Lockheed P-38 Lightning — Wikipédia

Lockheed P-38 Lightning
Vue de l'avion.
Un P-38J aux couleurs des forces armées des États-Unis ; cet appareil est le 5 000e P-38 construit.

Constructeur Lockheed
Rôle Chasseur lourd
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait (Fuerza Aérea Hondureña)
Coût unitaire 97 147 dollars (en 1944)[1]
Nombre construits 10 037[2]
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Allison V-1710
Nombre 2
Type Moteur V12 à refroidissement liquide
Puissance unitaire 1 250 ch[3]
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 15,85 m
Longueur 11,53 m
Hauteur 3,91 m
Surface alaire 30,43 m2
Masses
À vide 5 800 kg
Avec armement 7 940 kg
Maximale 9 798 kg
Performances
Vitesse maximale Avec le WEP : 712 km/h
À régime normal : 666 km/h
Vitesse de décrochage 169 km/h
Plafond 13 400 m
Vitesse ascensionnelle 1 446 m/min
Rayon d'action P−38J : 725 à 4 185 km
Charge alaire 260,9 kg/m2
Rapport poids/puissance 4,6 kg/ch
Facteur de charge 13,5
Armement
Interne 1 canon HS-404 de 20 mm
4 mit. M2 de 12,7 mm
Externe 2 bombes,
10 roquettes de 127 mm
ou 1 torpille

Le Lockheed P-38 Lightning est un avion militaire de la Seconde Guerre mondiale conçu par Hall Hibbard et Clarence Johnson pour l'avionneur américain Lockheed. Doté d'une silhouette inhabituelle en raison de sa conception bimoteur bipoutre à nacelle centrale contenant le cockpit et l'armement, il est développé comme intercepteur à long rayon d'action et utilisé pendant le conflit mondial pour la chasse, l'escorte à longue distance de bombardiers, l'attaque au sol, la photographie aérienne. Une version est développée pour la chasse de nuit.

Un prototype du P-38 effectue son premier vol le aux mains de Benjamin Kelsey. L'avion entre en service actif en 1942 et est déployé sur tous les théâtres d'opération. Il reste le seul avion bipoutre des forces américaines jusqu'à l'arrivée du chasseur nocturne Northrop P-61 Black Widow.

Les as américains détenant le plus grand nombre de victoires sur le théâtre Pacifique les ont obtenues sur cet appareil : Richard Bong (40 victoires), Thomas McGuire (38 victoires) et Charles H. MacDonald (27 victoires). C'est au cours d'une mission de reconnaissance à bord d'un P-38 que disparaît l'écrivain français Antoine de Saint-Exupéry, le .

Le P-38 poursuit sa carrière pendant une vingtaine d'années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, au sein de différentes forces armées.

Conception[modifier | modifier le code]

Contexte du développement[modifier | modifier le code]

Définition du projet[modifier | modifier le code]

Après la crise de 1929, l'argent est rare et les budgets militaires américains très réduits. Cependant, à partir de 1935, la menace que fait peser l'Allemagne nazie sur l'Europe se fait plus inquiétante. Aux États-Unis, les militaires décident qu'il est temps de débloquer des moyens pour la recherche, notamment pour l'aviation.

Début 1937, le premier lieutenant Benjamin S. Kelsey, alors responsable du pôle de développement des chasseurs au Material Command, ainsi que Gordon P. Saville terminent la rédaction de deux cahiers des charges pour de nouveaux chasseurs de haute performance. Ils portent les numéros X-608 et X-609. Le X-609 concerne un chasseur monomoteur et est adressé aux constructeurs Bell, Curtiss et Seversky. Le cahier des charges X-608 est celui qui donnera naissance au P-38. Il est adressé à Boeing, North American, Bell, Grumman et Lockheed. Il définit le principe d'un intercepteur, mot utilisé par les deux hommes pour contourner les restrictions dictées par l'Aircorp quant aux chasseurs, selon lesquelles l'appareil doit être monomoteur et disposer d'une capacité maximale d'emport d'armement de 230 kg. Or, Kelsey veut un minimum de 450 kg d'armement et un appareil bimoteur[4].

Le projet ainsi défini porte sur un chasseur monoplace et bimoteur doté d’un long rayon d’action et de performances élevées, selon le récapitulatif ci-dessous :

Cahier des charges X-608
Vitesse maximale 580 km/h en palier à 6 100 m

410 km/h au niveau de la mer

Taux de montée Capable de monter à 6 100 m en 6 minutes
Autonomie 1 heure à la vitesse maximale
Distance de décollage 670 m (avec passage des 15 m)
Armement 1 canon de 20 mm avec 50 obus

4 mitrailleuses avec 200 cartouches chacune

Surfaces mobiles Métalliques
Train d'atterrissage Tricycle (afin de faciliter la manutention au sol)

Développement par Lockheed[modifier | modifier le code]

À Burbank, en Californie, l'époque est difficile pour Lockheed qui accumule les pertes depuis quelques années. C'est un constructeur réputé et ses appareils sont souvent utilisés pour établir des records de vitesse ou de distance (en particulier ceux d’Amelia Earhart), mais cela ne suffit pas. Aussi, le document « X-608 » est-il étudié avec le plus grand soin.

