Le Statut du Tibet de Chine dans l'histoire — Wikipédia

Le Statut du Tibet de Chine dans l'histoire
Auteur Wang Jiawei et Nyima Gyaincain
Pays Drapeau de la République populaire de Chine République populaire de Chine
Genre Histoire, propagande
Version originale
Langue chinois
Titre Le Statut du Tibet de Chine dans l'histoire
Éditeur China Intercontinental Press
Lieu de parution Pékin
Date de parution 1997
Version française
Date de parution 2001

Le Statut du Tibet de Chine dans l'histoire est un ouvrage qui présente le point de vue de la république populaire de Chine concernant le statut juridique du Tibet et qui critique ouvertement les interprétations du juriste Michael van Walt van Praag et les analyses de l'homme politique et historien W. D. Shakabpa[1]. Attribué à Wang Jiawei et Nyima Gyaincain, pseudonymes d'un groupe d'auteurs chinois répondant aux noms de Wang Gui, Tang Jiawei, Wu Wei, Xirab Nyima et Yang Gyaincain, le livre a été publié d'abord en chinois et en anglais en 1997[2], avant de connaître des éditions en français, allemand, espagnol et russe.

Publié à Pékin par la maison d'édition China Intercontinental Press, un organe du Département de la propagande du Comité central du Parti communiste chinois ,l'ouvrage présente la position officielle de la république populaire de Chine sur le statut juridique du Tibet dans l'histoire[1], à savoir que, sous une forme ou une autre, le Tibet a toujours été une dépendance de la Chine, grosso modo depuis le XIIIe siècle, sous la dynastie Yuan[3],[4],[5].

L'ouvrage est aussi une critique approfondie des interprétations et conclusions de publiées dans The Status of Tibet: History, Rights and Prospects in International Law par Michael van Walt van Praag, le conseiller juridique de Tenzin Gyatso, le 14e dalaï-lama[6],[7].

En outre, il remet en question l'analyse de certains événements historiques importants publiée par l'homme politique et historien tibétain W. D. Shakabpa[8],[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Si, entre 1911 et 1951, le Tibet a échappé à la tutelle de la république de Chine et a fonctionné comme une entité indépendante de facto, il n'a toutefois pas reçu la reconnaissance internationale de jure que lui aurait valu l'octroi d'un statut juridique indépendant, distinct de celui de la Chine[9]. Le Tibet actuel est reconnu internationalement comme faisant partie de la Chine[10],[11]. Il n'est pas répertorié dans la liste des pays et territoires à décoloniser publiée en 2008 par l'ONU, et la Chine n'est pas citée au nombre des puissances administrantes[12],[13]. Aucun pays n'a reconnu le gouvernement tibétain en exil comme gouvernement légitime du Tibet[14].

Auteurs[modifier | modifier le code]

Les co-auteurs, Wang Jiawei (王家伟, wáng jiāwěi) et Nyima Gyaincain (tibétain : ཉི་མ་རྒྱལ་མཚན་, Wylie : nyi ma rgyal mtshan ; chinois simplifié : 尼玛坚赞 ; pinyin : nímǎ jiānzàn), sont, selon l'historienne Anne-Sophie Bentz, des historiens chinois[15]. Il s'agit plus précisément de pseudonymes, formés en combinant les noms des cinq rédacteurs donnés dans le post-scriptum de l'ouvrage : Wang Gui, Tang Jiawei, Wu Wei, Xirab (Sherab) Nyima et Yang Gyaincain[16]. Wang Gui s'est chargé des chapitres 8 et 9, Wu Wei des chapitres 1 à 4, Yang Gyaincain des chapitres 5 et 7, Xirab Nyima des chapitres 6 et 12, Tang Jiawei des chapitres 10 et 11 ainsi que des conclusions[17]. Selon le tibétologue Gray Tuttle, ces rédacteurs sont une équipe mixte de chercheurs chinois et tibétains sous la houlette d'un rédacteur chinois. L'un d'eux, Sherab Nyima, est un historien tibétain qui enseigne à l'Université centrale des nationalités à Pékin.

Trois de ces auteurs sont les mêmes que ceux de Comments on the Historical Status of Tibet, une monographie universitaire de 746 pages publiée en chinois, sous un titre en anglais, par The Nationalities Press en 1995 : « Wang, G., Xiraonima, Tang, J. »[18],[19]. Cet ouvrage, qui a eu un grand retentissement en Chine, a reçu le prix « Livre d'excellence » en 1996[20],[21].

