Le Carbet — Wikipédia

Le Carbet
Le Carbet
L'hôtel de ville.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique
Maire
Mandat
Jean-Claude Écanvil (PPM)
2020-2026
Code postal 97221
Code commune 97204
Démographie
Gentilé Carbetiens
Population
municipale
3 517 hab. (2021 en diminution de 4,51 % par rapport à 2015en diminution de 4,51 % par rapport à 2015)
Densité 98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 42′ 39″ nord, 61° 10′ 52″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 570 m
Superficie 36,00 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Le Carbet
(ville isolée)
Aire d'attraction Fort-de-France
(commune de la couronne)
Élections
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Le Carbet
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Le Carbet
Liens
Site web villeducarbet.fr

Le Carbet est une commune française située dans la région mono-départementale de Martinique. Ses habitants sont appelés les Carbétiens. Le Carbet est situé entre Bellefontaine et Saint-Pierre sur la côte caraïbe.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune avait autrefois comme limite les cinq « Pitons » du Carbet : Piton Lacroix, Piton de l'Alma, Piton Dumauzé, Piton Boucher, Morne Piquet. La taille du Carbet a cependant changé avec le temps. En effet, à la suite de revendications d'indépendance d'un de ses quartiers, le Morne-Vert, celui-ci a acquis son autonomie en 1949, devenant une commune à part entière (J.O. du ). Le massif s'appelle toujours « les Pitons du Carbet », toutefois, c'est aujourd'hui la commune du Morne-Vert qui borde ses flancs.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Case-Pilote est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine du Carbet, une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[4] et 3 517 habitants en 2021, dont elle est une ville isolée[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

La commune, bordée par la mer des Caraïbes à l'ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom Carbet vient du nom des grandes cases où les Natifs Caraïbes se réunissaient.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , Le Carbet est le lieu de débarquement sur l'île de Christophe Colomb lors de son 4e et dernier voyage.

Surtout, c’est de là que commence la colonisation de la Martinique, avec l’arrivée, en septembre 1635, d’un groupe d’aventuriers français menés par le flibustier Pierre Belain d'Esnambuc. Pierre Belain d'Esnambuc prit ensuite possession de l'île. Le gouverneur Duparquet, neveu et successeur d'Esnambuc, construisit une maison en brique près de la rivière, et une chapelle fut consacrée à saint Jacques vers 1645. Le carbet est un type d'habitation des Natifs de la Caraïbe.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Le Carbet appartient à l'arrondissement de Saint-Pierre et vote pour les représentants de l’Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton du Carbet, entité dont elle était le chef-lieu.

Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription de la Martinique.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune appartient à la communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1967 Hermann Michel    
1967 1974 Jean Bailly (1924-2009) RI puis UDF Dirigeant de distillerie
Conseiller général du canton du Carbet (1964 → 2001)
1974 Louis Lecurieux-Lafferronnay (1928-2015) DVD  
Alexandre Mouriesse RPR puis PPM[12] Avocat
Louis Lecurieux-Lafferronnay (1928-2015) DVD  
Alexandre Mouriesse PPM puis RDM[12] Avocat
en cours Jean-Claude Écanvil PPM Cadre EDF retraité
Conseiller général du canton du Carbet (2008 → 2015)
Vice-président du conseil général de la Martinique (2011 → 2015)
Suppléant de la sénatrice Catherine Conconne (2017 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

En 2021, la commune comptait 3 517 habitants[Note 3], en diminution de 4,51 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2007 2012
3 6633 3643 1282 7113 0143 3163 6733 7223 736
2017 2021 - - - - - - -
3 5353 517-------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[15] puis à partir de 2006[16])
Histogramme de l'évolution démographique

