Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains — Wikipédia

Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains

Histoire et statut
Fondation
Type École d'art
Administration
Directeur Alain Fleischer
Localisation
Ville Tourcoing
Pays Drapeau de la France France
Site web lefresnoy.net
Coordonnées 50° 42′ 00″ nord, 3° 09′ 17″ est
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Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains
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Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains
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Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains est un établissement français de formation, de production et de diffusion artistiques, audiovisuelles et numériques. Il a été fondé en à Tourcoing. L’objectif du Studio national est de permettre à de jeunes créateurs, venus du monde entier, de réaliser des œuvres avec des moyens techniques professionnels et dans un large décloisonnement des différents moyens d’expression. Le champ de travail, théorique et pratique, est celui de tous les langages audiovisuels sur les supports traditionnels, argentiques et électroniques (photographie, cinéma et vidéo) comme sur ceux de la création numérique.

La production des projets est placée sous la direction d’artistes reconnus, qui réalisent eux-mêmes un projet personnel auquel sont associés les jeunes créateurs.

La production d’œuvres est prolongée par une politique de diffusion : expositions et événements variés se succèdent et explorent, tout au long de l’année, les enjeux de la création contemporaine. En particulier, l’exposition « Panorama » présente chaque année l’ensemble des productions du Fresnoy, soit plus de 50 œuvres : films, vidéos, installations, performances, photographies…

Historique du lieu[modifier | modifier le code]

L'auvent de la façade.

Le Fresnoy - Studio national était un complexe de divertissement populaire : cinéma de 1 000 places, piscine transformée en manège d’équitation, salle de patinage à roulettes, dancing, brasseries, salles de jeux, pouvant accueillir jusqu'à 6 000 personnes qui a fonctionné de 1905 à 1984.

Le chantier de réhabilitation a été confié à l’architecte Bernard Tschumi.

Architecture du nouveau site[modifier | modifier le code]

Le projet peut se résumer par la « mise sous hangar »[1] des anciens bâtiments aux toits de tuiles. Ils sont ainsi intégrés et abrités par un parallélépipède fermé côté nord, ouvert pour les trois autres côtés, surmonté d’un toit de 100 x 80 m percé de grandes ouvertures et formé de grandes verrières recouvertes de plaques de polycarbonate transparent en forme de « nuage ». Bernard Tschumi voit le projet comme « une succession de boîtes dans une boîte[2]. »

Table ronde à la Cité de l'architecture & du patrimoine en octobre 2018, « 20 ans après Le Fresnoy de Bernard Tschumi revisité »[3].

Le site propose sur onze mille mètres carrés une école, un plateau de tournage, des salles de spectacles et d’expositions, deux cinémas, des laboratoires de recherche et de production (son, image électronique, film et vidéo), des locaux pour l’administration et la restauration ainsi qu’une dizaine de logements. Ce complexe est capable d’accueillir un public composé de plus de mille personnes pouvant tout à la fois visiter les lieux d’exposition et assister aux projections proposées. Plusieurs espaces, la librairie Bookstorming spécialisée dans l'art contemporain, une médiathèque, un restaurant (Le Grand Escalier) avec une terrasse surplombant un jardin de roses.

Le projet pédagogique[modifier | modifier le code]

À la demande de Dominique Bozo, délégué aux arts plastiques dans les années 1980, Alain Fleischer, actuel directeur du Fresnoy, alors professeur à l'Ecole d'art de Paris-Cergy, est chargé au titre d’une « mission exploratoire et fondatrice »[4] de créer un endroit qui deviendrait à la fois une « Villa Médicis high tech, un Bauhaus de l’électronique, un Ircam des arts plastiques[5] », et un « lieu ouvert entièrement à la transdisciplinarité[6]. »

Le Fresnoy - Studio national accueille, pour deux années, des étudiants de toutes nationalités admis à l’issue d’un concours d’entrée. Le nombre d’étudiants est limité à vingt-quatre par session, ce qui fait quarante huit étudiants sur place en permanence. La première année est principalement consacrée aux arts-visuels traditionnels (cinéma, photographie), la seconde année aux nouvelles technologies (installation, dispositifs interactifs).

On y retrouve de jeunes cinéastes, photographes, plasticiens, performeurs, artistes issus du cirque, de la vidéo, du théâtre et du NetArt.

La formation s'articule autour de la production d’œuvres à échelle 1 avec des moyens techniques et un encadrement professionnels et l'intervention des artistes-professeurs invités qui produisent également une œuvre. Le projet pédagogique englobe « toutes les disciplines artistiques et audiovisuelles, traditionnelles ou issues des techniques les plus récentes[7]. » Ce programme est complété par la présentation publique des œuvres réalisées, lors de l'exposition Panorama, qui a lieu chaque année à l'automne.