Cette monographie était elle-même tirée d'un opuscule antérieur en chinois, censé être une réponse au livre de Shakabpa, Tibet: A Political History. Traduit en anglais, son titre serait Shakabpa's "Tibet: A Political History" and the True Face of Tibetan History[22]. Cet opuscule, rédigé par une équipe de chercheurs liés au Tibet, avait été publié en 1994 par la Maison d'édition des nationalités à Pékin[23].

Éditions[modifier | modifier le code]

L'ouvrage a été publié en 1997 en chinois[24],[25] et en tibétain[26], ainsi qu'en anglais[27],[28]. Il a été traduit et publié en 2001 en français[29] puis en 2003 en allemand[30], en espagnol[31] et en russe[32]. Une deuxième édition en français est parue en 2008[33].

Publication d'extraits[modifier | modifier le code]

En 2009, le Washington Institute of Chinese Studies a publié dans sa revue, avec la permission de l'Ambassade de Chine aux États-Unis, l'introduction et huit chapitres du livre en anglais (chaque partie étant précédée d'un résumé), sous les deux pseudonymes, dans les livraisons allant du volume 4, No 1, 2009 au volume 7, No 1, 2012. Le rédacteur en chef de la revue explique cette décision en indiquant qu'il lui a paru opportun d'inaugurer le sommaire par l'histoire du Tibet et de son lien avec la Chine et qu'il est bon que le lecteur ait quelques connaissances du sujet de façon à ne pas tirer des conclusions hâtives dans un sens ou dans l'autre. Il précise toutefois que le lecteur doit être conscient que « cette version de l’histoire est le point de vue chinois publié par le gouvernement chinois », ajoutant que la revue ne dispose pas d'une réfutation ou d'une version tibétaines de cette histoire conflictuelle[34],[35].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Anne-Sophie Bentz note que Wang Jiawei et Nyima Gyaincain ne font pas mystère de leurs objectifs, déclarant dès l'introduction : « Qui n’apprécie pas les eaux limpides et un ciel clair et bleu ? Ce livre a été compilé afin de permettre aux lecteurs d’être informés clairement du statut souverain de la Chine sur le Tibet au cours de l’histoire, et ce, en faisant se déposer les eaux boueuses et en dissipant le brouillard »[36].

Pour John Powers, certaines déclarations de l'ouvrage rappellent les écrits des auteurs chinois qui semblent s'être fixé pour but de persuader les lecteurs occidentaux que les revendications tibétaines d'indépendance sont sans fondement et qu'un examen impartial des « faits historiques » révèlera que le Tibet fait partie intégrante de la Chine depuis des temps immémoriaux[37].

Pour Warren Smith, il s'agit d'une publication de propagande du gouvernement chinois qui tente d'étayer l'affirmation de la Chine selon laquelle le Tibet est une partie inaliénable de la Chine[21].

Pour Gray Tuttle, la paternité chinoise et tibétaine de l'ouvrage est une rareté dans le monde des publications chinoises sur le Tibet et indique probablement une tentative de légitimer un effort évident de propagande[16]. Constatant que Wang et Nyima affirment que leur texte a pour but de réfuter la théorie de l'« indépendance tibétaine » mise en avant dans Tibet: A Political History de W. D. shakabpa et The Status of Tibet de Michael C. van Walt van Praag, Gray Tuttle est d'avis que ces deux ouvrages en langue anglaise sont essentiellement de la propagande à l'instar de celle produite par la RPC : « eux aussi s'efforcent de convaincre le lecteur de la validité d'une certaine perspective historique, souvent en mettant sous le boisseau des éléments pertinents qui vont à l'encontre de leur argumentation, en l'occurrence en faveur de l'indépendance historique du Tibet. En fait, l'historiographie associée à l'affirmation "Le Tibet fait partie de la Chine" et celle associée à la contre-affirmation de l'« indépendance tibétaine » plaquent toutes deux des notions anachroniques d'États-nations et même de droit international sur le passé. »[38].