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

  • Équipements sportifs
    • Stade Jacques-Bally ;
    • Piscine territoriale Jean-Bally.
  • Clubs sportifs
    • CSC Carbet, football, basket-ball CSC Carbet
    • ASC Inter Club du Carbet, handball, basket-ball.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Jacques
  • L'église dédiée à saint Jacques est classée Monument historique[17],[18].
  • Le tombeau de la Dame espagnole : selon la légende, il s'agirait d'une mère retrouvée morte avec ses deux enfants dans les bras sur la plage à la suite d'un naufrage, inscrit au titre des Monuments historiques
  • Le presbytère proche de l'église est classé Monument historique. Il fait l'objet d'une campagne de restauration[19]. En 2015 sous la direction d'Étienne Poncelet, architecte en chef des monuments historiques.
  • La maison Taïlamé est inscrite au titre des Monuments historiques. Il fait l'objet de travaux de restauration depuis la fin 2014 sous la direction de Pierre Bortolussi, architecte en chef des Monuments historiques[20].
  • Le monument aux morts de la guerre 1914-1918.
  • Une halle en bois et métal.
  • Le canal des Esclaves (appelé aussi canal de Beauregard) : fabriqué de la main des esclaves à flanc de colline avec parfois des à pics de + 40 mètres.
  • Cascade du Saut d'Eau du Carbet : haute de 100 m, elle est visible depuis le canal des Esclaves.
  • Zoo de Martinique sur le site de l'habitation Anse Latouche : ancienne sucrerie fondée en 1643.
  • Distillerie Neisson : un des rhums les plus prisés de l'île de la Martinique.
  • Musée Paul-Gauguin : il présente des copies des toiles du peintre réalisées pendant son séjour en Martinique, actuellement fermé.
  • Centre de loisirs : Aqualand est un parc aquatique.Il est fermé depuis quelques années maintenant.

Le Carbet est une commune possédant des plages au sable gris, fait face à la mer caraïbe, ombragées de nombreux cocotiers, offre une vue sur la Montagne Pelée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Tertulien Robinel, enseignant, il est conseiller général du Carbet de 1949 à 1964 et président du conseil général de la Martinique de 1957 à 1964. Sa carrière politique est marquée par un fait historique majeur. En effet, le 24 décembre 1959, à la suite des émeutes des 20, 21 et 22 décembre à Fort-de-France, Tertulien Robinel, président du conseil général fait alors voter une motion à l'unanimité dans laquelle les élus du conseil général de la Martinique demandaient "que des conversations soient entamées immédiatement entre les représentants qualifiés des Martiniquais et le Gouvernement français pour modifier le statut de la Martinique en vue d’obtenir une plus grande participation à la gestion des affaires martiniquaises", autrement dit un statut vers plus d'autonomie.
  • Georges Marie-Anne, sénateur de la Martinique de 1959 à 1977. En 1958, il est membre fondateur du Parti progressiste martiniquais avec Aimé Césaire, Pierre Aliker et Aristide Maugée.
  • Mayotte Capécia, romancière née au Carbet et auteure de deux romans "Je suis Martiniquaise" et "La Négresse blanche". Elle reçoit le prix littéraire France-Antilles en 1949.
  • Darling Légitimus, actrice.
  • Jacques Louis François Milet (1763-1821), général des armées de la République et de l'Empire, né au Carbet. S'illustra à la tête du 8e régiment de dragons aux batailles de Rivoli et Marengo. Décédé à Fontainebleau (77).

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Fort-de-France », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fort-de-France », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. a et b « Le retour d'Alexandre Mouriesse est celui d'un homme qui occupe le champ politique depuis les années 1980. Du Rassemblement pour la République (RPR) où il a exercé la fonction de secrétaire départemental, avant de rejoindre le Parti progressiste martiniquais (PPM), en 1990, un an après sa première élection à la mairie du Carbet, avant de fonder avec Claude Lise le Rassemblement démocratique pour la Martinique (RDM) en 2005. » [1]
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  16. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  17. culturecommunication.gouv.fr
  18. « Église paroissiale Saint-Jacques », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  19. culturecommunication.gouv.fr
  20. culturecommunication.gouv.fr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]