Deux hommes sont chargés du dossier : Hall Hibbard, concepteur en chef, et Clarence Johnson, son assistant. Pour Johnson, la difficulté majeure est le manque de puissance des moteurs. Aussi, jette-t-il son dévolu sur le V12 Allison V-1710-B d’une puissance de 1 000 ch qui lui semble prometteur. Les deux hommes réfléchissent alors à de nombreuses configurations : un moteur dans le nez, deux moteurs à l'avant des ailes, deux moteurs à l'arrière, etc[5] Cependant, la configuration bipoutre à nacelle centrale obtient rapidement leur approbation. L'appareil qu'ils dessinent a un train d'atterrissage tricycle, conformément aux spécifications du cahier des charges. Pour l'armement, le nez leur paraît être une excellente plate-forme de tir, d'autant qu'ils peuvent y concentrer une bonne puissance de feu, mais ils hésitent encore sur l'armement à y intégrer. L'avantage de disposer l'armement dans le nez et non dans les ailes comme la majorité des chasseurs de cette époque est d'éviter la limite de distance de tir dicté par la convergence des armements. En effet, le tir de mitrailleuses logées dans les ailes est réglé pour se croiser à une certaine distance à laquelle le pilote doit ajuster sa cible. Avec des armes parallèles, le tir est efficace pour toute distance jusqu'à 900 m[6].. Clarence se penche sur l’élaboration du dossier, numéroté M12-36 puis no 221.

La géométrie du nouvel appareil dérive de celle du Lockheed L-12 Electra, lui aussi dessiné par Johnson. Un L-12 sera d'ailleurs modifié avec un train tricycle pour mener notamment des essais d'appontage, lesquels se révèlent concluants.

Le XP-38[modifier | modifier le code]

XP-38

Le développement débute, l’avion reçoit le no 22 dans la nomenclature de Lockheed. La présentation du projet ne se fait pas attendre : elle a lieu le à Wright Field. Elle est suivie par la signature du contrat par l’USAAC représentée par le Major R. W. Propst, le . Le contrat porte le numéro W-535-AC-9974, et prévoit la livraison d’un prototype (estimé à 157 500 $), de deux maquettes de soufflerie (650 et 850 $), de la maquette d’aménagement livrable sous 60 jours (2 000 $) ainsi que de diverses documentations comme le manuel et le dossier de calcul. À ce coût, Lockheed allait devoir ajouter 761 000 $[7]. Les moteurs choisis sont les Allison V-1710-15 et -11, l’un tournant à gauche et l’autre à droite pour obtenir un couple de renversement nul. Le contrat prévoit que le premier avion de série devait être livré onze mois plus tard, délai qui ne sera pas respecté (le premier P-38 de série a été livré 19 mois après la signature du contrat). Enfin, tous les vols d’essais doivent se dérouler sur la base de March Field en Californie.

Le , le prototype XP-38 au numéro de série 37-457 est chargé sur camion et roule vers March Field. Les premiers essais de roulage ont lieu, accompagnés d’un premier problème concernant une surchauffe des freins. Un incident a lieu lors d’un essai à 95 km/h, l’appareil ne parvient pas à s’arrêter en bout de piste et termine sa course dans un fossé. Un changement de fournisseur pour les freins et l’ajout d’une pompe hydraulique régleront rapidement ce problème.

XP-38 en vol

Le a lieu le premier vol, avec aux commandes Benjamin Kelsey[8]. Après le décollage, l’avion se met à vibrer. Un avion suivant le XP-38 constate visuellement que les volets battent librement dans le vent. Le pilote les rentre, continue le vol et parvient à atterrir. De par l’angle supérieur nécessaire à l’atterrissage sans volets, le bas des deux dérives frotte sur la piste ce qui occasionne de légers dégâts. On constate alors que les tringles en aluminium agissant sur les volets ont cédé, leur dimensionnement étant insuffisant. Les tringles en aluminium sont remplacées par des tringles en acier plus lourdes mais plus robustes[9].

Les essais continuent ensuite à Wright Field en Ohio. En cinq heures de vol, l’appareil égale la vitesse record de l’avion d’Howard Hughes. Ce dernier avait réussi à relier Los Angeles à New York en 7 heures 28 minutes et 35 secondes. Le , Kelsey décolle de March Field aux commandes du XP-38[10], en direction de Wright Field. Si le vol se déroule convenablement, le but est de continuer vers New-York afin de battre le record de vitesse. L’appareil arrive à Amarillo au bout de 2 heures 45 minutes, puis à Wright Field 2 heures et 48 minutes plus tard. La poursuite du vol vers Mitchell Field à Long Island est autorisée par le Général Henry « Hap » Arnold. Lors de l’approche finale à Long Island, le prototype perd de la puissance. Le pilote aux 3 997 heures de vol se pose en catastrophe sur un terrain de golf, après avoir touché la cime des arbres. L’avion est partiellement détruit et le pilote s’en sort indemne. Il est établi qu’une cause possible est le givrage des carburateurs sur les deux moteurs simultanément, l’appareil étant dépourvu d’un système antigivrage. Le fait que le pilote ait voulu atterrir le plus près possible du seuil de piste afin de ne pas faire trop chauffer les freins, avec pour conséquence de réaliser un plan d’approche assez bas, est un facteur ayant participé à l’accident.

