Ligne de Jarrie au Bourg-d'Oisans — Wikipédia

Ligne de
Jarrie au Bourg-d'Oisans
Image illustrative de l’article Ligne de Jarrie au Bourg-d'Oisans
Rame à vapeur à Gavet dans les années 1900
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Jarrie, Vizille,
Le Bourg-d'Oisans
Historique
Mise en service 1894
Fermeture 1946 – 1964
Concessionnaires VFD
Caractéristiques techniques
Longueur 34,800 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Anciennement à voie unique
Trafic
Propriétaire Département de l'Isère
Trafic aucun

La ligne de Jarrie au Bourg-d'Oisans était une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique du département de l'Isère, concédée à la Société des VFD en 1893 et reliant la gare de Jarrie - Vizille située sur la commune Jarrie au Bourg-d'Oisans en empruntant la vallée de la Romanche.

Cette ligne est ouverte au service voyageurs et marchandises le .

Cette ligne avait pour objectif de désenclaver la vallée de la Romanche et de desservir les nombreuses industries qui s'y trouvaient[1].

À la gare de Jarrie - Vizille, elle était connectée au réseau PLM sur la ligne des Alpes, et rejoignait à Vizille la ligne des VFD Grenoble - Vizille par Uriage-les-Bains et Gières.

Histoire[modifier | modifier le code]

La concession accordée à la Société des Voies Ferrées du Dauphiné (VFD) de 1893 à 1919 fut transférée à la Régie départementale des Voies Ferrées du Dauphiné (VFD) à partir de 1920.

En 1907, le tonnage transporté s'élève à 140 000 tonnes contre 40 000 en 1896, il est de 375 000 tonnes à la fin de la guerre et de 160 000 tonnes en 1938.

Au début des années 1930 une déviation est mis en place à vizille pour éviter la traversée des trains de marchandises dans la ville.

Cette ligne fut fermée à partir de 1946, et des autocars Chausson remplacèrent les rames voyageurs le entre Vizille et le Bourg-d'Oisans et le entre Jarrie et Vizille.

En 1951, la ligne Grenoble-Vizille par Uriage-les-Bains est fermée à tout trafic.

Le tronçon Jarrie - Vizille-Terrasse, est mis à double écartement voie normale et voie métrique en 1949. Il a été utilisé jusqu'à récemment pour le fret[2]. Cependant l'activité de la voie métrique cesse totalement en 1964 entre Livet et le Bourg-d'Oisans.

Le tronçon à voie normale est fermé au milieu des années 2000, en 2009 une locomotive était encore visible en gare de Vizille Terrasse[3].

Section Longueur Mise en service Fermeture voyageurs Fermeture marchandises
Jarrie-Vizille - Vizille 3 km 1893 1946 200?
Vizille - Rioupéroux 16 km 1893 1946 10-11-1964
Rioupéroux - Livet 3 km 1894 1946 10-11-1964
Livet - Le Bourg-d'Oisans 13 km 1894 1946 1946


Locotracteur des VFD traversant la Romanche en 1964

Infrastructure[modifier | modifier le code]

La voie ferrée est établie sur la route sur la totalité de son parcours (hormis sur la déviation de Vizille de 1931), ce qui explique sa construction très rapide.

En effet le premier tronçon Vizille-Rioupéroux fut ouvert en , un an seulement après l'obtention de la concession. Le reste de la ligne est ouvert en .

Vestiges et matériels préservés[modifier | modifier le code]

L'amorce de la ligne, en gare de Jarrie-Vizille, en 2009

La ligne est encore visible le long de la RD5 et RD1091 (anciennement route nationale 91) jusqu'à Jarrie, et la réutilisation de son emprise pour un tram-train est parfois évoquée[4]

La ligne no 3000 : Le Bourg d’Oisans - Vizille - Grenoble[5] d'autocars de Transisère, le réseau interurbain de l'Isère, est un lointain successeur de la ligne des VFD. La gare du Bourg-d'Oisans, préservée, est d'ailleurs un arrêt des cars Transisère.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joseph Mollin, art. cit. en bibliographie.
  2. « Département de l'Isère », Les Chemins de Fer Secondaires de France, sur trains-fr.org, FACS (consulté le ).
  3. gare vizile,(descendre dans la page)
  4. [PDF] « Tram-train grenoble vizille », sur transisere.fr, (consulté le ).
  5. [PDF] « 3000 Grenoble - Vizille - Bourg d’Oisans »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Horaires des lignes Transisère, sur transisere.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Mollin, « La voie ferrée de l'Oisans », Revue de géographie alpine, vol. 33, no 4,‎ , p. 671-692 (lire en ligne)
  • Henri Boyer et Patrice Bouillin (préf. Paul Chenguelia), Les voies ferrées du Dauphiné, Grenoble, Auto-édition Patrice Bouillin, , 335 p.
  • A. Stocco, « Transports dauphinois : des VFD aux VFT », La Vie du Rail, no 2136,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • ligne des VFD Historique et plusieurs photos
  • Sylvain Blanchard, Arnaud Oudard, « Vestiges des tramways VFD », Snotag.com, site non officiel sur les transports en commun de l'agglomération Grenobloise, (consulté le )
  • « Grenoble », Les tramways français dans les années cinquante, AMTUIR (consulté le )