Lonrai — Wikipédia

Lonrai
Lonrai
L'église Saint-Cyr.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Alençon
Intercommunalité Communauté urbaine d'Alençon
Maire
Mandat
Sylvain Launay (LR)
2020-2026
Code postal 61250
Code commune 61234
Démographie
Gentilé Lonréens
Population
municipale
1 105 hab. (2021 en diminution de 3,66 % par rapport à 2015)
Densité 180 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 36″ nord, 0° 02′ 24″ est
Altitude Min. 141 m
Max. 167 m
Superficie 6,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Alençon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Damigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.lonrai.fr

Lonrai est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 1 105 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Lonrai est situé à 4 km de la ville d'Alençon.

Communications et transport urbain[modifier | modifier le code]

La commune de Lonrai est desservie par le réseau de bus Alto. Ce réseau fait partie des Transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon. Lonrai fait partie des lignes Iténéo 5, Iténéo Access, Domino 6 (Primaires), 7 (Primaires) et 10.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées mais aussi, par effet de continentalité, des températures plus contrastées qu'au nord dans la plaine de Caen, avec communément 10 à 15 jours par an de plus de froid en hiver et de chaleur en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 739 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Alençon à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lonrai est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,7 %), prairies (18,4 %), zones urbanisées (14,7 %), forêts (6,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Louray en 1793[15].

Le toponyme Lonrai semble être issu du gaulois ritu, « gué », et du latin longus, « long » (même étymologie que Longroy)[16], « le long gué »[17]. Comme il n'y a pas, du moins aujourd'hui, de véritable rivière à proximité de cette agglomération, nous verrons dans le toponyme un produit d'origine totalement gauloise[18].

Le gentilé est Lonréen.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un P-38 Lightning, surnommée Spirit of Oak Ridge, du 485th Fighter Squadron, sur l'aérodrome de Lonrai en octobre 1944.

Lors de la Seconde Guerre mondiale[19], à partir d', les Allemands ont aménagé un terrain d'aviation, implanté sur la commune ainsi que sur celle de Colombiers, commune limitrophe. Pour ce faire plusieurs centaines d'hommes avaient été réquisitionnés, dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Le terrain fut opérationnel du au (trois jours avant la libération du secteur par la 2e DB du général Leclerc). Les Américains vont réutiliser l'emplacement à compter du jusqu'en novembre (Advanced Landing Ground 45). C'est le qu'un bombardier Boeing B-17 Flying Fortress, au retour d'une opération sur la poche de Royan et de la pointe de Grave, connaîtra une avarie et un atterrissage forcé sur ce terrain, rendu à l'exploitation agricole depuis quelques mois[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
ca 1837   Richard Bourdas    
Les données manquantes sont à compléter.
1983 ?   Xavier Taupin[21]    
1989   Pierre Cousin[21]    
juin 1995[22] mars 2001 Annie Romain   Comptable
mars 2001[21] mars 2014 Hervé Quérel   Infirmier
mars 2014[23] En cours Sylvain Launay   Cadre commercial
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[24].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 1 105 habitants[Note 4], en diminution de 3,66 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
535414565581577625652634604
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
611592574546493512480480488
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
405399376388370387450477492
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
5094967638598189459631 1161 134
2021 - - - - - - - -
1 105--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Il n'existe aucun commerce de proximité[réf. nécessaire].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Cyr : datant du XIXe siècle, l'édifice abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle classée à titre d'objet aux Monuments historiques en 1904[28].
  • Château de Lonrai : demeure du XVIIe siècle, reconstruite au XIXe siècle par le baron Mercier, maire d'Alençon, le château est acquis à la fin de ce siècle par le comte Le Marois, arrière-petit-fils du général Le Marois, qui fait redécorer le grand salon avec boiseries de style pompéien. Le domaine comprend également une ferme, un haras aménagé en 1863 par Armand Donon, et un parc. Le grand salon est classé au titre des monuments historiques par décret du , le reste des bâtiments du château, de la ferme, de l'orangerie, de la maison du garde-chasse, du haras, ainsi que le colombier, le portail du potager et la grande serre centrale, sont eux inscrit par arrêté du [29]. Le domaine est un site inscrit par arrêté du .

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Lonrai et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Alençon - Valframbert » (commune d'Alençon) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Alençon - Valframbert » (commune d'Alençon) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 161, 162.
  17. Société de linguistique romane, 2001, Revue de linguistique romane, Volume 65, numéros 257 à 260 - Page 132.
  18. René Lepelley - Les toponymes gaulois du passage de l'eau en Normandie : Rouen et les autres [article] Annales de Normandie - Année 2006 - page 456.
  19. « Association normande du souvenir aérien 39-45 » (consulté le ).
  20. « L’histoire de l’aérodrome de Lonrai-Colombiers », L'Orne Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. a b et c « À Lonrai, Hervé Quérel ne se représentera pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. « Annie Romain présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. « Sylvain Launay, nouveau maire, a réussi son premier conseil », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Lonrai (61250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM61000439, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  29. « Domaine de Lonrai », notice no PA61000020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]