Les prototypes YP-38-LO[modifier | modifier le code]

YP-38

Deux mois et demi après ce succès et malgré l'incident en fin de vol, la Lockheed signe avec l’Aircorp un contrat de 2 180 728 $ incluant la construction de 13 prototypes de présérie YP-38-LO ainsi que d’une cellule d’essais statiques[Note 1]. Le bureau d’étude définit ainsi le modèle 122 en . Il sera doté de moteurs Allison V-1710-27 et -29, d’un turbocompresseur General Electric B-2, d’une nouvelle entrée d’air sur le capot moteur, les radiateurs sont agrandis et l’armement est modifié, le canon de 20 mm laisse place à un 37 mm avec 15 obus et deux des quatre mitrailleuses de 12,7 mm sont remplacées par des 7,62 mm. La masse de l’avion est évaluée à 6 124 kg et sa vitesse maximale est estimée à 652 km/h.

Le premier YP-38-LO sort d’usine en , son premier vol a lieu le [11] aux mains de Marshall Headle, et le dernier YP-38 sera livré en . Lors de la campagne d’essais menée par Lockheed et l’Army Air Corps, les prototypes d’essais seront surnommés « Yippees », selon la prononciation américaine du Y et P.

Durant les essais en vol, un pilote signale un phénomène de vibrations à haute vitesse, en . Alors que le pilote effectue un piqué à 800 km/h depuis 9 000 m, des vibrations se font sentir et les commandes se durcissent, empêchant de redresser l’avion. Le pilote réussit finalement à redresser grâce au compensateur de profondeur.

Pour l’USAAC, ce problème vient du phénomène de flottement aéroélastique, une entrée en résonance du gouvernail ou des ailerons. Des masselottes sont installées sur la gouverne de profondeur, mais cette modification n’a aucun effet. Le vrai problème est découvert plus tard. Les vibrations étaient provoquées par une turbulence qui se formait à haute vitesse entre l’aile et la nacelle centrale. Un nouveau raccord spécialement dessiné est installé, ce qui règle le problème.

Problème de compressibilité à haute vitesse[modifier | modifier le code]

Un YP-38 dans la soufflerie Lanfley

Un autre problème découvert lors de la campagne d’essais du YP-38 est celui de la compressibilité de l’air à très haute vitesse. Cet aspect de l’aérodynamique était assez méconnu à l’époque. Afin de tester des solutions, les pilotes réalisaient fréquemment des piqués depuis de hautes altitudes. Le , Ralph Virden effectue un de ces piqués à bord du premier YP-38 avec compensateur de profondeur modifié, mais lors de la ressource, à 860 km/h, l’empennage se décroche et l’appareil s’écrase, tuant son pilote.

Ce n’est pas le seul accident ayant impliqué un YP-38. Alors que le P-38E entrait en service, deux autres YP-38 étaient détruits à la suite de pannes moteur, le et . Deux accidents eurent aussi lieu les et . Les avions restants furent réformés. Finalement, seul un YP-38 survivra jusqu’à la fin de la guerre : le numéro 38-690. Il fut cédé au Park Air College pour servir de cellule instruction alors qu’il comptait 234 heures de vol.

Sous les ordres des patrons de Lockheed Robert E. Gross et Hall Hibbard, l’aérodynamicien Theodore von Kármán prend les rênes du travail aérodynamique sur le P-38. Après étude, il conclut que le problème rencontré est d’un nouveau genre, nécessitant l'étude des phénomènes aérodynamiques supersoniques. En attendant, le Général Arnold interdit de vol tous les P-38 tant que la cause du problème n'est pas identifiée. Le National Advisory Committee for Aeronautics (NACA) est chargé des recherches. Une série d’essais est donc lancée dans la soufflerie de Wright Field, en utilisant le deuxième YP-38.

C’est en que le problème est identifié. Une onde de choc se produirait sur l’extrados de l’aile à partir de Mach 0,67, créée par la circulation de l'air à cet endroit, qui s'y déplace à Mach 1. Cette onde de choc se déplace d’avant en arrière en oscillant. Arrivée à la queue, cette surpression déforme l’empennage qui produirait ainsi plus de portance, d’où l’accentuation du piqué et le durcissement des commandes. Découle de ces découvertes une liste de modifications recommandées par le NACA. Elles comprennent l'augmentation de la longueur de la corde de l’aile entre la nacelle et les moteurs afin d'accroître la vitesse critique, un nouveau dessin pour les contours de la nacelle permettant d’éliminer 30 % de la surpression, le changement du profil d’aile Naca 23016 vers un 66-115 et enfin l’installation des radiateurs dans l’épaisseur de l’aile. De par la complexité de la conception qu’elle impliquent, les modifications sont laissées de côté par Lockheed, qui préfère s’orienter vers une solution moins coûteuse qu’elle pourra mettre en œuvre rapidement.

