La Revue musicale — Wikipédia

La Revue musicale
couverture d'un numéro
Couverture du no 8 (1927)

Pays France
Langue Français
Périodicité Mensuel (irrégulier)[1]
Fondateur Henry Prunières et André Cœuroy
Date de fondation 1920
Date du dernier numéro 1946 (no 198)
Ville d’édition Paris

Rédacteur en chef André Cœuroy (19201937)
ISSN 0768-1593
OCLC 1764223

La Revue musicale est une revue consacrée à la musique créée par Henry Prunières et André Cœuroy en 1920.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les objectifs de la revue sont les suivants :

  1. faire connaître la musique contemporaine aux mélomanes, et non plus uniquement la musique des siècles passés ; ne pas réserver la musique à quelques privilégiés mais la diffuser très largement à travers toutes les populations ;
  2. faire connaître la musique contemporaine de tous les pays, et non plus uniquement la musique d'un pays : après la Première Guerre mondiale (1914-1918), les Français refusaient d'entendre des œuvres de compositeurs allemands, etc. ;
  3. la musique contemporaine est inséparable de l'art contemporain dans son ensemble : peinture, gravure, sculpture, et aussi littérature. C'est l'ensemble de l'art contemporain qu'il faut diffuser ;
  4. le soutien à l'art contemporain n'exclut pas une meilleure connaissance de l'art des siècles passés qu'il faut étudier d'une façon plus scientifique.

C'est ainsi qu'ont collaboré à La Revue musicale[2] :

André Cœuroy en est le rédacteur en chef jusqu'en 1937.

La Revue musicale de Prunières fut sans aucun doute la première publication musicale accordant autant de soin à la qualité de l'édition, à l'iconographie, à l'illustration[2]. Dans chaque numéro (9 par an), il y avait des informations sur la vie musicale et chorégraphique de nombreux pays.

Les « Auditions du Mardi de La Revue musicale » avaient lieu au siège du journal, 70, avenue Kléber : le 14 janvier 1936, on put y entendre, notamment, des œuvres de M. Delannoy. C'est là aussi que fut créé le 21 mars 1939 'A Christo crucificado ante el mar' d'Arthur Lourié, sur le texte du premier des Tres sonetos a Christo crucificado ante el mar de José Bergamín (1938), par Yvon Le Marc'hadour (baryton) et sa future femme, Maroussia Orloff (piano)[3].

Interrompue par la guerre après le numéro d'avril 1940, La Revue musicale reparut pour quelques numéros en 1946, sans Henry Prunières (mort en 1942) mais toujours sous la direction du compositeur et musicographe Robert Bernard[2] qui, pendant la guerre, avait fondé et dirigé L'Information musicale.

Postérité[modifier | modifier le code]

Il existait déjà en France et dans le reste du monde diverses revues artistiques ou purement musicales qui, généralement, s'adressaient aux musicologues. La Revue musicale fut la référence connue et appréciée dans le monde entier, au point que, actuellement, lorsqu'une collection est en vente, par suite d'un décès dans la famille d'un ancien abonné, elle se vend très rapidement.

À partir de 1952, des livraisons parurent alternativement sous les dénominations de « numéro spécial » ou « carnet critique »[1]. Ainsi, le nouvel éditorial sortit en 1958 un numéro spécial dédié au Congrès international de musique sacrée III à Paris (1957), avant que les actes complets ne soient publiés l'année suivante, afin de faire connaître des résultats obtenus plus tôt au public[4]. La Revue musicale était alors une collection des éditions Richard Masse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (BNF 32860854)
  2. a b et c Fiche de La Revue musicale sur ripm.org.
  3. lire en ligne sur Gallica
  4. La Musique Sacrée au IIIème Congrès International de Musique Sacrée de Paris, par P. Kirchhoffer, Revue des sciences religieuses, 1959, pages 207-208.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Hommage à Henry Prunières », dans La Revue musicale no 213, 1952. Numéro spécial avec des contributions de R. Rolland, Chailley, Cocteau, Dufourcq, G.M. Gatti, Jolivet, Lifar, Malipiero, Malraux, Milhaud, Pincherle…
  • Jean-Michel Nectoux, « Fauré, Henry Prunières et La Revue musicale », Études fauréennes, xvii, 1980, p. 17–24.
  • Les années 1920-1940 de La Revue musicale sont dépouillées dans deux volumes du RIPM (Répertoire international de la presse musicale), suivies d'un index en 4 volumes (2013).
  • (en) Michel Duchesneau, « La Revue musicale (1920–40) and the founding of a modern music », Université de Montréal, p. 743–750. [lire en ligne][PDF]

Liens externes[modifier | modifier le code]