Lille 2004 — Wikipédia

Lille 2004 est un projet culturel mené par la municipalité de Lille à l'occasion de sa désignation, avec Gênes, comme Capitale européenne de la culture en 2004.

Logo de Lille 2004

Ce projet, qui a connu 2 500 manifestations pour 9 millions de visiteurs, a été prolongé par Lille 3000 et notamment par la réhabilitation de l'ancienne gare de marchandises Saint Sauveur en centre culturel.

Genèse[modifier | modifier le code]

À l'origine, Lille était candidate pour l'attribution des Jeux olympiques d'été de 2004[1]. Elle fut préférée à Lyon pour présenter une candidature française, mais, en 1997, ne se qualifia pas parmi les dernières villes retenues par le Comité international olympique. Il fut décidé de ne pas laisser retomber l'élan populaire suscité autour de cette candidature[2]. Il fallait donc trouver un événement capable d'être tout autant fédérateur et susceptible de valoriser l'image de la ville[3].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Lille 2004 - Bal Blanc

Le « bal blanc » (les participants étaient invités à se vêtir de blanc), qui eut lieu le , marque l'ouverture officielle de Lille 2004[4]. Son succès fut inespéré : près de 500 000 personnes y participèrent[5].

Tout au long de l'année, des manifestations culturelles eurent lieu, notamment dans le cadre des « maisons-folie » qui accueillaient concerts et expositions. De nombreuses associations bénéficièrent de subsides élevés.

Selon les estimations des organisateurs, « Lille 2004 » a regroupé 193 communes de la région, plus de 2 500 manifestations culturelles (environ 60 % sur la métropole lilloise), fêtes et expositions, mobilisé 17 000 artistes (environ 50 % d'artistes régionaux) et réuni plus de neuf millions de visiteurs, contre dix millions attendu et sept millions en 2003[3].

Le bilan final de la manifestation fait état de retombées médiatiques et économiques considérables[6].

Les lieux de Lille 2004[modifier | modifier le code]

Le Tri Postal[modifier | modifier le code]

Ancien centre de tri de la poste, à proximité de la Gare. Désaffecté, Lille 2004 fut pour lui l'occasion d'être réhabilité pour devenir un lieu de spectacle et d'exposition. Il est composé de trois grands plateaux sur deux étages et le rez-de-chaussée.

L'Église Sainte-Marie-Madeleine[modifier | modifier le code]

Autre lieu restauré dans le cadre des manifestations de Lille 2004, l'église est transformée en lieu d'accueil d'expositions temporaires.

Le 2004[modifier | modifier le code]

Espace temporaire au sein du Centre Euralille, Le 2004 fut le plus volumineux de tous les espaces utilisés par Lille 2004.

Les Maisons Folies[modifier | modifier le code]

Les maisons folie sont d'anciennes usines ou lieux appartenant au patrimoine architectural qui ont été reconvertis et rénovés[7] dans le cadre de Lille 2004 en lieu de création artistique. Elles sont au nombre de douze et sont réparties non seulement sur la métropole lilloise mais aussi dans la région et en Belgique :

Manifestations culturelles[modifier | modifier le code]

Les métamorphoses[modifier | modifier le code]

Des artistes transforment et illuminent dans une ville un lieu, une rue, une place ou un monument.

Les expositions[modifier | modifier le code]

  • Flower Power (commissaires : Franck Gauherot, Seung-Duk Kim, Davier Douroux, Éric Troncy, Caroline David), divers lieux à Lille, du au
  • Cinémas du futur – Souffleurs d’images (commissaire Richard Castelli (en)), Le 2004 - Tri Postal à Lille, au
  • Voitures du futur (commissaires : Charles Robillard, Gilles Lacombe, Gilles Pérez), Tri Postal, du au
  • Robots ! (commissaire Richard Castelli), Tri Postal à Lille, du au
  • Robert Filliou, génie sans talent (commissaires : Sylvie Jouval, Jean-Hubert Martin, Joëlle Pijaudier-Cabot, Heike van den Valentyne), Musée d’art moderne de Lille-Métropole à Villeneuve-d'Ascq, du au
  • Roubaix : Phare textile (commissaires : Alice Morgaine, Bruno Gaudichon), La Piscine-Musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix, du au
  • Les nouveaux Jaquemarts (commissaire Richard Castelli), divers lieux à Lille, du au
  • Watteau et la fête galante (commissaires : Martin Eidelberg, Patrick Ramade), Musée des beaux-arts de Valenciennes, du au
  • Rubens (commissaires : Arnauld Brejon de Lavergnée, Hans Devisscher), Palais des beaux-arts de Lille, du au
  • Microfolies (commissaires : Richard Castelli, Caroline Naphegyi), Le 2004 - Tri Postal à Lille, du au
  • Les Afriques (commissaire : Laurent Jacob), Tri Postal à Lille, du au
  • Droog Event (commissaires : Renny Ramakers, Gijs Bakker), Tri Postal à Lille, du au

Les Mondes Parallèles[modifier | modifier le code]

Les Mondes Parallèles sont des week-ends thématiques qui ont permis au public de découvrir différentes cultures :

  • Afrique
  • Borderline
  • Chine
  • Eau bleue
  • Gand
  • Gênes
  • Jamaïque
  • Japon
  • Le Caire
  • Les fêtes galantes
  • Marrakech
  • Maximal
  • Métropole Tango
  • Montréal
  • New York
  • Pologne
  • Robots !

Les fêtes[modifier | modifier le code]

  • Le bal blanc
  • Les fallas : des sculptures de bois et de carton brûlées comme en Espagne
  • Géants/Reuzen : un grand rassemblement et un défilé de géants venus du monde entier

Littérature[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de Lille 2004 et sur le thème « migrations d'une heure ou d'une vie, d'ici et d'ailleurs, d'autres lieux et d'autres temps », huit auteurs de différents pays se sont attelés à écrire en prenant comme point de départ une nouvelle de Marie Desplechin. La parution d'une nouvelle inédite, distribuée ou téléchargée gratuitement a eu lieu chaque mois de à .

La totalité des nouvelles est parue sous le titre Nouvelles migrations (ISBN 2-913607-28-4).

Conséquences[modifier | modifier le code]

Pour prolonger le dynamisme insufflé par Lille 2004, le projet Lille 3000 (avec le même directeur artistique Didier Fusillier) est monté. Son coup d'envoi est donné le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lille: le prix des JO », L'Express, (consulté le )
  2. Claire Legros, « Lille a gagné une image », La Vie, (consulté le )
  3. a et b « Lille 2004, emplois 2014? », L'Express, (consulté le )
  4. Vincent Vantighem, « Lille a bien capitalisé depuis 2004 », 20 minutes, (consulté le )
  5. « Folle liesse à Lille. », Libération, (consulté le )
  6. Indicateurs de Lille 2004, sur le site Lille 2004
  7. « Lille 2004 en tête », L'Express, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christine Liefooghe, « Lille 2004, capitale européenne de la culture ou la quête d’un nouveau modèle de développement », Méditerranée, vol. 114,‎ (lire en ligne).