Voiles de Saint-Tropez — Wikipédia

Voiles de Saint-Tropez
Description de cette image, également commentée ci-après
Voiliers participants aux régates en 2007.
Type course de voiliers de prestige
Lieu golfe de Saint-Tropez
Parcours divers, dont l'historique de la tour du Portalet au Club 55 via la Nioulargue
Bateaux catégorie libre
Création 1999
Organisateur Société nautique de Saint-Tropez
Proch. édition périodicité annuelle
fin septembre - début octobre

Les Voiles de Saint-Tropez sont de multiples régates qui ont lieu une fois par an dans le golfe de Saint-Tropez pendant une semaine en fin septembre - début octobre. L'événement, parrainé par le Yacht Club de France, dure 9 jours et regroupe environ 300 voiliers classiques et modernes. La manifestation succède depuis 1999 à la Nioulargue, semaine de régate antérieure entre 1981 à 1995.

Histoire[modifier | modifier le code]

Création de la course[modifier | modifier le code]

Cette régate a pour origine un défi lancé et relevé fin entre 2 skippers : Jean Laurain et Dick Jayson, respectivement skipper d'Ikra (un 12 mètre JI appartenant à Jean Rédelé) et propriétaire de Pride (un Swan 44)[1]. Le départ est donné au droit de la tour du Portalet à Saint-Tropez et le point à virer est la bouée du haut fond de la Nioulargue[n 1] pour arriver devant le Club 55, un restaurant de plage de Pampelonne, ou le perdant devait inviter les deux équipages à déjeuner[1]. Le virage de la Nioulargue sera finalement abandonné pour la route directe, d'un commun accord par radio VHF pendant la course, l'heure du déjeuner étant déjà passablement avancée.

Le patron du Club 55, Patrice de Colemont, nomme l'évènement « Club 55 Cup » lorsqu'il en parle à un journaliste de Var-Matin.

Nioulargue jusqu'en 1995[modifier | modifier le code]

Un an après, d'autres voiliers désirent se mesurer sur ce même parcours. La course devient une régate internationale dès cette 2ème édition sous le nom de Nioulargue, avec la présence du Queen of Sheba (un She 36 belge).

La régate s'ouvre à la classe Maxi en 1983, et est inscrite au calendrier officiel de la classe l'année suivante. L'édition 1984 est remportée par le maxi Gitana VIII (Skipper : Jean-Hervé Mer, barreur : Harold Cudmore) face à, entre autres, Coriolan (Eric Tabarly), Jet-Service (Patrick Morvan) et Helisara VI (Herbert Von Karajan)[2].

Cette régate devient progressivement un rendez-vous de fin de saison incontournable (première semaine d'octobre) du circuit des régates méditerranéennes, au même titre que les régates d'Impéria (Italie), Porto Cervo (Sardaigne), Monaco ou encore que les régates royales (Cannes).

Toutes sortes de voiliers y participent : des classiques (comme Endeavour et Pen Duick), des voiliers modernes (Cannonball, Walligator ou encore L'Esprit d’équipe), et des voiliers de série.

Incident et fin provisoire[modifier | modifier le code]

La régate de 1995 marque la fin sous ce nom, à la suite de l'abordage en course de Taos Brett IV (un sloop de 11 m) par Mariette (une goélette de 42 m), cette dernière ayant refusé la priorité[3]. Taos Brett coula causant un mort des suites de ses blessures, un médecin de St-Raphaël happé par une hélice de Mariette[4].

Lors du procès ouvert à la suite de cet incident les organisateurs ont été incriminés dans un premier temps avant d'être disculpés, et les propriétaires-skippers des deux voiliers ont été tenus responsables[3].

Renouveau en tant que Voiles de Saint-Tropez[modifier | modifier le code]

En 1999, après la fin du procès, les régates recommencent sous l'impulsion de divers acteurs : la Société nautique de Saint-Tropez, les régatiers, mais également divers acteurs économiques locaux[5]. Le nom est alors modifié et la « Nioulargue » s'appelle désormais les « Voiles de Saint-Tropez »[6].

Le nom « Club 55 Cup » est redonné depuis 2003 aux défis du jeudi où 2 voiliers peuvent s'opposer sur le parcours historique[7].

Déroulement[modifier | modifier le code]

La régate se déroule sur 1 ou 2 semaines fin septembre - début octobre chaque année.

Les catégories sont[6] :

En 2023, environ 250 bateaux participent à l'évènement[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Nioulargue est un haut-fond en face (5,5 Nautiques, soit environ 10 km) de la plage de Pampelonne, à une profondeur de 52 m au milieu de fonds de 300 à 400 m. Coordonnées 43° 13′ 18″ N, 6° 47′ 12″ E.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Comment tout a commencé », sur Les Voiles de Saint-Tropez (consulté le ).
  2. « La Nioulargue à Saint Tropez », sur fresques.ina.fr (consulté le ).
  3. a et b « Nioulargue 95 : condamnation des responsables de la mort d'un régatier », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  4. « Accident mortel de la Nioulargue 95: 20.000 F d'amende à l'organisatrice », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Société Nautique de Saint-Tropez | » (consulté le ).
  6. a et b « Les Voiles de Saint-Tropez », sur Port de Saint-Tropez, (consulté le ).
  7. [PDF] Les voiles de Saint-Tropez 2016 - Dossier de presse.
  8. Redacteur, « Voiles de Saint-Tropez. Sept grandes goélettes classiques, le premier Maxi volant et le retour de Pride aux Voiles ! », sur Course au Large, (consulté le )
  9. « Les Voiles de Saint-Tropez – du 29 septembre au 8 octobre 2023 » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]