L’anthropologue Heidi Fjeld cite un extrait du livre Le Statut du Tibet de Chine dans l'histoire  : « Les jeunes et belles serves devaient souvent « accompagner » les propriétaires de serfs la nuit venue, de sorte que plusieurs étaient obligées de subir l'humiliation de porter des enfants de familles nobles, de servir d'esclaves sexuelles, acte plus barbare que ceux des seigneurs féodaux de l'Europe du Moyen-Âge (...) Alors que la grande majorité des serfs subissaient l'anéantissement, l'oppression et les outrages par les officiels et les nobles, où pouvaient-ils se réfugier pour bénéficier des droits de la personne ? ». Cette publication chinoise poursuit en soutenant que la libération pacifique du Tibet par la Chine a apporté la justice et les droits de l'homme au peuple et lui a donné le pouvoir jusque-là réservé aux « propriétaires réactionnaires de serfs ». Heidi Fjeld ajoute que c'est dans le contexte de cette propagande officielle qui s'en prend à l'ancien système social tibétain et au rôle des familles nobles, qu'elle aborde dans son livre le rôle du milieu familial (kyesa) et les relations entre les milieux familiaux à Lhassa de nos jours[39].

Robert Barnett mentionne que le chapitre VI de Xirab Nyima comporte une thèse selon laquelle les Britanniques auraient fourni au gouvernement tibétain des informations sur les sympathisants communistes à Lhassa en 1949. Hugh Richardson démentit ces allégations[40]. Barnett remarque que dans ce même chapitre, Xirab Nyima affirme que lors de l'expédition militaire britannique au Tibet (1903-1904), 280 militaires britanniques ont été tués dans une seule escarmouche et 121 dans une autre, mais cela semble improbable (le nombre de morts côté britannique étant officiellement de 34)[41].

Anecdote[modifier | modifier le code]

