Liwa al-Quds — Wikipédia

Liwa al-Quds
Image illustrative de l’article Liwa al-Quds

Idéologie Nationalisme arabe
Nationalisme palestinien
Baasisme
Panarabisme
Objectifs Appuyer le régime syrien.
Lutte contre l'opposition syrienne et contre l'État islamique.
Lutte contre l'État d'Israël.
Statut Actif
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Drapeau de la Syrie Syrie
Période d'activité Depuis 2013
Organisation
Chefs principaux Mohammed al-Saïd
Mohammad Rafi †
Membres 3 500-5 000
Allégeance Drapeau de la Syrie Syrie
Financement Gouvernement syrien
Sanctuaire Drapeau de la Syrie Syrie
Groupe relié Drapeau de la Palestine FPLP-CG
Drapeau de la Palestine Armée de libération de la Palestine
Drapeau de la Palestine As-Saiqa
Hezbollah
Soutenu par Drapeau de la Syrie Syrie
Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau de la Russie Russie
Guerre civile syrienne

Le Liwa al-Quds (arabe : لواء القدس, la « Brigade de Jérusalem ») est une milice de palestiniens de Syrie pro-régime, fondée en 2013 pendant la guerre civile syrienne. La milice est majoritairement composé de Palestiniens sunnites du camp de réfugiés d'Al-Nairab. Elle est considérée comme la plus grande force paramilitaire fidèle au gouvernement syrien opérant dans la province d'Alep. Elle est accusée de crimes de guerre envers des civils syriens, constitutifs de crimes contre l'humanité.

Fondation[modifier | modifier le code]

Le Liwa al-Quds est formée en octobre 2013, dans le camp de réfugiés de Neirab, par une réorganisation de miliciens palestiniens[1],[2], soutenus et armés par le régime[3]. La plupart des combattants du groupe sont recrutés dans les camps de réfugiés palestiniens de Neirab et d'Handarat[2]. Les membres du Liwa al-Quds s'appelent eux-mêmes les « fedayin arabes de l'armée syrienne »[2],[4].

Composition[modifier | modifier le code]

La brigade compte à la fois des descendants de réfugiés Palestiniens et des Syriens de souche. La milice entretient des liens étroits avec l'Iran et la Russie, et est ravitaillée et entraînée par les forces armées russes[5].

En 2018, le groupe avait commencé à recruter d'anciens rebelles syriens qui avaient accepté de rejoindre des unités militaires pro-gouvernementales dans le cadre d'accords de réconciliation avec le gouvernement syrien. Plus de 150 anciens combattants de l'Armée syrienne libre avaient rejoint la Liwa al-Quds en 2019. Ils ont reçu une formation militaire et la supervision d'officiers russes au cours du premier trimestre de 2019[6].

Commandement[modifier | modifier le code]

Le groupe est dirigé par Mohammed al-Saïd[2],[4].

Zones d'opération[modifier | modifier le code]

Le Liwa al-Quds est surtout présent dans le gouvernorat d'Alep où il forme l'une des principales milices du régime syrien[1]. Il participe activement à la bataille d'Alep[4].

Pertes[modifier | modifier le code]

Selon les déclarations d'un commandant du Liwa al-Quds, les pertes de la brigade au cours de la guerre civile syrienne s'élèvent à plus de 200 tués et 400 blessés entre et [4].

En , Talel Naji, secrétaire-général adjoint du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), déclare que 1 858 Palestiniens sont morts en Syrie en combattants dans les rangs des forces gouvernementales et parmi eux 1 100 membres du Liwa al-Quds[7].

Crime contre l'humanité[modifier | modifier le code]

En 2024, le tribunal de La Haye qualifie la milice d’organisation criminelle dont les membres « étaient coupables de crimes de guerre tels que le pillage et la violence contre des civils et la privation illégale de liberté de civils »[8], constitutifs de crimes contre l'humanité[9]

Justice[modifier | modifier le code]

Le 24 mai 2022, un demandeur d'asile est arrêté aux Pays-Bas, il est suspecté d'avoir été un combattant de la milice Liwa al-Quds. Il est suspecté de crime de guerre et crime contre l'humanité. Il est entre-autres soupçonné d'avoir, en 2013, enlevé, détenu et maltraité un civil syrien, par la suite transféré dans une prison des services de renseignement de l'armée de l'air, où il aurait été torturé[10].

En janvier 2024, l'ancien milicien est déclaré coupable de détention illégale, traitement inhumain d'un civil, et de complicité de torture par la justice néerlandaise, il est condamné à 12 ans de prison. Il est acquitté pour le cas d'un autre civil enlevé la même nuit, le tribunal ne pouvant établir son implication personnelle[8].

Selon Public Prosecution Service, la milice Liwa al-Quds peut être classée comme « organisation criminelle visant à commettre des crimes internationaux », comme l'est déjà l'État islamique[10].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Aron Lund, Who Are the Pro-Assad Militias?, Fondation Carnegie pour la paix internationale, 2 mars 2015.
  2. a b c et d (en) Amir Toumaj, « Pro-government Palestinian militia fights in Aleppo », The Long War Journal,
  3. (en) « Syrian Government Crimes on Trial in the Netherlands », FAQs, District Court of The Hague, the Netherlands,‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d (en) Aymenn Jawad Al-Tamimi, « Overview of some pro-Assad Militias », Syria Comment,
  5. (en) « Liwa al-Quds, the Sunni face of Iran-backed militias », sur en.zamanalwsl.net (consulté le )
  6. (en) Khaled al-Khateb, « Ex-FSA fighters recruited by Damascus to fight opposition in northern Syria », sur Al-Monitor, (consulté le )
  7. « Talal Naji: Over 400 Members of PFLP-GC Killed in War-Torn Syria », Action Group for Palestinians of Syria,
  8. a et b (en) « Dutch court convicts pro-Syrian government militia member of illegally detaining, torturing civilian », sur AP News, (consulté le )
  9. « Rechtspraak.nl - Zoeken in uitspraken », sur uitspraken-rechtspraak-nl.translate.goog (consulté le )
  10. a et b (en-GB) Ministerie van Justitie en Veiligheid, « Alleged militia member associated with Syrian regime arrested in the Netherlands on suspicion of war crimes - News item - Public Prosecution Service », sur www.prosecutionservice.nl, (consulté le )