Le Champo - Espace Jacques-Tati — Wikipédia

Le Champo
Description de cette image, également commentée ci-après
Entrée du Champo en juin 2009 ; à l'affiche, un cycle Luis Buñuel (Viridiana, L'Ange exterminateur et Simon du désert) et Une journée particulière.
Lieu Paris 5e
Coordonnées 48° 50′ 59,8″ nord, 2° 20′ 35,3″ est
Inauguration
Nb. de salles 2
Capacité 130 et 120 places
Réseau Art et Essai
Format de son Dolby
Anciens noms Le Champollion
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2000)
Site web www.lechampo.com

Carte

Le Champo - Espace Jacques-Tati – plus communément appelé Le Champo ou Le Champollion – est un cinéma indépendant d'Art et Essai situé au 51, rue des Écoles à l'angle de la rue Champollion dans le 5e arrondissement de Paris. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 2000[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le Champollion, qui tient son nom de la rue attenante, propose sa première séance le après avoir été créé sur l'emplacement d'une ancienne librairie du quartier latin[2]. Il est repris l'année suivante par Roger Joly, un industriel de l'éclairage passionné de cinéma. À la suite d'un incendie dans la cabine de projection en 1941, il développe le procédé de rétro-réflex, semblable à un périscope, qu'il installe dans sa salle[3]. En 1955, est ouverte la seconde salle en sous-sol après l'acquisition des locaux d'un ancien cabaret[3]. L'entrée principale devient l'entrée unique pour les deux salles à la fin des années 1970. En 1980, Roger Joly laisse la gestion du cinéma à sa fille Christiane Renavand[4],[2].

François Truffaut déclarera que ce cinéma est son « quartier général » et Claude Chabrol sa « seconde université »[3]. La programmation du cinéma à ce moment fait une large place aux rétrospectives et propose à partir de la fin des années 1990 de larges cycles dédiés aux grands réalisateurs comme Jacques Tati, Akira Kurosawa, David Lynch, Kenji Mizoguchi, Louis Malle, Louis Jouvet, Henri-Georges Clouzot, Valerio Zurlini, Sacha Guitry, Marcel Carné, Aki Kaurismaki, Atom Egoyan, Woody Allen (cycle qui dura près de 2 ans), Cary Grant, etc. Le cinéma propose également des nuits thématiques se terminant au petit matin pour les ultimes séances et des festivals jeune public.

À cette époque, la survie du cinéma est menacée par des projets immobiliers au moment du renouvellement du bail[2]. La façade et les salles sont alors en totalité, ce qui est un fait rare, et en urgence, inscrites au titre des monuments historiques par un arrêté du [1], ce qui pérennise l'activité et sauve le cinéma[5]. À l'occasion de son cinquantenaire, en 1988, la salle s'est vu associer le nom de Jacques Tati, en raison de son parrainage ancien du lieu.

Accès[modifier | modifier le code]

Le Champo est situé à l'angle de la rue des Écoles et de la rue Champollion. Son accès se fait par la station de métro de la ligne 10 Cluny - La Sorbonne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice no PA75050004, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b et c Didier Berneau, « Les fringues veulent habiller le quartier Latin », L'Humanité, 21 décembre 1999
  3. a b et c Alain Potignon, Nos cinémas de quartier : Les salles obscures de la ville lumière, éditions Parigramme, 2006 (ISBN 2-8409-6456-2), p. 30
  4. « Historique du Champo » sur le site officiel du cinéma
  5. « Inscription, au titre des monuments historiques, du cinéma le Champollion », communiqué de presse sur le site officiel du ministère de la Culture, 11 avril 2000.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]