En , lors de la célébration du 30e anniversaire de la normalisation des relations entre les États-Unis et la Chine, réunissant responsables chinois et américains (notamment l'ancien président américain Jimmy Carter, le diplomate Henry Kissinger, le président chinois Hu Jintao), le New York Times rapporte qu'à la réception qui avait suivi, le gouvernement chinois, pour souligner ses priorités par rapport à celles énoncées par Zbigniew Brzezinski, avait placé sur une table des piles de publications officielles, dont The Historical Status of China's Tibet[42].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) José Elías Esteve Moltó, Tibet, sur le site Oxford Bibliographies : « A historical review of Tibet's legal status that supports China's official view and openly criticizes the legal interpretations and conclusions in van Walt van Praag 1987. It also questions the analysis of important historical events made by the Tibetan politician and historian Shakabpa. »
  2. (zh) 中国西藏的历史地位, 北京市, 五洲传播出版社,‎ , 273 p. (ISBN 978-7-80113-303-8, OCLC 38097597, présentation en ligne) édition an anglais de 1997
  3. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove/Atlantic, Inc, 2007, 496 p., p. 106 : « Wang Jiawei et Nyima Gyaincain present the government's viewpoint in the Historical Status of China's Tibet. ».
  4. José Raimundo Noras, « O Tibete entre impérios: formação e sobrevivência de uma identidade cultural. Ensaio bibliográfico », Ler História [Online], 69, 2016, posto online no dia 07 Março 2017 : « O ponto de vista chinês no debate sobre a «questão tibetana» também tem sido explorado por alguns autores, quase todos chineses. A doutrina oficial da República Popular da China nasce da argumentação segundo a qual, de uma forma ou de outra, o Tibete sempre foi um domínio chinês, sensivelmente, a partir do século XIII. É esta perspetiva histórica – com algum fundamento, como vimos sobretudo no que respeita ao período posterior ao século XVII – que é defendida por Jiawei Wang e Nyima Gyaincain no livro The Historical Status of China’s Tibet. Essa obra constitui uma espécie de «história oficial chinesa» do «estatuto político» do Tibete. » (Traduction : Le point de vue de la Chine dans les débats sur la « question tibétaine » a été exposé par certains auteurs, presque tous chinois. La doctrine officielle de la république populaire de Chine repose sur l'argument selon lequel le Tibet a toujours été, sous une forme ou une autre, une dépendance de la Chine, en gros depuis le 13e siècle. C'est cette perspective historique (qui n'est pas sans quelque fondement ainsi qu'on l'a vu plus haut pour ce qui est de la période postérieure au XVIIe siècle) qui est défendue par Jiawei Wang et Nyima Gyaincain dans The Historical Status of China's Tibet. Ce livre constitue une sorte d'historiographie chinoise officielle du statut politique du Tibet).
  5. (en) Elliot Sperling, Tibet and China: The Interpretation of History Since 1950, China Perspectives, 2009/3 : « Works that deal more specifically with the question of Chinese sovereignty over Tibet, and which also highlight the Yuan period as the crucial era in the establishment of that sovereignty, can also easily be found. (21) See, among other works, ... ; Wang Jiawei and Nima jianzan, Zhongguo Xizang de lishi diwei (Historical Status of China’s Tibet), Wuzhou Propagation Publishing House, Beijing, 2000; »
  6. (en) Michael C. van Walt van Praag, The Status of Tibet: History, Rights and Prospects in International Law, Wisdom, Londres, 1987.
  7. (en) Derek F. Malher, Preface to Tsepon Wangchuk Deden Shakabpa's One Hundred Thousand Moons. An Advanced Political History of Tibet, Translated and Annotated by Derek F Mahler. 2 Volumes, Brill’s Tibetan Studies, Vol. 23. Brill, Leiden, Boston 2010 : « a thorough-going critique [...] directed at Michael C. van Walt van Praag ».
  8. (en) Wangchuk Deden Shakabpa, Tibet: A Political History, Yale University Press, New Haven and London, 1967.
  9. (en) Melvyn C. Goldstein (avec Cynthia M. Beall), Nomads of Western Tibet — The Survival of a Way of Life, University of California Press, 1990 (ISBN 0520072111 et 9780520072114), 191 p., p. 50 (Historical background) : « while Tibet was loosely subordinate to China for several hundred years prior to 1911, between then and 1951, it functioned as a de facto independent poltitical entity, although it never received de jure international recognition of an independent legal status separate from China ».
  10. (en) Barry Sautman, "Cultural genocide" and Tibet, in Texas International Law Journal, 1er avril 2003, reproduit sur le site allbusiness.com : « every state in the world recognizes that Tibet is part of China, and no state deems Tibet a colony. »
  11. (en) Jennifer M. Brinkerhoff, Digital Diasporas: Identity and Transnational Engagement, Cambridge University Press, 2009, 275 p., p. 23 (Introduction) : « [...] the United States continues to recognize the Tibetan Autonomous Region as part of the People's Republic of China. »