Après de nouveaux essais dans la soufflerie de l’Ames Aeronautical Laboratory, deux solutions sont proposées. La première est la modification de la section centrale de l’aile, applicable directement aux P-38 déjà en service, qui améliorerait le comportement de l’avion en piqué à haute vitesse. La deuxième est l’intégration de volets de piqué. Deux intégrations sont étudiées : une sur les parties centrales de l’aile (entre la nacelle et les moteurs) et l’autre sur les parties extérieures. Le premier essai a lieu avec la deuxième configuration, Kelsey aux commandes. Alors qu’il tente de sortir les volets au cours d’un piqué à la vitesse maximale, la poignée lui reste dans les mains. Il tire alors sur le volant. Une aile de l’avion se brise ainsi que l’empennage. Kelsey a le réflexe de sauter en parachute et survit à l’accident. Le crash a lieu près de Calabasas en Californie.

Fin 1943, plusieurs centaines de kits de modification sont produits et envoyés en Afrique du Nord, en Europe et dans le Pacifique. Les volets de piqué furent montés sur les avions de production à partir du modèle P-38J-28-LO, en . Les pilotes volant sur les modèles précédents avaient la consigne de ne pas faire de piqué.

Production[modifier | modifier le code]

P-38LO, D et E[modifier | modifier le code]

P-38LO

Les premières livraisons de la version de préproduction LO à l'US Army ont lieu en . La commande prévoit 66 appareils, 29 sont livrés et affectés au 1st Pursuit Group (en), alors escadron d'expérimentation, tandis que les 37 autres avions de la commande seront livrés sous la variante D. Le P-38LO est la première version du P-38 doté d'armement, avec son canon de 37 mm et ses 4 mitrailleuses de 12,7 mm, bien que tous les appareils n'en soient pas équipés en sortie d'usine. À noter que le premier LO sera transformé en biplace d'entraînement, avec l'ajout d'un cockpit et de doubles commandes sur la nacelle gauche.

P-38D

Les premières livraisons de P-38D ont lieu à partir de . Tout comme les LO, la plupart sortent d'usine sans armement, ou avec des armes factices. Les mieux équipés ne seront même pas dotés du canon T9 de 37mm (en), du fait de sa faible ergonomie (cadence de tir faible pour un encombrement et une masse importants). C'est sur cette version que les raccords de fuselage sont installés en premier, après leur développement sur les YP-38. La quasi-totalité des P-38D sont eux aussi transférés au 1st Pursuit Group (en). Le P-38D n'est pas encore opérationnel, mais l'ajout d'équipements dans le but de le militariser a déjà des répercussions sur ses performances. La masse augmente de 300 kg à vide et 600 kg en charge, la vitesse maximale passe à 628 km/h tandis que la vitesse de croisière chute de 50 km/h. Les 20 000 pieds sont maintenant atteints en huit minutes, contre six minutes pour le XP-38. La distance franchissable diminue de 1850 à 1 560 km. Seul le plafond augmente en passant de 38 000 à 39 000 pieds.

P-38E

Le P-38E est la version qui déterminera la configuration définitive de l'armement. Elle est produite à 210 exemplaires. Le canon retenu est finalement le Hispano-Suiza HS-404 de 20 mm dont la licence a été accordée à Colt sous le nom M1, associé à quatre mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm. En outre, 2000 modifications pour la plupart mineures sont demandées par l'USAAF.

P-38F, G et H[modifier | modifier le code]

P-38F

Cette version est une évolution notable, livrée à 527 exemplaires à partir de . L'armement est complet, l'appareil reçoit du blindage, des réservoirs auto-obturants, des volets de combat ainsi que deux pylônes entre la nacelle centrale et les moteurs, permettant de recevoir des réservoirs supplémentaires de 625 litres ou des bombes de 1 000 livres. Les moteurs sont des V-1710-49/-53 F-5 développant 1325 ch. Ce gain de puissance important compense tout juste le surpoids de 800 kg de l'appareil. Avec les réservoirs auxiliaires, la distance franchissable passe à 3 100 km, mais l'appareil met maintenant neuf minutes pour monter à 20 000 pieds.

P-38G

Cette version est assez proche du P-38F. Les moteurs sont des V-1710-51/-55 F-10, qui ne développent pas plus de puissance que la version précédente mais sont plus endurants. Les points d'emport sont renforcés et peuvent maintenant accueillir des réservoirs de 1 200 litres ou des bombes de 2 000 livres. La vitesse maximale de cette version est de 644 km/h, et l'avion peut voler à 548 km/h pour une distance franchissable de 3 900 km.

P-38H

Seuls les moteurs changent, des V-1710-89/-91 F-17 d'une puissance de 1425 ch sont installés, les mêmes qui équiperont plus tard le P-38J.