Les expositions[modifier | modifier le code]

Chaque année, vers la fin septembre début octobre[8], les œuvres réalisées tant par les étudiants que par les « artistes-intervenants ou artistes professeurs invités » au cours de l’année sont présentées sous le titre de « Panorama ».

Autres expositions[modifier | modifier le code]

  • « Projections, les transports de l’image », 1997
  • « La Traversée du paysage », 1998
  • « La Voix / Voices », 1999
  • « Nouveaux Indices », 1999
  • « Jochen Gerz - Le cadeau », 2000
  • « Len Lye », 2000
  • « Fables du lieu », 2001
  • « Attila Csorgo », 2001
  • « C'est pas du cinéma », 2002
  • « Sans commune mesure », 2002
  • « Fabio Mauri : l'écran mental », 2003
  • « De mémoires », 2003
  • « Jamais vu », 2004
  • « La ville qui fait signe », 2004
  • « Casting Stories », 2005
  • « L’art de produire l’art », 2005
  • « Lumière du temps », 2006 Exposition monographique consacrée à l’œuvre de Thierry Kuntzel.
  • « Londres-Bombay », 2006
  • « Histoires animées », 2007
  • « Jardin - Théâtre Bestiarium », 2008
  • « Dans la nuit, des images. Création visuelle et numérique en Europe », 2008[9] Sur près de 140 œuvres présentées, la moitié furent produites au Fresnoy. L'exposition confronte « la nouvelle garde des artistes contemporains » à d'autres artistes « jouissant d'une renommée internationale comme Thierry Kuntzel, Bill Viola, William Klein, Michael Snow, Nam June Paik ou Bob Wilson[10]. »
  • « Never Dance Alone », 2008
  • « Vidéo Europa », 2009
  • « Never Dance Alone », 2009
  • « Thierry Kuntzel / Bill Viola, Deux éternités proches », 2010
  • « ABC - Art belge contemporain », 2010
  • « Solo Snow. Exposition Michael Snow », 2011
  • « Let's Dance », 2011
  • « Visions fugitives, Du dessin animé aux images de synthèse », 2012
  • « Histoires de fantômes pour grandes personnes » par Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger, 2012
  • « Walden Memories », 2013 Installation / performances - conception : Jean-François Peyret.
  • « Beat Generation - Allen Ginsberg », 2013[11]
  • « A Montréal, quand l'image rôde », commissaire Louise Déry, 2013
  • « LUX », la lumière en exposition, commissaire Michel Nuridsany, 2014
  • « Ficcionario », Sebastian Diaz Morales monographie, directrice artistique Caroline Bourgeois, 2015
  • « Drôles de trames ! », 2016
  • « Poétiques des sciences », 2017
  • « Le rêve des formes », Palais de Tokyo, 2017
  • « Océans - Une vision du monde au rythme des vagues », 2018 En collaboration avec la Fondation Thyssen-Bornemisza (TBA21).
  • « Le Laboratoire de la nature », 2019
  • « Les revenants », Panorama 21, 2019
  • « Les sentinelles », Panorama 22, 2020-2021
  • « … par le rêve…, » Panorama 23, 2021
  • « Jusque-là », 2022 En collaboration avec la collection Pinault.
  • « De l'autre côté », Panorama 24, commissariat de Marie Lavandier, 2022

Artistes professeurs invités[modifier | modifier le code]

(Liste non exhaustive.)

Quelques anciens élèves[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alain Guiheux, Tschumi, une architecture en projet, Le Fresnoy, coédition Le Fresnoy et les éditions du Centre Georges Pompidou, 1993, cité dans Artpress 2, op. cit., p. 37.
  2. B. Tschumi, Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains, éd. Le Fresnoy & Massimo Riposati, 1993, cité dans Artpress 2, op. cit., pp. 31 & 32.
  3. En présence de Bernard Tschumi, Alain Fleischer, Daniel Dobbels, Alain Guiheux, Arnold Pasquier, Elsa Bres et modéré par Emmanuel Rubio.
  4. Artpress 2, op. cit., p. 14.
  5. Artpress 2, op. cit., p. 12.
  6. Jean-Claude Conésa dans Artpress 2, op. cit., p. 44.
  7. Alain Fleischer dans Tschumi, une architecture en projet, Le Fresnoy, cité dans Artpress 2, op. cit., p. 27.
  8. Voir sur lefresnoy.net.
  9. Du 18 au au Grand Palais, à Paris.
  10. Dossier de presse, p. 18.
  11. En coproduction avec le Centre Pompidou Metz, le ZKM à Karlsruhe et les Champs Libres à Rennes.
  12. « La grande parade de l’art contemporain », sur Le Journal Des Arts, (consulté le ).
  13. « Promotions », sur Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]