Le Garçon sauvage — Wikipédia

Le Garçon sauvage
Description de cette image, également commentée ci-après
Tournage extérieur à Marseille.
Ici, Notre-Dame-de-la-Garde vue depuis l'Hôtel-Dieu (photo non extraite du film).
Titre original Le Garçon sauvage
Réalisation Jean Delannoy
Scénario Jean Delannoy et Henri Jeanson d'après le roman homonyme d'Édouard Peisson
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films Gibé
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 118 minutes
Sortie 1951

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Garçon sauvage est un film français réalisé par Jean Delannoy, sorti en 1951.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Marie, une prostituée de Marseille, rend visite, très émue, à son fils Simon qu’elle n’a pas vu depuis longtemps et dont elle a confié la garde à Gilles, un berger de la campagne provençale. Simon, âgé à présent d’une douzaine d’années, idéalise sa mère dont il ignore la profession. Marie, jugeant qu’elle est à présent suffisamment bien installée pour prendre son enfant en charge, le ramène avec elle. Mais après l’euphorie des premiers jours, Simon ne tarde pas à découvrir les activités de sa mère et à déchanter d’autant plus qu’elle s’est amourachée de Paul, un individu douteux et pleutre que Simon se met à détester, ce qui crée des dissensions entre la mère aveuglée par l’amour et le fils, clairvoyant. Afin d’échapper au milieu délétère familial, Simon, attiré par la mer, se met à fréquenter le port et sympathise avec François, un capitaine de marine marchande… Celui-ci, discernant le malaise et l’isolement du gamin, l’embauche comme mousse pendant que Marie va être entraînée au cœur d’un drame à cause de Paul, fourvoyé dans une sordide affaire de faux billets.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Distinction et récompense[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

  • Madeleine Robinson[1] : « Moi, qui ne tournais bien souvent que des films médiocres, et qui lisais ou entendais sans cesse : « Mais quand donc un metteur en scène de qualité lui proposera-t-il un vrai beau film avec un vrai beau rôle ? » j'obtins enfin les deux en tournant Le Garçon sauvage, mis en scène par Jean Delannoy. J'ai, dans ce film, accumulé les prix et les honneurs… et je n'ai plus fait de cinéma, en tout cas, beaucoup moins. La façon dont je fus engagée dans ce film vaut la peine d'être contée. J'avais tourné un an plus tôt Dieu a besoin des hommes du même Jean Delannoy. […] Il me glisse, sans le moindre commentaire :
    — Lisez Le Garçon sauvage, Madeleine.
    Un an plus tard, la voix d'Henri Jeanson au téléphone :
    — Avez-vous lu Le Garçon sauvage comme vous l'avait conseillé Delannoy ?... Oui ? Donc, vous voyez le rôle : une putain en exercice à Marseille. Ce sera vous, je vous en fiche mon billet, mais il est coriace notre producteur. Alors, venez aussi vite que vous pouvez, chez le producteur en question, on vous attend. Mais n'oubliez pas : une putain, vous m'avez compris, je vous connais.
    Oui, j'avais compris que certains producteurs, s'ils cherchent une blonde et voient une brune, oublient que la décoloration ça existe. En un quart d'heure, je me coupai une mèche sur le front, mis mes bas les plus fins, les talons les plus hauts, le rouge à lèvres le plus violent, une couche de rimmel impressionnante et arrivai au rendez-vous trois quarts d'heure plus tard. Je m'assis nonchalamment sur l'accoudoir du canapé du bureau du producteur, relevai ma jupe, croisai les jambes et sortis un long fume-cigarette de mon sac en croco. Il fut très surpris ce producteur qui avait assuré à Delannoy et Jeanson que j'étais trop vieille et trop laide pour ne m'avoir vue que dans La Grande Maguet, film dans lequel à vingt-sept ans je composais le personnage d'une vieille bonne de campagne de soixante ans. Une demi-heure plus tard, je signais un compromis (des fois que je lui échapperais), en attendant la rédaction du contrat. Grâce à ce merveilleux film, ma cote chuta aussitôt. »

Tournage[modifier | modifier le code]

Chanson[modifier | modifier le code]

  • Un grand amour, paroles de François Jacques et musique de Jerry Mengo[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Extrait du chapitre Ma famille, je t'aime (pages 78-79) de l'autobiographie de Madeleine Robinson (préf. Claude Dauphin), Belle et Rebelle, Lausanne, Éditions Publi-Libris, coll. « Destins », , 220 p. (ISBN 2-940251-01-0, présentation en ligne)
  2. Accréditation Sacem

Liens externes[modifier | modifier le code]