P-38J, L et M[modifier | modifier le code]

P-38J

P-38L

P-38M

Carrière opérationnelle[modifier | modifier le code]

Le P-38 Lightning et ses dérivés sont utilisés sur tous les théâtres d'opérations de la Seconde Guerre mondiale par les United States Army Air Forces (USAAF) à partir de 1942. Grâce à son important rayon d'action, il se distingue notamment dans le Pacifique. C'est avec cet avion que le premier-lieutenant Rex T. Barber (en) abat le G4M Betty qui transporte l'amiral Isoroku Yamamoto au-dessus de l’île de Bougainville lors de l'opération Vengeance.

Sur le European Theater of Operations (l’ETO), les P-38 servent au sein de la 8th USAAF et de la 9th USAAF. Plus au sud, ils servent au sein de la 15th USAAF qui intervient sur le Mediterranean Theater of Operations (le MTO). C'est l'arrivée de ce chasseur sur le théâtre d'opérations européen qui permet le bombardement avec escortes de villes allemandes éloignées. En effet, sa distance franchissable surclasse nettement celle du Spitfire ; il est le seul capable d'escorter les bombardiers au-dessus de l'Allemagne ou de l'Autriche jusqu'à l'arrivée du P-51 Mustang. Les Allemands le surnomment Gabelschwanz Teufel, signifiant « diable à queue fourchue ».

Parmi les nombreux pilotes de P-38 ou dérivés se trouve le pilote-écrivain français Antoine de Saint-Exupéry, qui disparaît au large de Marseille le , au cours d'une mission Bastia-Chambéry avec son F-5B-1-LO (un P-38 de reconnaissance photo, non armé). Il y a aussi les deux pilotes américains de la Deuxième Guerre mondiale ayant abattu le plus d'avions ennemis : Richard I. Bong (plus grand as américain de l'histoire avec 40 victoires, toutes sur P-38) et Thomas McGuire (second plus grand as, 38 victoires, toutes sur P-38), tous deux sur le théâtre d'opération du Pacifique.

Variantes du Lightning[modifier | modifier le code]

  • XP-38

Prototype d'un chasseur à long rayon d'action. Deux moteurs Allison V12. Armement composé de deux mitrailleuses calibre .50, deux de calibre .30 et un canon de calibre 23 mm (jamais installé). L'appareil bat de nombreux records mais est détruit le lors d'un atterrissage d'urgence.

  • YP-38-LO (13 exemplaires pour les tests)

Appareils semblables au prototype, à l'exception des hélices et du canon (37 mm au lieu du 23 mm).

  • P-38-LO (30 exemplaires)

Première production de série. Appareils utilisés pour les tests et l'entraînement. Blindage très limité. Quatre mitrailleuses de calibre .50 et un canon de 37 mm.

  • XP-38A-LO

Prototype destiné à tester le cockpit pressurisé.

  • P-38D-LO

Presque identique au P-38-LO, mais avec un équipement militaire plus développé, réservoirs auto-obturants, blindage plus épais. Ajout des phares et d'un système d'oxygène basse-pression.

  • P-38E-LO (210 exemplaires)

Semblable au P-38D. Système hydraulique revu et corrigé. Canon de 37 mm remplacé par un canon de 20 mm. La plupart des 210 exemplaires sont équipés d'une radio SCR274N. Quelques exemplaires sont convertis en F-4-I-LO.

Chaîne de fabrication du P-38
  • P-38F-LO

Alourdi mais doté de moteurs plus puissants, le P-38 F est la première version du P-38 Lightning à être considérée comme apte au combat. Il reçoit également des attaches pour installer des bombes de 2 000 livres ou des réservoirs largables, et ses volets sont modifiés. Le P-38 F connaît son baptême du feu en août 1942 dans les Aléoutiennes, mais ses premières utilisations massives datent du Débarquement allié en Afrique du Nord en et des opérations en Nouvelle-Guinée durant l'automne.

  • P-38G-LO

Semblable au modèle F, mais avec une nouvelle motorisation (V-1720-51/55).

  • P-38H-LO (601 exemplaires dont 128 terminés ou convertis en F-5C-LO)

Motorisation par deux V-1710-51/55 à refroidissement liquide. Renforcement de la structure pour emporter une charge de 3 200 lbs.

  • P-38J-LO (2 970 exemplaires dont variantes F-5E et F-5F)

Changements physiques importants sur cette version, avec notamment de gros radiateurs pour un meilleur refroidissement. Capacité des réservoirs plus importante. Verrière plus résistante aux balles et avec une meilleure visibilité. Nouveaux volets de descente et ailerons assistés.

  • P-38K-LO (1 seul exemplaire)

Identique au P-38J mais avec une modification au niveau des hélices et un moteur V-1710-75/77.

  • P-38L-LO/VN (3 810 exemplaires pour la version LO et 113 exemplaires L-VN construits par Vultee)

Semblable au P-38J mais moteur V-1710-111/113. Phares d'atterrissage dans les ailes. Emplacements pour dix roquettes de cinq pouces sous les ailes.

  • P-38M-LO (75 exemplaires)

Conversion du P-38L en chasseur nocturne biplace, avec radar monté dans une nacelle sous le nez. Peinture noire de rigueur.

Variantes photo[modifier | modifier le code]

Plusieurs versions sont utilisées pour la reconnaissance aérienne :

  • XFO-1

Cinq F-5B-LO sont assignés à l'US Navy en Afrique du Nord.

