La Valentine (Marseille) — Wikipédia

La Valentine
La Valentine (Marseille)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Ville Marseille
Arrondissement municipal 11e
Code postal 13011
Code Insee 1321111
Démographie
Population 3 399 hab. (2016)
Transport
Bus Autobus de MarseilleLigne 4Ligne 12Ligne 12BLigne 12SLigne 15SLigne 50Ligne 51Bus de nuit 540TER PACALe car

La Valentine est un quartier du 11e arrondissement de Marseille. Il est situé à l'est de la ville, sur la rive droite de l'Huveaune, entre les Trois-Lucs, les Accates, Saint-Menet et La Montre.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Valentin au cœur du village

Le cartulaire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille (1057) désigne le lieu comme Ulmeta. En 1340, on le trouve nommé les Balmettes (= petites falaises). En 1440, un certain Jean Valentin et son fils unique Milhaud y achètent une bastide, bientôt baptisée la Valentine. Par extension, le nom désigne progressivement le village qui peu à peu se développe là. Au XVIIIe siècle, Mgr de Belsunce vint y consacrer l'église à Saint-Valentin[1].

Au XIXe siècle, le village reçut du canal de Marseille l'eau nécessaire à l'irrigation de ses cultures. La deuxième moitié du XXe siècle a amené dans cet espace jusque-là campagnard des commerces de masse destinés à concurrencer les commerces traditionnels du centre-ville. Aujourd'hui, la Valentine est plus connue des Marseillais pour ses centres commerciaux que pour son village, pourtant bien vivant (environ 2 400 habitants).

Activités commerciales[modifier | modifier le code]

L'usine Heineken de la Valentine

La brasserie[modifier | modifier le code]

Située en plein cœur du village de la Valentine, la « brasserie du Phénix » est construite en 1872. Encore aujourd'hui, cet oiseau de la mythologie égyptienne est présent à l'entrée du bâtiment administratif et de la salle de brassage. La bière du Phénix n'existe plus, et la brasserie est aujourd'hui propriété du groupe Heineken ; c'est l'un des trois sites de ce groupe implantés en France. C'est sur le site de La Valentine qu'ont vu le jour Panach' (premier panaché en bouteille) en 1979, puis Monaco de Panach' (premier monaco en bouteille) en 1995[2].

Les centres commerciaux[modifier | modifier le code]

Deux zones commerciales principales sont implantées entre la « petite route d'Aubagne » (D 2) et la route des Trois-Lucs à Saint-Menet (D 4), de part et d'autre de l'autoroute A 50 :

  • côté sud, le plus récent (1982), l'ensemble « la Valentine », autour des magasins Printemps, Darty et Fnac.
  • côté nord, plus ancien (), le Géant Casino et sa galerie marchande (40 commerces) et l'ensemble « Grand V[3] » (50 commerces).

En outre, les activités commerciales ne cessent de s'étendre le long de l'avenue des Peintres-Roux.

Vitrine dédiée à la marque Mont-Blanc dans une boutique du centre commercial La Valentine

Autres activités de service[modifier | modifier le code]

  • Un cinéma multiplexe de 2 436 places
  • Quatre lieux de restauration
  • Six hôtels
  • 9 concessionnaires automobiles

Accès[modifier | modifier le code]

  • En voiture :
    • par l'autoroute A 50 depuis Marseille-Centre (Vieux-Port ou Capelette, sortie directe) ou depuis Aubagne (sortie à Saint-Menet, puis D 2)
    • par la route des Trois-Lucs depuis Marseille-Nord (la Rose)
    • par la « petite route d'Aubagne » (D 2) depuis les Caillols
    • par la route nationale Marseille - Aubagne et embranchement à la Barasse
  • En bus RTM:
    • ligne Ligne 4 depuis métro la Rose (passe près du village puis termine aux centres commerciaux > Terminus la Valentine CC)
    • lignes  Ligne 12Ligne 12BLigne 12S depuis métro la Timone / Saint Pierre (contournent les centres commerciaux, puis traversent le village vers Éoures, les Camoins, la Treille)
    • ligne Ligne 15S depuis Metro Sainte-Marguerite-Dromel (terminus centre commerciaux > La Valentelle)
    • ligne Ligne 50 depuis la place Castellane par autoroute (passe par les centres commerciaux)
  • Réseau Cartreize :
    • ligne 240 (Marseille Métro la Fourragère / Pôle d’échange d’Aubagne (gare routière)) (passe par les centres commerciaux)
  • En train :
Le golf de la Salette (vue partielle)

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le vieux village, ses rues, sa place et son église Saint-Valentin.
  • Le stade de la Jouvène-Pierre-d'Acunto, construit en 2001. Siège du CAM Phenix (club de football amateur).
  • La nécropole des Vaudrans[4]
  • Le golf de la Salette
  • Le refuge de la SPA, faisant fonction de fourrière animale municipale.
  • L'établissement pour mineurs (EPM), bâtiment pénitentiaire pour les mineurs des Bouches-du-Rhône et du Var.
  • Le Château de la Buzine, dont parle Marcel Pagnol dans ses souvenirs d'enfance, et qui est le château éponyme du deuxième tome de ceux-ci, "Le château de ma mère".
  • Le Château Saint-Antoine, dont parle Marcel Pagnol dans ses souvenirs d'enfance, et qui est le "château du comte".

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le commandant comte Guy de Robien[5], héros de la guerre 1914-1918. Guy de Robien acheta la bastide "La Rousse", la transforma et lui donna le nom de "Château Saint-Antoine". Il s'y retira à la retraite, avant de reprendre du service et de mourir au champ d'honneur le , à Roclincourt dans le Pas-de-Calais.
  • Marcel Pagnol, dans ses "Souvenirs d'enfance", cite quatre châteaux que la famille traverse pour se rendre à sa "maison de campagne" de La Treille. Deux de ces châteaux sont clairement identifiés[6] aujourd'hui. Le premier est le château éponyme du deuxième tomes de ceux-ci, "Le château de ma mère", que Marcel Pagnol a effectivement acheté pour y installer des studios de cinéma, projet interrompu par la guerre; c'est le Château de la Buzine. Le second est le "château du comte", le commandant Guy de Robien, héros de la guerre de 14-18 dont, dans son livre Marcel Pagnol a fait un héros de la guerre de 1870 ; c'est le Château Saint-Antoine. L'itinéraire, certes, est fantaisiste, mais les châteaux sont bien réels et, restaurés, ils font partie aujourd'hui du patrimone marseillais.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Bouvier, Origine des quartiers de Marseille, éd. J.M. Garçon, 1988.
  2. « HEINEKEN à Marseille, la seule brasserie du Sud de la France. », sur www.gazettelabo.fr (consulté le )
  3. « Site officiel du centre commercial Grand V la Valentine », sur grand-v.com
  4. bien que l'accès se fasse par des voies appartenant au XIIe arrondissement, le terrain de la nécropole est situé dans le XIe
  5. Guy de Robien, L'idéal français dans un coeur breton : l'héroïque commandant de Robien, Paris, Plon-Nourrit et Cie, , 459 p. (BNF 31227460), Mon Oasis
  6. Chargé du communication du château Saint-Antoine, « Les châteaux de Marcel Pagnol, souvenirs ou roman », sur Le château Saint-Antoine, un lieu qui vaut le détour, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Statistiques quartiers 11e arrondissement de Marseille