Liwa al-Tahrir — Wikipédia

Liwa al-Tahrir
Image illustrative de l’article Liwa al-Tahrir

Idéologie Nationalisme syrien
Objectifs Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad
Établissement d'une démocratie en Syrie
Statut Actif
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Gouvernorats de Raqqa et Hassaké
Organisation
Chefs principaux • Abdulkarim al-Obedi
Fait partie de Armée syrienne libre
Forces démocratiques syriennes (depuis 2015)
Guerre civile syrienne

Liwa al-Tahrir (arabe : لواء التحرير, la « Brigade de la Libération ») est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne fondé en 2014.

Drapeaux et logos[modifier | modifier le code]

Fondation et affiliations[modifier | modifier le code]

Abdulkarim al-Obedi, chef de Liwa al-Tahrir, à Al-Chaddadeh, le 2 mars 2016.
Un véhicule de Liwa al-Tahrir à Tall Abyad, le 24 juin 2015.

Le groupe est fondé le à Ras al-Aïn[1]. Constitué des combattants arabes[2], il se réclame de l'Armée syrienne libre[1] et rejoint en 2015 les Forces démocratiques syriennes[2],[3]. En 2016, il intègre également un temps Jaych al-Salam (en), un rassemblement de quatre groupes de l'Armée syrienne libre affiliés aux Forces démocratiques syriennes, mais Liwa al-Tahrir redevient indépendant et Jaych al-Salam est dissout au bout de quelques mois[3].

Idéologie[modifier | modifier le code]

Dans le communiqué annonçant sa fondation, le groupe affirme défendre la démocratie et déclare que « la foi leur impose le maintien des libertés publiques et individuelles et de préserver l'unité du territoire syrien et la défense de toutes les composantes du peuple syrien »[1].

Organisation[modifier | modifier le code]

Le groupe est commandé par Abdulkarim al-Obedi, dit « Abou Mohamed Kafr Zita », un ancien chef de la Brigade al-Farouq qui avait pris part à la prise de Ras al-Aïn en , avant d'être blessé en juin 2013 dans des combats contre l'État islamique en Irak et au Levant[1],[4].

Actions[modifier | modifier le code]

En 2015, le Liwa al-Tahrir prend part à la bataille de Tall Abyad[4].

En , un conflit éclate entre le Liwa al-Tahrir et les Kurdes des YPG, la principale faction des Forces démocratiques syriennes (FDS)[2],[5],[6],[7]. Abdulkarim al-Obedi accuse alors les YPG de ne pas se coordonner suffisamment avec son groupe[4],[7] et le , le Liwa al-Tahrir annonce qu'il se retire des FDS « en raison de la politique autoritaire et hégémonique menée par les Kurdes »[2]. Un chef subalterne du Liwa al-Tahrir, Abou Ali, affirme également que des tensions sont apparues car son groupe refusait d'affronter l'Armée syrienne libre dans la région de Manbij[4]. En réaction, les YPG encerclent le village de Quneitra, près de Tall Abyad, possiblement avec l'intention d'arrêter le chef du Liwa al-Tahrir[4]. Des combats éclatent alors, qui auraient fait trois morts pour le Liwa al-Tahrir et six chez les YPG[4]. Abdulkarim al-Obedi et une cinquantaine de membres de la brigade prennent ensuite la fuite et se replient vers Jarablus pour rejoindre les rebelles de l'Armée syrienne libre soutenus par la Turquie[2],[4]. Cependant le reste des combattants du Liwa al-Tahrir demeure au sein des FDS[2].

En 2017, le Liwa al-Tahrir participe à la bataille de Raqqa[2]. Certains de ses combattants y portent l'écusson des YPG[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d الجيش الحر يشكّل لواء التحرير في مدينة رأس العين بالحسكة, ARA News, 13 septembre 2014.
  2. a b c d e f g et h Matthieu Delmas, « À la reconquête de Raqqa, avec la Brigade de la liberté », Le Figaro,
  3. a et b Cody Roche, « Factions Fighting in the Syrian Civil War »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Bellingcat,
  4. a b c d e f et g (en) Fehim Tastekin, « US backing ensures Arab-Kurd alliance in Syria will survive », Al-Monitor,
  5. Wassim Nasr, #Syrie Liwa alTahrir (arabe) se confronte au #YPG #Kurde et quitte les #FDS avant de rejoindre #Jarabulus via la #Turquie, twitter, 2 septembre 2016.
  6. Paul Antonopoulos, « Arab group leaves Kurdish YPG-led Syrian Democratic Forces », Al-Masdar News,
  7. a et b (en) « Tension continues after clashes between factions of the Syria Democratic Forces » Accès libre, The Syrian Observatory For Human Rights,