  • F-4-1-LO (99 exemplaires)

Version photo du P-38E. Pilote automatique, et quatre appareils photos K-17 en lieu et place des mitrailleuses et canon.

  • F-4A-1-LO (20 exemplaires)

Identique au F-4-I-LO, mais basé sur le P-38F.

  • F-5A-1-LO (20 exemplaires)

P-38G transformé en version photo.

  • F-5A-10-LO (140 exemplaires)

P-38G transformé en version photo

Le F-5B et ses appareils photos dans le nez
  • F-5A-2-LO (1 exemplaire)

P-38E n°41-2157 transformé en version photo.

  • F-5B (200 exemplaires)

P-38-J-10-LO transformé en version photo. C'est à bord d'un F-5B-1-LO qu'a disparu Antoine de Saint-Exupéry en 1944.

  • F-5C (123 exemplaires)

P-38H transformé en version photo.

  • XF-5D (1 exemplaire)

Basé sur le F-5A-10-LO, nez en plexiglas et poste d'observation. Appareil photo vertical et deux mitrailleuses calibre .50.

  • F-5E

P-38-J transformé en version photo.

  • F-5E-2-LO (100 exemplaires)

P-38-J-15-LO transformé en version photo.

  • F-5E-3-LO (105 exemplaires)

P-38-J-25-LO transformé en version photo.

  • F-5E-4-LO (500 exemplaires)

P-38-L-1-LO transformé en version photo.

  • F5F-3-LO

P-38L-5-LO transformé en version photo.

  • F5G-6-LO

Quasi identique au F-5F-3-LO, mais avec des appareils photos différents.

  • Modèle 322 (243 exemplaires)

Lightning construits pour la RAF, mais seuls trois ont été effectivement livrés. Tous les autres ont été récupérés par l'USAAF et utilisés pour l'entraînement des pilotes.

Pays opérateurs[modifier | modifier le code]

Allemagne Nazie[modifier | modifier le code]

Luftwaffe

Australie[modifier | modifier le code]

Royal Australian Air Force

La RAAF a reçu cinq F-4 à partir du 31 août 1942[12]. Ces avions ont été utilisés pour des sorties de reconnaissance photo de première ligne. Trois ont servi avec le 87e Escadron de la RAAF et deux étaient attachés à une unité de chasse, le 75e Escadron. Le premier à entrer en service au sein de la RAAF, le A55-1 fut aussi le dernier à prendre sa retraite, à la suite d'un crash le 1er septembre 1944.

République de Chine[modifier | modifier le code]

La République de Chine a reçu 15 P-38J et P-38L et, après la guerre, ils ont également utilisé un nombre similaire de F-5E et F-5G[13].

Colombie[modifier | modifier le code]

Institut géographique Agustín Codazzi

République Dominicaine[modifier | modifier le code]

Le premier P-38 de la Compañía de Aviación est arrivé à Santiago le 30 mars 1947. C'était son premier avion moderne. L'armée de l'air de cette petite république latino-américaine employait 11 Lightnings, pour la plupart non armés. La République dominicaine a été l'un des derniers utilisateurs du P-38 jusqu'à la fin de 1950, lorsque les Lightnings restants ont été découpés et mis au rebut[14].

États-Unis[modifier | modifier le code]

United States Air Force
United States Army Air Forces
United States Navy

France[modifier | modifier le code]

Forces aériennes françaises libres
  • le Groupe de Reconnaissance II/33 Savoie opéra des F-5A du au [15]
Armée de l'air française

Honduras[modifier | modifier le code]

Force aérienne hondurienne

Le Honduras a reçu 12 avions après-guerre.

Royaume d'Italie[modifier | modifier le code]

Regia Aeronautica

Les pilotes italiens ont commencé à affronter des P-38 à partir de la fin de 1942 et ces chasseurs, avec leur longue portée, leur grande vitesse et leur armement puissant, ont rapidement été établis comme un ennemi plus dangereux que le Supermarine Spitfire. Quelques P-38 capturés sont tombés entre les mains d'Allemands et d'Italiens[16], et, contrairement aux Spitfire capturés, ces avions ont été testés et utilisés au combat. Les P-38 ont été opposés à presque tous les combattants de l'arsenal italien lors d'essais à Guidonia et apparemment, ils se sont bien comportés. Le colonel Tondi a utilisé un P-38, probablement une version 'E', qui a atterri, à cause d'une erreur de navigation, en Sardaigne. Tondi a ensuite réclamé l'élimination d'au moins 1 B-24 dans son P-38 capturé, abattu le 11 août 1943. Peu de temps avant que Tondi n'attaque le bombardier, un Macchi MC.202 ou 205 italien a attaqué, faisant peu de dégâts. L'armement lourd du P-38 s'est ensuite avéré dévastateur.

Aéronautique co-belligérante italienne
  • 3° Aerobrigata RT
  • 4° Aerobrigata

Après la capitulation, l'armée de l'air italienne co-belligérante a effectué des missions de reconnaissance photographique avec des F-5A.

