Kyūichi Tokuda — Wikipédia

Kyūichi Tokuda
徳田 球一
Illustration.
Fonctions
Président du Parti communiste japonais

(8 ans)
Prédécesseur Toshihiko Sakai
Successeur Sanzō Nosaka
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Drapeau du Japon Okinawa
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès Drapeau de la République populaire de Chine Pékin
Parti politique Parti communiste japonais
Diplômé de Université Nihon
Kyūichi Tokuda en 1946.

Kyūichi Tokuda (徳田 球一, Tokuda Kyūichi?) ( - ) est un homme politique japonais qui fut le premier président du Parti communiste japonais de 1945 à sa mort en 1953.

Biographie[modifier | modifier le code]

Kyūichi Tokuda est né en 1894 dans une famille pauvre d'Okinawa. Il travaille comme enseignant suppléant avant d'étudier le droit en 1918 à l'université Nihon d'où il sort diplômé en 1920 et devient avocat. Il se rend à Moscou et Petrograd pour assister au congrès des organisations révolutionnaires et des peuples d'extrême-orient. Il rejoint le Parti communiste japonais à son retour au pays. Il est élu membre de son comité central. En 1925, il retourne à Moscou pour participer au comité exécutif de l'Internationale Communiste (en). En , il est le candidat du Parti des travailleurs et des fermiers aux élections parlementaires. En , il est arrêté et condamné à dix ans de travaux forcés mais n'est relâché qu'en , dix-sept ans plus tard, un mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale[1],[2],[3].

Il est détenu à la prison de Fuchū juste avant sa libération. Lors de sa sortie, il est immédiatement hissé sur les épaules d'une foule en liesse de communistes et de Coréens criant « Banzai pour la libération des combattants du front du peuple ». Tokuda cherche ensuite les grands changements de la vie politique et économique du Japon durant les douze mois suivants, en particulier ceux impliquant l'empereur car il pense que « le système impérial est la racine de tout mal ». Il déclare également que « le militarisme, la bureaucratie, et l'hégémonie de nos intérêts financiers incombent principalement à l'antique monarchie », que « l'empereur doit partir avant que le Japon ne commence à mettre en place les termes de la déclaration de Potsdam. Nous ne devons pas nous inquiéter de le voir exécuté, exilé, ou retiré, telle sera la décision du peuple, mais l'actuel gouvernement impérial est constitutionnellement incapable de changer le Japon selon la demande des Nations Unies », et que « les États-Unis craignent sûrement l'hypothèse d'un Japon communiste, mais les Américains découvriront que c'est la seule voie pour atteindre les objectifs de Potsdam. Ce que nous proposons est une nation communiste entièrement libre de toute influence étrangère pour travailler sur nos actuels problèmes selon la volonté du peuple ». « Nous avons premièrement besoin d'un parlement véritablement représentatif du peuple en abolissant l'ancienne Diète et le système aristocratique. Tous les hommes et les femmes, de 18 ou plus, voteront. Nous assumerons fièrement les responsabilités du Japon comme statuées dans l'acte de capitulation et accepteront les ordres et directives du général MacArthur », « Nous espérons que tous les partis populistes, les organisations prolétariennes, et les syndicats, nous rejoindront dans un front populaire qui sera écrasant lors des élections ». En , Kyūichi Tokuda remercie de la libération des prisonniers politiques le général Richard K. Sutherland, adjoint de MacArthur[4],[5],[6],[7],[8],[9]. Il annonce son intention de mener un mouvement pour renverser l'empereur et les puissantes familles d'oligarques du Japon, et déclare qu'il souhaite mener une campagne pour une république et une redistribution des terres[10].

En , Tokuda est victime d'une tentative d'assassinat alors qu'il donne un discours à Saga. L'auteur est un jeune mineur de charbon de 27 ans nommé Ichiro Koga qui utilise une grenade artisanale. Tokuda est blessé mais survit[11],[12],[13],[14].

Il devient plus tard le secrétaire-général du Parti communiste japonais. Il est élu à la chambre des représentants trois fois de suite. En 1950, il est purgé par les autorités d'occupation américaines. Dans un journal de apparaît la rumeur que Tokuda a fui le Japon avec le général soviétique Kuzma Derevyanko (en). Il meurt en Chine communiste en [1],[2],[15].

Tokuda est reconnu pour son sens du discours puissant et pour être « un dur, un combattant intransigeant, et pour être populaire chez les travailleurs »[16].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Frédéric, Louis, Japan Encyclopedia, Harvard University Press, , 975 p.
  2. a et b Milorad M. Drachkovitch, Biographical Dictionary of the Comintern, Hoover Institution Press, , 472–473 p.
  3. (en) « EMACIATED INTELLECTUALS LEAVE PRISON CAMPS », The Age,
  4. (en) « Japanese Diet Called Farce », The Tuscaloosa News,
  5. (en) « CAN"T HAVE DEMOCRACY AND HIROHITO, JAPS SAY », Toronto Daily Star,
  6. (en) « REMOVE HIROHITO IS CRY OF FREED JAP COMMUNISTS », Toronto Daily Star,
  7. (en) « Remove Hirohito, Tokyo Reds Ask », The Pittsburgh Press,
  8. (en) « Nippon Communists March Through Allied-Ruled Tokyo, Ask Removal of Jap Emperor », The Bulletin,
  9. (en) « Japanese Reds Enjoy Freedom For First Time », Berkeley Daily Gazette,
  10. (en) « BAN FREEDOM FOR JAP REDS », The Milwaukee Sentinel,
  11. (en) « PRESSURE FROM LEFT INCREASES IN JAPAN », The Lewiston Daily Sun,
  12. (en) « THE WORLD TODAY By James D. White AP Foreign Affairs Analyst », Sarasota Herald-Tribune,
  13. (en) « JAP NO. 1 RED HURT », Sarasota Herald-Tribune,
  14. (en) « Assassin Hits Japanese Red », Eugene Register-Guard,
  15. (en) « Red Parliament Members Fight Purge in Japan », The Owosso Argus-Press,
  16. (en) « Leaders of Japan Communist Party », The Age,

Liens externes[modifier | modifier le code]