  12. Martine Bulard, Chine-Tibet, des identités communes, article reproduit sur le « site de l'UPMF de Grenoble »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) avec comme indications Le Monde Diplomatique, 30 avril 2008, ainsi que sur le blogue Planète Asie du Monde Diplomatique à la date du 30 avril 2008 : « Rappelons que les Nations unies n’ont jamais inclus le Tibet dans les pays à décoloniser (avant comme après 1971 – date du remplacement de Taïwan par la Chine populaire) et qu’aucun pays n’a reconnu le « gouvernement » tibétain en exil et donc la possibilité d’une indépendance ».
  13. Les Nations unies et la décolonisation.
  14. Dalaï-lama, Sofia Stril-Rever, Appel au monde, Éditions du Seuil, 2011, 360 p., p. 1942 (livre numérique) : « À ce jour, le gouvernement tibétain en exil n'est reconnu par aucune chancellerie. »
  15. Anne-Sophie Bentz, Les réfugiés tibétains en Inde : nationalisme et exil, Graduate Institute Publications, 2015, 266 p., p. 34 : « Je compte aussi, parmi les historiens chinois [...] Wang Jiawei et Nyima Gyaincain [...]. ».
  16. a et b (en) Gray Tuttle, Using Zhu Yuanzhang's Communications with Tibetans to Justify PRC Rule in Tibet, in Long Live the Emperor!, Uses of the Ming Founder across Six Centuries of East Asian History, Sarah Schneewind ed., Society for Ming Studies, Minneapolis, 2007, Ming Studies Research, No. 4, 508 p., Publisher: Center for Early Modern History (January 1, 2008), (ISBN 0980063906 et 978-0980063905), p. 414 : « It seems that the (fictional) names of the authors to whom this work is attributed were created from the names of the contributors to the text, as underlined in the following list of authors: Wang Gui, Tang Jiawei, Wu Wei, Xirab (Sherab) Nyima, Yang Gyaincain, which when combined yields the names: Wang Jiawei and Nyima Gyaincain. As these latter pseudonyms are listed as the authors, I will refer throughout this article to Wang and Nyima as the authors of the work. The joint Chinese and Tibetan authorship of this text is a rarity in the world of Chinese publications about Tibet but was probably an attempt to lend some legitimacy to an obvious propaganda effort. »
  17. (en) Postscript : « The Introduction and Chapters 8-9 were rewritten by Wang Gui; Chapters 1-4 by Wu Wei; Chapters 5 and 7 by Yang Gyaincain; Chapters 6 and 12 by Xirab Nyima; and Chapters 10 and 11, as well as the Concluding Remarks by Tang Jiawei. »
  18. Gray Tuttle, op. cit., p. 415: « This text, like the one explored in detail in this essay, was written jointly by Chinese and Tibetan scholars, although in both cases the lead author was Chinese. Sherab Nyima, the Tibetan historian listed as an author, teaches in Beijing, where the book was published, again by the state run Nationalities Publishing house there. Despite these Beijing connections, the title page lists this book as the product of the Sichuan tibetology institute’s major research assignment. »
  19. Cette monographie est citée sous la dénomination « Wang, G., Xiraonima, Tang, J. 1995. Comments on the Historical Status of Tibet » par les chercheurs chinois Xu Mingxu et Yuan Feng, dans « The Tibet Question: A New Cold War », in Barry Sautman, June Teufel Dreyer eds., Contemporary Tibet: Politics, Development and Society in a Disputed Region, Routledge, 2017, 386 p., 2017 (1st edition 2005).
  20. (en) Postscript : « The Chinese edition of this work has attracted great attention in China and was granted the 1996 Excellent Book Award in China. »
  21. a et b (en) Warren W. Smith Jr Book Review of Historical Status of China's Tibet by Wang Jiawei et Nyima Gyaincain, A Compilation of a series of programs on Radio Free Asia Tibetan Service by Warren W. Smith, sur le site Radio Free Asia : « This book was originally published in Chinese and distributed widely within China. It was awarded the Excellent Book Award in 1996. »
  22. Gray Tuttle, op. cit., p. 415, note 6 : « Xizang zizhi chu “Xizang zhengzhi shi” pingzhu xiaozu, Xiageba de Zangqu zhengzhi shi” yu Xizang lishi de benlai mianmu . »
  23. Gray Tuttle, op. cit., p. 415 : « This short book was compiled by a team of critics based in Tibet and published by the state-run nationalities Publishing House in beijing. »
  24. (zh) 王家伟 et 尼玛坚赞著, 中国西藏的历史地位 (Zhongguo Xizang de li shi di wei), 北京市, 五洲传播出版社,‎ , 273 p. (ISBN 7-80113-303-X, lire en ligne)
  25. (en) « Zhongguo Xizang de li shi di wei / Wang Jiawei, Nimajianzan / National Library of Australia », sur gov.au (consulté le ).
  26. (en) José Elías Esteve Moltó, Tibet, sur le site Oxford Bibliographies : « Original work published in Chinese and Tibetan with the title, The Historical Status of China’s Tibet (Beijing: China Intercontinental, 1997) ».
  27. (en) The historical status of China's Tibet, Pékin, China Intercontinental Press, , 333 p. (ISBN 978-7-80113-304-5, OCLC 39092468, lire en ligne)
  28. (en) « The historical status of China's Tibet / Wang Jiawei & Nyima Gyaincain / National Library of Australia », sur gov.au (consulté le ).