Italie[modifier | modifier le code]

Aeronautica Militare
  • Stormo
  • Stormo

Après la guerre, l'Italie a reçu 100 avions[17], ou selon d'autres sources, 120[18], anciens P-38 de l'USAAF démantelés, dans un accord daté d'avril 1946. Sept de ces cellules n'ont pas été reconstruites mais ont été réservées pour être utilisées comme pièces de rechange. Les 93 restants, après une remise à neuf d'un mois par IMM (Aerfer), ont d'abord été délivrés au 3e Stormo à Bari et Lecce, dans les Pouilles. Il s'agissait d'un mélange de chasseurs P-38L et de conversions PR, y compris les modèles F-5E, G et H.[17] Six P-38 ont été modifiés en tant qu'engin d'entraînement à double commande, une version qui avait un cockpit séparé avec des commandes dupliquées à l'avant du cockpit standard, dans un nez allongé. Ces machines d'entraînement uniques, qui ont servi avec le SCOT (Scuola Caccia Ogni Tempo, ce qui signifie école de chasse pour toutes les conditions météorologiques) à Lecce et Foggia, ont été identifiées comme P-38DC (Dual Control)[17]. Les chasseurs lourds ont effectué des missions de reconnaissance au-dessus des Balkans, ainsi que des missions d'attaque au sol, de coopération navale et de supériorité aérienne. Les P-38 italiens ont fait leurs débuts opérationnels le 9 septembre 1948, lorsqu'un F-5 a pris des photos d'objectifs dans les Balkans[17]. En raison des grandes dimensions de ce chasseur, des anciens moteurs et des erreurs de pilotage, un très grand nombre de P-38 ont été perdus dans des accidents. Au moins trente accidents de P-38 en service italien ont fait un certain nombre de victimes. Malgré cela, de nombreux pilotes italiens ont apprécié le chasseur, en raison de son excellente visibilité au sol et de sa stabilité au décollage. Les P-38 ont finalement été abandonnés en Italie en 1956. Aujourd'hui, aucun P-38 italien ne survit, ni même un seul composant d'un seul, car ces avions, en raison de la haute valeur de leurs alliages légers, ont été rapidement recyclés pour leur métal.

Portugal[modifier | modifier le code]

Portuguese Air Force

Deux Lightning ont été forcés d'atterrir à Lisbonne, Portugal, alors qu'ils effectuaient un vol entre l'Angleterre et l'Algérie. Les deux ont été utilisés par le PoAF[13].

Royaume-uni[modifier | modifier le code]

Royal Air Force

Le Royaume-Uni n'a effectué que des tests d'évaluation[13].

URSS[modifier | modifier le code]

Forces aériennes soviétiques

L'Union soviétique a exploité quelques avions de l'ex-USAAF endommagés et réparés trouvés en Europe de l'Est.

Liste des P-38 restants[modifier | modifier le code]

Numéro Modèle Propriétaire Localisation Pays Etat
42-66841 P-38H Classic Jets Fighter Museum (Parafield Airport (en)) Parafield Airport (en) Australie Exposé
43-2195 P-38G Hopper Warbirds Townsville Australie Restauration
44-53254 P-38J The Flying Bulls Hangar-7, Salzbourg Autriche En état de vol
44-25786 P-38L Musée de l'aviation de Belgrade Belgrade Serbie Restauration
41-7630 P-38F Lewis Air Legends San Antonio, Texas États-Unis En état de vol
42-12652 P-38F Privé Colorado Springs, Colorado États-Unis En état de vol
44-23314 P-38J Planes of Fame Chino, Californie États-Unis En état de vol
44-26981 P-38L Allied Fighters Sun Valley, Idaho États-Unis En état de vol
44-27053 P-38L War Eagles Air Museum Santa Teresa, Nouveau-Mexique États-Unis En état de vol
44-27083 P-38L Erickson Aircraft Collection Madras, Oregon États-Unis En état de vol
44-27183 P-38L Yanks Air Museum (en) Chino, Californie États-Unis En état de vol
44-27231 P-38L Fagen Fighters WWII Museum Granite Falls, Minnesota États-Unis En état de vol
44-53095 P-38L Privé Houston, Texas États-Unis En état de vol
44-53186 P-38L Collings Foundation (en) Stow, Massachusetts États-Unis En état de vol
42-13400 P-38G Elmendorf Air Force Base Anchorage, Alaska États-Unis Exposé
42-67638 P-38J Hill Aerospace Museum (en) Roy, Utah États-Unis Exposé
42-67762 P-38J Centre Steven F. Udvar-Hazy Chantilly, Virginie États-Unis Exposé
44-53015 P-38L McGuire Air Force Base (en) McGuire AFB, New-Jersey États-Unis Exposé
44-53087 P-38L EAA Aviation Museum (en) Oshkosh, Wisconsin États-Unis Exposé
44-53097 P-38L Museum of Flight Seattle, Washington États-Unis Exposé
44-53232 P-38L National Museum of the United States Air Force Dayton, Ohio États-Unis Exposé
44-53236 P-38L Richard I. Bong Veterans Historical Center Superior, Wisconsin États-Unis Exposé
42-66534 P-38H Privé Wilmington, Delaware États-Unis Restauration
42-103988 P-38J Flying Heritage & Combat Armor Museum Colorado Springs, Colorado États-Unis Restauration
42-104088 P-38J Flying Heritage & Combat Armor Museum Everett, Washington États-Unis Restauration
44-26761 P-38L Fantasy of Flight Polk City, Floride États-Unis Restauration

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

1950 Studebaker Champion.

Harley Earl s'arrangea pour que quelques-uns de ses concepteurs voient un prototype de YP-38 peu avant la Seconde Guerre mondiale, dont le dessin inspira directement les empennages des Cadillac de 1948–1949[19].

