la commune en compte : 154 545[3].

Évolution démographique
1976 1987 1998 2009
27 15648 69876 914141 444
(Sources : [5],[6],[7])

Économie[modifier | modifier le code]

Koutiala, « cité de l'or blanc »

Dans les zones rurales de la commune de Koutiala, l'agriculture produit coton, maïs, mil et sorgho ; entre 1 000 et 3 000 t pour chacun. Côté élevage, le cheptel dépasse 6 000 têtes pour moitié constitué de bovins, le reste se répartissant entre ovins, caprins et asins[3].

Koutiala est baptisée « capitale de l’or blanc » en raison de l'importance régionale de la culture du coton. La filière industrielle de cette plante fait de la ville le deuxième centre industriel du Mali avec notamment la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) qui y dispose de 4 usines d’égrenage et l’Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA). La ville possède en outre plusieurs unités agroindustrielles (savonnerie, laiterie, boulangerie, abattoir)[3].

Koutiala grâce à sa position de carrefour routier au centre d'une riche région agricole entretient plusieurs marchés spécialisés : aux bestiaux, aux volailles, au poisson, au bois[3].

Environnement[modifier | modifier le code]

La ville de Koutiala est victime de la pollution des eaux de ses marigots et de sa nappe phréatique en raison des rejets des huit usines, dont trois huileries, présentes sur son territoire[8].

Sports[modifier | modifier le code]

Un stade omnisports de 4 000 places a été inauguré par le président malien Amadou Toumani Touré le . La construction de ce stade, dont le coût s’élève à 1,2 milliard de francs CFA, a été entièrement financée par la Chine[9].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Arboretum Koutiala à Alençon

Koutiala est jumelée[10] avec :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Loi no 55-1489 du relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Equatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar [1]
  2. a et b Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : De la Période Coloniale à la 3e République, Penser pour agir.org, [2]
  3. a b c d e et f « Plan de Développement Économique, Social et Culturel (2013-2017) » [docx], sur Mairie de Koutiala, (consulté le )
  4. Les contributeurs d'OpenStreetMap, « Koutiala », sur OpenStreetMap (consulté le )
  5. « Mali », sur City Population (consulté le )
  6. « Recensement général de la population et de l'habitat - Population Urbaine (Résultats Provisoires) - 1987 » [PDF], (consulté le ), p. 7
  7. « Recensement général de la population et de l'habitat - 1987 » [PDF], (consulté le ), p. 152
  8. « Koutiala : Huicoma, une pollution bénéfique ? », L’Essor, .
  9. ATT inaugure samedi un stade omnisports à Koutiala, Pana,
  10. Ville d'Alençon [3]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Soumana Coulibaly, Contribution à l'histoire du peuplement : les Minyanka du cercle de Koutiala, Université du Mali, École normale supérieure de Bamako, 1998?, 36 p.
  • Chantal Rondeau, Les paysannes du Mali : espaces de liberté et changements, Karthala, Paris, 1994, 362 p. (ISBN 2-86537-536-6) (l'étude porte sur Koutiala et Zangasso)

Liens externes[modifier | modifier le code]