  29. Jiawei Wang et Nimajianzan, Le Statut du Tibet de Chine dans l'histoire, Pékin, China Intercontinental Press, (ISBN 978-7-5085-0259-5)
  30. (de) Historische Koordinaten Chinas Tibets, Pékin, China Intercontinental Press, , 379 p. (ISBN 978-7-5085-0257-1, OCLC 660338809, lire en ligne)
  31. (es) El estatus histórico del Tíbet de China, Pékin, China Intercontinental Press, , 359 p. (ISBN 978-7-5085-0258-8, OCLC 630491987, lire en ligne)
  32. (ru) 王家伟 et 尼玛坚赞 (trad. Нимацянцзан Ван Цзявэй), Исторический статус Тибета Китая, Pékin, Изд-во "Пять континентов",‎ , 331 p. (ISBN 978-7-5085-0281-6, OCLC 269352471, lire en ligne)
  33. (en) « Le statut du Tibet de Chine dans l'histoire (Book, 2008) [WorldCat.org] », sur WorldCat (consulté le ).
  34. (en) Editor's statement : « We think knowing something about the history of Tibet and its connection with China would be a good place to start. Nothing like a little bit of knowledge before you jump to conclusions one way or another. We plan to continue to update this history in coming editions. However, readers should recognize that this version of history is the Chinese view published by the Chinese government. We do not have a Tibetan rebuttal or Tibetan version of this troubled history. »
  35. Voir (en) Vol. 4, No 1, 2009; (en) Vol. 4, No 2, 2009 ; (en) Vol. 4, No 3, 2009 ; (en) Vol 5, No 1, 2010 ; (en) Vol. 5, No 2, 2010 ; (en) Vol. 5, No 3, 2010 ; (en) Vol. 6, No 1, 2011 ; (en) Vol. 6, No 2, 2011 ; (en) Vol. 7, No 1, 2012.
  36. Anne-Sophie Bentz, Les réfugiés tibétains en Inde : nationalisme et exil, op. cit..
  37. (en) John Powers, History As Propaganda: Tibetan Exiles versus the People's Republic of China, Oxford University Press, 2004, 224 p., p. 9.
  38. Gray Tuttle, op. cit., p. 416 : « As noted by Wang and Nyima in their introduction, this text was explicitly written to counter what the authors call the theory of “Tibetan independence” put forward in two popular English language assessments of the status of Tibet, Tibet: A Political History by W. D. shakabpa and The Status of Tibet, by Michael C. van Walt van Praag. To be fair, these accounts, like those produced in the PRC, are largely propaganda: they too set out to convince the reader of a particular political perspective, often ignoring pertinent evidence that runs counter to their argument, in this case for Tibet’s historic independence. In fact, the historiography associated with the “Tibet is a part of China” argument and with the “Tibetan independence” argument both project anachronistic ideas of nation-states and even western international law back into the past. »
  39. (en) Heidi Fjeld, Commoners and Nobles: Hereditary Divisions in Tibet, Nordic Institute of Asian Studies, 2005, (ISBN 8791114179 et 9788791114175), pp. 13-14: « This Chinese publication goes on to argue that China's 'peaceful liberation' of Tibet brought justice and human rights to the people, as the power was taken from the 'reactionary serf owners' and given to the people. It is within this context of official propaganda, attacking both the Tibetan social system and the role of the noble families in that society, that I shall explore the role of kyesa and inter-kyesa relations in Lhasa today »
  40. (en) Robert Barnett, Lhasa: Streets with Memories, p. 142 : « Claims that the British supplied the Tibetan government with details about Communist sympathizers in Lhasa in 1949 are made by Xirab Nyima in his contribution to Wang Jiawei and Nima Jianzhan's compilation, The Historical Status of Tibet (Beijing: China Intercontinental Press, 1997; published in Chinese as Wang Gui, Xiraonima, and Tang Jiawei, Xizang Lishi Diwei Bian—Ping Xiageba “Xizang Zhengzhishi” he Fanpulahe “Xizang de Diwei” The Historical Status of Tibet—A Response to Xiageba's [Shakapba's] “Political History of the Tibetan Region” and Fanpulahe's [Van Walt's] “The Status of Tibet” [Beijing: Nationalities Publishing House, 1995], chapter VI, part 13). Richardson denied that the British had any prior knowledge of the 1949 expulsion of Communist sympathizers and Chinese. »
  41. Robert Barnett, op. cit. : p. 150 : « Xirab Nyima's chapter in The Historical Status of Tibet claims that 280 British troops were killed in one skirmish alone and 121 in another, but this seems unlikely (Wang and Nima Jianzhan, The Historical Status of Tibet, chapter VI, section 8). »
  42. Edward Wong, U.S. and China Mark 30 years of Diplomatic Ties, The New York Times, 12 janvier 2009 : « Mr. Brzezinski gave a laundry list of international problems for which China could help the United States find solutions: the global financial crisis, climate change, Iran’s nuclear program, disputes between India and Pakistan and the Israeli-Palestinian conflict. But at a reception afterward, the Chinese government quietly underscored its own priorities. Prominently placed on a table were piles of government-published books with titles like “The Historical Status of China’s Tibet ».

Liens externes[modifier | modifier le code]