Le P-38 inspira également Raymond Loewy et son équipe chez Studebaker pour les modèles 1950 et 1951[20].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans l'USAAC, la préfixe X désignait les appareils expérimentaux et le préfixe Y désignait les prototypes

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Army Air Forces Statistical Digest: World War II »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur usaaf.net (consulté le ).
  2. « Ces aéronefs militaires produits à plus de 10000 exemplaires ! », sur AvionsLégendaires.net, .
  3. (en) « Quest for Performance: The Evolution of Modern Aircraft, Characteristics of Illustrative Aircraft, 1939-80 », sur hq.nasa.gov (consulté le ).
  4. (en) Warren M. Bodie, The Lockheed P-38 Lightning, Motorbooks Intl, , 258 p. (ISBN 978-0962935909), p.14
  5. (en) « XP-38 DESIGN DRAWINGS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur p38assn.org (consulté le ).
  6. (en) Edward V Coggins, Wings that stay on : the role of fighter aircraft in war, Turner Pub. Co., , 244 p. (ISBN 1563115689 et 9781563115684, lire en ligne), p.31
  7. (en) Warren M. Bodie, The Lockheed P-38 Lightning, Motorbooks Intl, , 258 p. (ISBN 978-0962935909), p.32
  8. (en) Warren M. Bodie, The Lockheed P-38 Lightning, Motorbooks Intl, , 258 p. (ISBN 978-0962935909), p.33
  9. « Comment le P-38 est né », Le Fana de l'Aviation, vol. Hors Série, no 63,‎ , p. 8.
  10. Alain Pelletier, « P-38 "Lightning" La tornade de feu », Le Fana de l'Aviation,‎ , p.10 (ISSN 0757-4169)
  11. Alain Pelletier, « P-38 "Lightning" La tornade de feu », Le Fana de l'Aviation,‎ , p.16 (ISSN 0757-4169)
  12. Crick, Darren. "ADF Aircraft Serial Numbers RAAF A55 Lockheed P-38E Lightning." adf-serials.com.au, 2003. Retrieved: 2 April 2009.
  13. a b et c Baugher, Joe. "P-38s with US Navy and Foreign Air Forces." USAF Fighters, 13 June 1999. Retrieved: 6 February 2007.
  14. Scutts 2006, p. 144.
  15. Bodie, 1991, p. 240.
  16. Harold Skaarup, RCAF War Prize Flights, German and Japanese Warbird Survivors, iUniverse, (ISBN 978-0-595-84005-2, lire en ligne), p. 222
  17. a b c et d Scutts 2006, p. 147
  18. "Birth of Aeronautica Militare" Aeronautica Militare
  19. Holls et Lamm 1996, p. 110.
  20. (en) « The P-38 prowls the highway » (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Développement lié

Aéronefs comparables

Configuration

Performance

Influence

Articles connexes

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Dave Holls et Michael Lamm, A Century of Automotive Style: 100 Years of American Car Design, Stockton, Californie, Lamm-Morada Publishing Co., (ISBN 978-0-932128-07-2).
  • Bernard Millot, « Lockheed P-38 Lightning, partie 1/2 », L'Album du fanatique de l'aviation, Clichy (France), Éditions Larivière, no 55,‎ (ISSN 0757-4169).
  • Bernard Millot, « Lockheed P-38 Lightning, partie 2/2 », L'Album du fanatique de l'aviation, Clichy (France), Éditions Larivière, no 56,‎ (ISSN 0757-4169).
  • Alain Pelletier, « P-38 "Lightning" : La tornade de feu », Le Fana de l'Aviation, Clichy, Éditions Larivière, no HS63,‎ (ISSN 0757-4169).
  • John Stanaway et al., Les Combats du Ciel : Les as du P-38 Lightning en Europe et en Méditerranée, no 9, Del Prado - Osprey, 1999.
  • Krzysztof Janowicz et Adam Jarski, Lockheed P-38 Lightning (3 tomes), les carnets de l'aviation, éditions Drivers, 2002 (ISBN 2-9516357-6-1).
  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 4 : La Seconde Guerre mondiale - U.S.A., Japon, U.R.S.S., etc., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0277-1), p. 53-55.
  • Rodney Steel, « Lockheed P-38 Lightning », Connaissance de l’histoire mensuel, Hachette, no 46,‎ , p. 32-39.

Lien externe[modifier | modifier le code]